dimanche 23 décembre 2007

Nos voeux

On sait qu'on vous néglige, mais nos vies ont beaucoup bougées dans les derniers mois. Disons qu'on ramasse des nouvelles histoires.

Malgré tout, on ne pouvait pas ne pas vous souhaiter un très très très bon temps des fêtes! Profitez-en bien et n'oubliez pas les 3 C : Confort food, Chaleur et Câble!

Les VG

jeudi 6 décembre 2007

Facebook Story

J'ai une confession à vous faire: ces derniers temps, je me suis trouvé un nouveau hobby. Un truc qui m'occupe beaucoup, qui me divertit intensément, sur lequel je peux passer des heures:

Je cherche les participants de Loft Story sur Facebook.

Mes règles sont simples: pas le droit d'aller sur d'autres sites internet pour se souvenir de leurs noms, trouver leurs noms de famille et bénificier d'une aide substencielle. Pas le droit aux engins de recherche, même ceux inclus dans facebook. Je dois les dénicher dans les amis des amis de mes amis. (C'est le premier qui est dur à trouver. Après ça, ça va tout seul)

Appellez-ça du stalking virtuel si vous voulez, moi je me dis qu'il n'y a rien de mal là-dedans. Je ne les harcèle pas, je ne fais pas de friend request, je ne les poke même pas! Et à défaut d'avoir trouvé tous les concurrents (ils doivent être 50, environ, sur 4 saisons?), j'en ai au moins identifié une quinzaine. Je ne fais que les trouver et les juger. Laissez-moi partager avec vous quelques-uns de mes jugements, en vrac:

- La plupart des Lofteurs ont fermé l'accès à leur page au grand public, pour des raisons évidentes d'intimité, comme Etienne (LS2) et Priscilla (LS3). D'autres, étant davantage à la recherche de gloire, laissent leur page accessible à tous. Ou peut-être sont-ils moins prudents et ne se méfient-ils pas des gens comme moi? Parmi eux: Nathan, Kim, Charles et Jean-Philippe de LS3 et Robert et Francis de LS4.

- J'aurais aimé trouver une page facebook pré-Loft de quelqu'un alors qu'il habitait encore dans le Loft, comme Élodie ou Thomas. Pas réussi. Faut croire que facebook arrive dans la vie des lofteurs seulement après le Loft. J'ai trouvé le facebook d'Annie, la soeur de Thomas, toutefois.

- La personne la plus secrète de tous est Crystal (LS4). On ne peut pas voir sa fiche. On ne peut pas voir ses amis. On ne peut même pas voir une mini-photo! Mais en cherchant vraiment comme il faut, on peut voir ses photos de cowgirl Molson à Ste-Tite.

- Christiana (LS3) a choisi, pour se représenter, une photo où elle est couchée sur le dos avec des fuck me boots blanches. La grande classe.

- Nathan (LS3) a plein de photos avec plein de filles dans ses photos.

- Ceux qui ont le moins d'amis sont surtout issus de LS4: même si Isabelle (LS2) n'en compte que 101 (dont Grégoire de OD3), Karine a 88 amis et Robert a 50 amis. La palme revient quand même à la pauvre Julie (LS1) qui avait pourtant gagné son édition de Loft Story ne compte que 33 amis.

- À l'opposé, qui est le lofteur avec le plus d'amis? Non, ce n'est pas Shawn-Edward (LS3) avec ses 1114 amis ou même Jean-Philippe (LS3) avec ses 2977 amis. C'est plutôt Elisabetta (LS2), l'adorable porte-parole des chaussures Yellow, qui ne compte pas moins de 3771 amis personnels! C'est certain qu'elle les connaît tous personnellement.

- L'amitié inter-Loft est possible, puisque Jennifer (LS3) et Francis (LS4) sont amis. Notons toutefois que Julie (LS1) ne compte qu'une seule ex-lofteuse parmi ses 33 amis.

Je pense que ça parait que Loft Story m'obsédait et m'affectait un peu trop psychologiquement. Il était temps que ça se termine. Reposons-nous, maintenant. Bonne cure de désintox de Loft à tous.

mardi 4 décembre 2007

C'est ça que j'M

Ce matin, je suis allé chez McDonald manger un oeuf McMuffin. Depuis, j'ai des maux gastriques et il me reste en travers de l'estomac. Ce, même si l'ingestion du-dit oeuf remonte à plus de 12 heures. Je me sens tout croche, tout gras, plein d'acidité en moi.

Il faut cependant l'avouer, il y a quelque chose de vraiment bien avec le McDonald. À chaque fois que j'oublie et me demande pourquoi je n'y vais jamais, je n'ai qu'à aller y manger quelque chose et boum, je suis bon pour une autre année à me souvenir pourquoi l'éviter. Merci d'être aussi convaincant, Ronald.

lundi 26 novembre 2007

La Rédemp"Dion"

Après avoir vu la famille Dion à TLMEP, j'ai eu envie de leur pardonner. De leur pardonner leur côté un peu habitant, leur quétainisme avancé, leur statut de wannabes vivants dans l'ombre d'une mégastar internationale, leur pardonner leur mère un brin pathos et sa boule magique qui a rien de magique. En plus, ils ont chantés leur toune sans se tromper et il y a même un passage vers la fin qui était plutôt réussi. J'étais à deux doigts de regretter d'avoir envoyé leur fameux Youtube au 3/4 de mes connaissances.

Mais, j'ai pas pu. C'est peut-être le fait qu'ils chantent au Casino ou qu'ils sont tous un peu poches sauf celle qui était la choriste de Céline. Je sais pas.
Malgré toute ma bonne volonté, c'est plus fort que moi, je les trouve encore tristes.

samedi 24 novembre 2007

Tranche de vie matinale

Tantôt, je voulais manger des céréales mais il ne me restait plus de lait. Me sentant aventurier, j'ai décidé d'essayer mes Mini-Wheats à la cassonnade... avec le lait au chocolat qui me restait.

Je vous sauve du temps et vous l'annonce en primeur: c'est tout simplement la chose la plus immonde que j'aie goûtée de toute ma vie. Passez vous le mot.

mardi 20 novembre 2007

Vivre ou regarder vivre?

De ce temps-ci, on ne peut pas dire que ça chôme à la résidence des Vieux Garçons. Oh non! Je peaufine activement mon style à Guitar Hero 3 jusqu’à pouvoir battre Slash les yeux fermés. Puis, quand je suis fatigué de la liesse de la foule virtuelle, j’enfile mon chandail du Canadien et je continue ma saison sur PS3 que je mène en parallèle de la vraie. Je suis le meilleur compteur de la ligue et Qu’àcelanEtienne est de loin le fabriquant de jeu le plus efficace. Ça, c’est un exercice pas ordinaire et mon cardio s’améliore de jour en jour.

Épuisé, je me blottis entre Magda et Hillary Duff et je me laisse faire rêver par les créateurs d’ici et d’ailleurs. Dans ces moments de pur abandon intellectuel, je peux vivre la joie, la colère, la peur, le courage et l’amour sans même sortir de chez moi. Jusqu’à ce qu’une psychologue de pacotilles vienne troubler mon coma abrutissant en me parlant d’une tare moderne : la vie par procuration.

Semble-t-il que je corresponds au type moyen de la personne vivant par procuration. L’indice de base en est simple, le vivant par procuration soutire le gros de ses expériences de vie de son expérience télévisuelle. Ses référents sont télévisuels et sont lien avec la réalité est inversé. C’est-à-dire que la télévision ne rapporte plus la réalité, mais définit elle-même ce qui est réel. Ainsi, si Hillary ne me parle pas du Darfour, c’est que le Darfour n’existe pas.

La forme la plus poussée de la vie par procuration est la synesthésie visuo-tactile où la personne ressent physiquement les contacts dont elle est témoin. C’est le cortex somatosensoriel qui disjoncte dans ce temps-là et qui fait d’un banal épisode de C.A. une virée charnière digne des bacchanales romaines.

Malheureusement pour moi, mon cortex fonctionne normalement et mon expérience télévisuelle, même si elle est vécue en HD, ne demeure qu’un simple moment de télévision. Ainsi, je pense que la psy du dimanche est dans le champs et que ce n’est pas tant une vie par procuration que je mène, mais que j'ai plutôt une trop grande accumulation de temps libre.

Comme là, pour passer le temps sans regarder la télévision, je vais aller voir sur Internet ce que les Lofteurs font en ce moment. À tient, ils font rien… comme moi.

jeudi 15 novembre 2007

Dans la rue

Après presque deux semaines sans nouvelles, je suis enfin de retour à la maison. Vivre dans la rue a été toute une aventure, croyez-moi. Et oui, j'ai mis la main sur le fameux Guitar Hero 3! Enfin. Voyez par vous-mêmes.


Évidemment, mes deux semaines de vagabondage ont laissé des traces. On ne vit pas dans la rue comme dans le confort de sa résidence. Et si je suis dû pour un sérieux rasage et une coupe de cheveux, ces marques que vous voyez sur la photo s'effaceront facilement. Mon psyché, lui, porte des séquelles beaucoup plus permanentes de ce séjour de renégat.

Au lendemain de mon dernier billet posté ici, Attrayan n'a jamais cédé ni à mes demandes répétées, ni à mon chantage émotif. J'ai dû trimer dur pour mettre le grapin sur mon Saint-Graal. Suite à mon dernier message, j'ai pris en considération vos quelques commentaires, qui m'ont tous mené à des échecs cuisants. Mes contacts ont cherché le jeu pour moi de Gatineau à Chicoutimi, sans succès.

Je me suis résigné. Puis j'ai pleuré. Et j'ai grelotté sur la rue. À la fin, les commerçants ne me laissaient même plus rentrer dans leur magasin pour vérifier si le jeu était arrivé. Je devais supplier les passants d'entrer s'informer pour moi.

À bout de souffle et ayant épuisé toutes les solutions possibles, je me suis alors tourné vers la seule personne qui pouvait peut-être disposer de ressources insoupsonnées. J'ai pris mon courage à deux mains et suis allé voir mon vieil ami: le Père Noël. Bon, vous ne me croierez peut-être pas mais il existe, je vous assure. On s'est parlés. Toutefois, le vieillard trouva lui aussi le moyen de me décevoir. Désolé mais je suis beaucoup trop occupé à gérer l'organisation de mon défilé pour te trouver ton jeu. En plus, même si j'avais le temps, je ne le trouverais pas. J'ai déjà dû le rayer de plein de listes cette année tellement il est introuvable. Tout penaud, je restai ensuite muet pendant quatre jours. Quatre jours à errer dans les rues, le vague à l'âme, incohérent, aucunement aidé et rejetté par ses pairs.

Jusqu'à l'idée. Un appel et le tour était joué. Il m'avait trouvé une copie de mon jeu. Je l'en remercie encore en louant le ciel.

Merci, donc, à toi qui m'a aidé alors que tous avaient cessé de le faire. Tu es plus débrouillard que mes amis. Plus connecté que le Père Noël. Plus compréhensif que mon si cher ami Attrayan. Tu es un faiseur de miracles professionnel et ce, même si tu passes tes journées à réaliser l'impossible.

Alors merci à toi, Maître du Loft.
Je t'en devrai une.

vendredi 2 novembre 2007

Sans-Abri

Je me considère maintenant comme un sans-abri. J'ai été mis dehors de ma résidence. Et pas d'un propriétaire au logement non-payé, oh non, même pas. C'est Attrayan, mon colocataire adoré, qui m'a mis dehors. Il a fait changer les serrures et voilà, je suis dans la rue. Pour vrai. Et pour comprendre comment on en est arrivés là, il nous faut remonter jusqu'à samedi dernier...

Samedi matin, donc, le circulaire hebdomadaire de Future Shop nous a annoncé la sortie de Guitar Hero III, un jeu vidéo hautement passionnant. Le jeu, édité pour toutes les consoles, arrivait en magasin le lendemain, dimanche. Tout excité, j'ai agressivement jeté la circulaire entre Attrayan et sa toast et lui ait crié y'en a une copie qui entre dans ton PlayStation3 dimanche soir, cher ami!. Ce après quoi, nous avons dansé de joie, évidemment, en souriant et riant comme des gamins. Pourtant, le lendemain soir, je revenais tout penaud. Les trois Future Shop visités avaient écoulé leur stock, sans compter le Game Buzz qui rageait de ne pas en avoir encore reçu et j'étais bredouille.

Et voilà donc depuis lundi matin que je multiplie les coups de fils dans les divers Toys"R"us, Wal-Mart, EB Games et autres, toujours sans succès. J'harcèle tellement les commis que j'en appelle maintenant certains par leur prénom, c'est vous dire!

Or, hier après-midi, Attrayan m'a posé un ultimatum: tu nous trouves un Guitar Hero III ou je ne te laisse plus rentrer chez nous. J'ai eu beau protester de toutes les façons, argumentant que la plupart des magasins craignaient ne pas recevoir d'autres copies avant les fêtes, Attrayan n'a pas cédé d'un poil. Eh ben je te souhaite tout de suite Joyeux Noël, mon gars, a-t-il rétorqué, ajoutant l'insulte au poids de sa menace, car j'ai déjà changé la serrure de notre. Tu ne dors pas ici ce soir sans revenir avec le jeu!

Vous devinerez que j'ai donc multiplié les coups de désespoir en soirée, et tout y a passé: facebook, ebay, scalpers, rien n'y a fait: je n'avais toujours pas le jeu en ma possession. Résigné, je suis revenu à notre résidence et ai tenté d'expliquer la situation à mon colocataire. Heureusement pour moi, hier soir, le Canadien avait gagné son match et Attrayan était donc de bonne humeur. Dans un élan d'empathie et de générosité (vive le CH!), il décida qu'il me laisserait dormir ici cette nuit. Pour une dernière fois.

Ce matin, donc, me voilà debout à 7h, à explorer les moindres recoins du web comme un forcené. J'ai besoin de trouver aujourd'hui un endroit où une copie du damné jeu est encore disponible pour notre PS3.

Vous pouvez m'aider en me trouvant ça... ou un toit.

mercredi 31 octobre 2007

En parlant d'Halloween...

Je m’excuse d’avance à tous les amoureux de sucreries affriolantes et de costumes coquins qui seraient choqués par les propos qui vont suivre, mais s’il est une chose qui me répugne par-dessus tout, c’est bien l’Halloween. Peut-être est-ce du à cette vieille madame qui, avide de peau fraîche, avait glissé sa main fripée sous mon costume de rockeur afin de tâter du jeune garçon. C’était en 1991 et c’était aussi mon dernier Halloween.
Mon aversion est aussi due à l’exagération commerciale, un peu à la manière de Noël, qui fait du 31 octobre un moment phare de l’année pour dépenser de l’argent en gogosses inutiles.
C’est aussi un puissant générateur de stress. Si je décide de célébrer la fête maudite, je dois sortir de chez moi dans un costume ridicule et passer une soirée entouré de gens qui ont beaucoup trop de temps libre pour ce faire des costumes et qui passent la nuit à faire de sketchs pathétiques parce qu’ils pensent qu’avec leurs déguisements vient aussi le talent d’interprétation. Sinon, si je décide de ne pas célébrer l’Halloween, je dois me taper la sonnette à répétition et ce, malgré un appart plongé dans le noir et aucunement décoré. Si je ne respectais pas les bases élémentaires du civisme, je poserais un petit écriteau sur ma porte d’entrée avec un brillant mot d’esprit du genre : « pas de colporteurs et surtout pas de ti-enfants déguisés » ou « avertissement : lames de rasoir dans toutes les pommes » ou quelque chose d’un peu plus trasho-shakespearien du genre : « no trick and no treat : just fuck off! ».

C’est tellement une fête déprimante que dès le lendemain, on s’égaille un brin avec la fête des morts. De plus, l’Halloween n’est pas véritablement une soirée d’épouvante et d’horreur où les meurtres sordides terrifient la populace. Même le ridicule ne tue pas ce soir-là, c’est vous dire.

Ainsi, notre contribution à la fête celtique (oui, oui, c’est une fête originaire d’Écosse et d’Irlande) ne sera que de déguiser notre blogue. Les Vieux Garçons, eux, seront à la maison déguisés en gars qui ne fêtent pas l’Halloween.
En passant, dans un élan maternel qui l’honore, Magda fait dire aux tout-petits de s’habiller chaudement et de mettre des bandes réfléchissantes sur leurs mignons petits costumes.

C'est l'Halloween!

On a cherché une façon de vous donner des bonbons virtuellement, mais on n'a pas réussi...

vendredi 26 octobre 2007

Cette énormité

Un quotidien m'apprenait récemment que Marc Dupré avait vendu 40 000 copies de son disque Refaire le monde, un chiffre de vente que peu de chanteurs/chanteuses québécois(es) peuvent connaître aujourd'hui, encore moins avec un premier album en carrière. Fort de son succès, donc, Marc Dupré persiste et signe un deuxième chef d'oeuvre, Revenir à toi, qui se vendra sans doute aussi bien à partir de mardi prochain.

Bon.

Là, on va se parler dans le blanc des yeux vous et moi. 40 000 acheteurs et acheteuses, ça en fait du monde et au nombre qu'on est au Québec, c'est un certain pourcentage de la population francophone. Et au nombre de personnes qui passent ici, sur notre blogue, de temps à autres, jamais je ne croierai qu'aucun de nos lecteurs ne s'est procuré cet album. C'est sûr qu'il y a 2-3 d'entre vous qui ont acheté cet immonde disque et qui s'apprêtent à acheter son nouvel opus.

Alors je m'adresse directement à toi, lecteur, lectrice, qui s'est procuré l'album de Marc Dupré: pourquoi?

mardi 16 octobre 2007

Un matin parmi tant d'autres...

Vous vous demandez de quoi ont l'air les matins, dans notre résidence? Comment ça se passe, de notre lever jusqu'à notre arrivée devant la télé? Et surtout, comment Magda notre sofa adoré nous accueille à notre sortie du lit?

Pour vous, hier soir, nous avons préparé une caméra pour qu'elle capte notre lever d'aujourd'hui. Remarquez, c'est sans doute pas bien différent de comment ça se passe chez vous.

Voici donc notre levée du lit, un matin parmi tant d'autres...

dimanche 14 octobre 2007

Mon accomodement raisonnable

Driling driling!

C'est sur ce son que je fais mon entrée au dépanneur du coin, un chic endroit tenu par les arabes les plus cools de la ville. Pas que je les connaisse intimement, mais mon contact occasionnel avec eux est plutôt chouette. Mais pas aujourd'hui. Je n'ai jamais vu le commis en poste auparavant. Et pourtant, il ne doit pas être nouveau puisqu'il a déjà l'air blasé de son travail.

Je ramasse la bière que je suis venu acheter et la dépose sur le comptoir, un billet de 20$ dans les mains. La voix du commis, gutturale à l'accent fort prononcé, m'interpelle. Sorrs té kartes.

(Un aparté est ici nécessaire à l'histoire. Si certaines filles se font encore carter à 30 ans, il en va tout différemment de moi. Je suis un gars, je suis grand, je suis un peu costaud, j'ai une barbe forte, une forte pilosité et des traits qui font sérieux. Même lorsque j'étais âgé de 16 ans, je ne me faisais pas carter. Ça ne m'arrive pratiquement jamais.)

Retour à l'histoire, donc. Wow. Mes cartes. Si certaines personnes peuvent être insultées par la requête, il en est tout autrement pour moi. La chose est tellement inhabituelle que c'est jour de fête. Je m'éxécute avec le plus grand des sourires. Wow. Mes cartes. À mon âge. C'est drôle. Probablement que mon interlocuteur est arrivé ici trop récemment pour pouvoir distinguer adéquatement les traces de l'âge sur le visage caucasien. Pas grave. Ça en est amusant. Pas de quoi alerter la commission Chose-Thing. Montrer mes cartes sera mon petit accommodement raisonnable à moi.

C'é oune fausse karte, ssa dit-il en pointant mon permis de conduire. Quoi? Fausse carte? Mon permis de conduire? Non non, il est tout ce qu'il y a de plus en règle. Bon, ma photo est pas particulièrement réussie mais c'est bien moi, on me reconnaît en plus! Il me tent ma carte en pointant l'inscription de mon nom: C'é po ton nomm, ça, c'é oune nomm de fille!

Pardon?! Il hausse le ton. Etienne. Ça finit par oune E. Comme Caroline, ou Anne. Lé nomms qui finissent en NE, c'é lé nomms de filles. C'é pas parsse ke jé souis pas né ici que vous allé m'en passé oune de même, voyon!

Ah ben crisse. T'es qui, toi, pour me dire ce qui est un nom masculin? De quel droit me dis-tu comment je peux m'appeler et comment je peux pas? Qui es-tu pour me juger ainsi?

J'argumente mais mon commis reste stoïque. Je tente bien de rester gentil, poli et posé mais il hausse le ton. Je n'en reviens pas. Je suis en train d'argumenter que j'ai le droit de porter mon nom à un commis de dépanneur qui ne veut rien entendre. Je dois prouver à ce satané nouvel arrivant que je suis et j'existe. C'est le moment le plus absurde de mon existence.

Sa voix crie littéralement. De toute l'autorité dont il est capable, il me jette C'É PAS TONN NOMM, C'É IMMPOSSIBLE!!! Ça y est. Je ne sais pas où sont mes gonds mais je vais en sortir.

Juste au moment où je vais exploser, la dame derrière moi interpelle calmement le caissier, pleine d'empathie. Monsieur. Ici, Etienne est vraiment un nom de garçon. Pour vrai.

Je regarde la dame, des mercis plein les yeux. L'homme me toise du regard un moment puis prend mon 20$. La dame me fait un sourire compréhensif alors que je reprends ma monnaie. J'empoigne ma bière et m'apprête à sortir, quand je me retourne vers le commis une dernière fois. Monsieur, c'est quoi votre nom, vous? C'é pas dé vos affaires.. mé jé m'appelle Hassan.

Hassan?! Comme dans Anne et Mégane? Ah ben crisse.

lundi 8 octobre 2007

Le nouveau voisin

Hier matin, nous avons déjeuné au rythme du nouvel album de Céline Dion. Un album excessivement mal mixé. Il sonne sourd, on entend la voix étouffée, la basse à l'avant-plan. Bon, ce son est peut-être expliqué parce que c'est le nouveau voisin qui le faisait jouer et pas nous, et qu'on l'entendait résonner à travers nos murs. Dans l'appartement d'à côté, le voisin avait l'air de tripper fort et chantait toutes les chansons à tue-tête. Du Céline à fond la caisse, qui se force une entrée pour souhaiter un "Bon matin!", qu'on le veuille ou non.

Puis, hier soir, c'est devenu du gros beat. Du techno, de l'électro, du dance, je sais pas comment on appelle ça, mais ça fait un boum boum boum répétitif et agressant, sur lequel un génie musical a ajouté des sons de claviers et des sons de vieux ordinateurs rouillés. J'ai jamais visité le logement voisin mais je croyais qu'il devait avoir à peu près les mêmes dimensions que notre chez-nous: or, ça doit être beaucoup plus grand car notre voisin tenait probablement un rave dans son appartement. Sur le coup, j'ai pensé à la pub vue plus tôt qui m'annonçait que le festival Black & Blue tenait son rave annuel dans la soirée: peut-être avait-il lieu chez mon voisin, cette année? J'ai eu peur quelques minutes mais finalement, la musique a arrêté un peu plus tard en soirée.

Finalement, tantôt, c'est Lara Fabian qui a pris la relève. On a bien raison de dire que cette chanteuse a une voix puissante qui traverse tout car elle traverse aisément notre mur. Le voisin, qui délie matinalement ses cordes vocales, semble beaucoup aimer Lara car il la soutient dans toutes ses envolées. Je t'aaaaaaaaiiiiiimme, je t'aaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiimmeeee, comme un fou, comme un soldat...

Récapitulons. J'ai un nouveau voisin qui trippe sur Céline Dion, Lara Fabian et l'électro. Ça fait trois gros signes indicateurs. À partir de combien a-t-on droit de considérer qu'il est gai?

dimanche 30 septembre 2007

La rentrée de l’automne états-unienne

Comme nous sommes LA référence télévisuelle pour plusieurs d’entre vous et que la saison télé vient de commencer, voici en bref ce que vous devez absolument voir à la télévision états-unienne, ce qui serait bon de regarder et ce qui est tout à fait inutile d’écouter. Avis important : les commentaires de ce billet véhiculent l’opinion d’un seul des auteurs et ne représentent en aucun cas la ligne de pensée des Vieux Garçons.

À voir absolument
Les incontournables cet automne sont assez nombreux et sont pratiquement tous diffusés le lundi soir. Il y a d’abord la troisième saison de Prison Break qui, après une seconde saison un peu ordinaire, promet aux téléspectateurs la même intensité narrative que la première saison. Il y a aussi Heroes, aussi présenté le lundi, dont la réputation n’est plus à faire malgré les détracteurs qui condamnent la fin plutôt faible de la première saison. La nouvelle série Chuck, racontant les mésaventures d’un nerd qui se retrouve, du jour au lendemain, investie de tous les secrets du gouvernement américain, est aussi à voir absolument les lundis soirs. C’est très drôle et l’acteur principal est on ne peut plus efficace.
Les autres soirs de la semaine, les émissions dignes de mention sont Pushing Daisies, un genre d’Amélie Poulain sur la mort, la quatrième saison de The Office, un véritable délice d’humour qui n’a rien à envier à son homologue britannique et, enfin, mon péché mignon, The Colbert Report que vous connaissez certainement déjà depuis plusieurs années.

À voir si vous avez le temps
Si vous avez le temps, jetez un œil sur Bionic Woman, une sorte de Heroes dont l’intrigue évolue autour d’une seule héroïne, Journeyman qui raconte les tribulations d’un bonhomme qui peut voyager dans le temps au plus grand dam de sa famille et Reaper, une série humoristique où le héros travaille malgré lui pour Satan après que ses parents aient vendu son âme.
On peut aussi se gâter d’un plaisir malsain avec Kid Nation, une télé-réalité genre Survivor mettant en compétition des ti-enfants, ou tout simplement suivre la nouvelle saison du dit Survivor basé cette année en Chine.

À ne pas voir, même avec un fusil sur la tempe
Inutile de regarder Gossip Girl, une série insipide sur des ados trop riches et même chose pour Life, une série portant sur le retour au travail d’un détective qui vient de passer quelques années en prison et qui n’est finalement qu’un ramassis de clichés déjà vus dans des émissions de plus d’envergure.

Enfin, il y a plusieurs autres séries que je ne regarde pas, mais qui font les beaux jours des grands réseaux comme House, Desperate Housewives, Lost, Grey’s Anatomy, Smallville, One Tree Hill, Dexter, CSI et j’en passe.

En somme, si vous voulez suivre un peu de télé états-unienne, mais que vous manquez de temps, vous pourrez voir le principal et le meilleur en n’y consacrant que votre lundi soir. Le reste de la semaine, gardez-le pour la télévision québécoise ou pour quelque chose de moins enlevant comme passer du temps en famille ou lire un livre.

lundi 24 septembre 2007

10 ans plus tard

J’ai reçu récemment un courriel d’une vieille connaissance. Une fille sympathique avec qui je déconnais au secondaire, mais avec qui je n’avais gardé aucun réel contact ni même un souvenir digne de mention. Dans son message, elle me disait qu’elle organisait des retrouvailles du secondaire, question de voir ce qu’on était devenu 10 ans plus tard et qu’elle aimerait bien que je me pointe.

J’y ai pensé longuement avant d’accepter. D’abord, j’avais peu d’amis à cette époque et revoir volontairement des gens avec qui j’avais volontairement rompu tout contact me semblait illogique. De plus, retourner sur la Rive-Sud de mon propre gré et non pour des raisons de survie, par exemple, parce que l’île de Montréal serait entrain de couler au fond du fleuve, représentait un obstacle considérable.

Puis, je me suis dit qu’il fallait bien que je sorte un peu de chez nous. J’ai pris le métro, j'ai traversé le fleuve tout plein de mes appréhensions et, comme de raison, j’ai attendu l’autobus pendant une demi-heure. Arrivé au petit café-bar, j’avais des papillons dans le ventre et des émotions vieilles de 10 ans me remontaient dans la gorge. Mais j’étais près. J’avais mon texte d’usage bien en bouche, du genre : « Ohhh, moi? Ben, je passe beaucoup de temps à la maison, j’ai un colocataire que j’adore, « une » fauteuil très fidèle, une télévision HD jeune et pimpante et quand je ne regarde pas l’une de mes 25 émissions préférées, je tiens un blogue pour passer le temps. »

Mais, je n’aurais pu prévoir le spectacle qui m’attendait sur la terrasse. Mis à part du linge plus récent, du gras ici et là et un brin de maturité dans les traits, j’avais devant moi l’authentique class of 1997. Les mêmes visages, les mêmes attitudes et les mêmes groupuscules d’affinités. Les poils avec les poils, les sports avec les sports et les asiatiques avec les asiatiques, comme lorsque je sortais du cours d’anglais de Raymonde alors que je n’avais que 17 naïves années d’existence.

Autre surprise, alors que je regorgeais d’un cynisme sans nom à mon arrivée, j’étais maintenant avide de savoir ce que les gens étaient devenus. La cheerleader cute, maintenant professeure, gardait tous les attributs d’une jeune « matante » de St-Laurent alors que le sportif timide était devenu mécanicien, le sportif extraverti était devenu prof de gym, le cerveau de l’année était entrain de finir son doctorat, la fille gentille avec tout le monde était devenue travailleuse sociale et celle qu’on disait qu’elle ferait une bonne maman était devenue une bonne maman. Il y avait quelques imprévus aussi, comme le gars un peu vedge devenu comptable, mais ce n’était que de rares exceptions. La plupart du monde avait suivi leur ligne directrice de vie, préservant inconsciemment une linéarité prévisible dans leur destinée. Une version adulte de ce que promettait déjà leur adolescence.

En revenant vers la civilisation, j’avais la tête pleine. Je me rendais compte que dès notre tendre enfance, pour la plupart d’entre nous, les bases étaient jetées. Nos aptitudes, nos intérêts, nos valeurs et nos choix allaient orienter notre Chemin sans même que nous n’en prenions conscience nous-mêmes, un peu à la manière d’un MapQuest de nos vies où il suffirait d’inscrire le point de départ pour connaître la destination.

Écrasé dans Magda en jouant les philosophes du dimanche, j’ai compris que les retrouvailles ne servaient vraiment qu’à une chose. Se faire renvoyer une image de nous-mêmes vieille de plusieurs années, mais encore intacte aux yeux des autres. En somme, se retrouver soi-même et faire le point sur les 5, 10, 20 dernières années qui nous ont façonnées et, ultimement, s’assurer qu’on ne s’est pas trompé de route en chemin.

mercredi 19 septembre 2007

Chuck (2)

La propagation ne s'arrête pas. Après ma remarque de la semaine dernière (ici), le phénomène se continue en repoussant les limites du Chuck. Car il avait l'abondance de personnages nommés Chuck et il y avait la nouvelle série intitulée Chuck.

Maintenant, on aura cette fois, dans la nouvelle série Pushing Daisies, un personnage FÉMININ prénommé Chuck. Le Chuck n'est plus uniquement masculin.

Et ce n'est pas tout. Je pensais être à l'abris du Chuck en allant au cinéma voir un film bien de chez nous, mais non! J'ai pu constater que le film québécois Bluff met aussi en vedette un personnage prénommé Chuck, sous les traits de Nicolas Canuel. Bien avisé, Attrayan m'a rappelé que le Chuck n'en était pas à sa première présence chez nous car Loft Story 3 avait son Chuck avant tout le monde.

C'est dorénavant trop gros pour être un simple hasard. Je redoute maintenant la conspiration.

samedi 15 septembre 2007

Métablogologie (ceci n'est pas un post ben ben comique)

Je sais, je sais, ça fait un sacré bout que je n’ai pas rédigé un savoureux post, mais j’ai une bonne raison. Je savais pas quoi vous dire et, en plus, je regardais Des kiwis et des hommes.
Je suis revenu à la base du concept du blogue et je me suis demandé avec un sérieux tout scientifique, mais pourquoi donc les gens viennent-ils nous lire? En quoi la compagnie des Vieux Garçons vient-elle vous satisfaire? Plusieurs parmi vous possédez aussi des blogues et, la question inévitable est certainement venue d’elle-même : à quoi ça sert?

Y’a des blogues qui font office de journaux intimes publics, y’a des blogues qui couvrent un sujet particulier (sports, vedettes, Internet), y’a des blogues de journalistes, y’a des blogues sur la politique, la maternité, la vie urbaine, la télévision, les relations. En cherchant un peu, il doit ben y avoir un blogue pour à peu près n’importe quel sujet. Sauf peut-être sur le velours côtelé. Y'a vraiment pas grand chose à dire sur le velours côtelé.

Ainsi, après avoir lu le journal, le roman du moment, le menu au restaurant, le guide télé, les sites Internet utilitaires, les indications routières, les rapports d’impôts, la paperasse au travail, le budget annuel, la liste d’épicerie, la recette du soir, le conte pour endormir le petit, le courrier et les courriels, la facture d’Hydro, les ingrédients d’un produit, le mode d’emploi d’une gogosse technologique et que sais-je encore, pourquoi en plus se rendre sur des blogues pour lire encore?

Nous avons une amie qui fait sa maîtrise sur le sujet et elle viendra peut-être nous en parler à un moment donné. Moi, je n’ai pas la prétention de croire que je connais la réponse. Il y a probablement des dizaines de raisons pour lire un blogue : se divertir, se sentir moins seul, réaliser qu’on vit la même affaire, expérimenter une situation par procuration ou tenter de séduire une blogueuse.

C’est pour ça que je vous écrivais pas beaucoup. Je me cherchais une motivation. En relisant vos multiples commentaires, la réponse est venue d’elle-même. Ma motivation, c’est vous. C'est horriblement quétaine, mais la vérité est parfois ben cheesy.

jeudi 13 septembre 2007

Vidéotron

Il y a quelques années, Bell a voulu nous charger des frais complètement aberrants et excessivement chers pour une niaiserie. Après une engueulade téléphonique avec un garçon du service à la clientèle et, plus tard, une agressive lettre d'une agence de recouvrement, j'avais décidé que c'en était assez. J'avais réglé ma note en me jurant que ce serait les derniers sous que cette maudite compagnie recevrait de ma part, à vie. Depuis, j'ai tenu parole. Et je jubile secrètement chaque fois que j'entends de mauvaises nouvelles les concernant. Et j'encourage tous ceux qui parlent contre eux en ajoutant de l'huile sur le feu. Et je ne manque pas une occasion de convaincre mes proches de sortir Bell de leur vie.

Nous, depuis, on a tout changé avec Vidéotron. Y'a pas à dire, ils assurent, eux. J'ai un poste qui rentre mal? On vous envoie un technicien demain monsieur! Bingo, c'est réglé. Gratuitement. Et ça, c'est quand ils ne peuvent pas simplement régler le problème par ordinateur pendant qu'ils me parlent. Hier, le technicien est venu réparer mon fil HD et est reparti en me disant qu'il avait amélioré ma connection internet en même temps. Ils m'épatent chaque fois. Chez nous, Vidéotron est porté aux nues. J'aime Vidéotron.

Parfois, en plus, Vidéotron m'envoie des promotions par courriel. Des locations de films gratuites au Superclub Vidéotron, un Journal de Montréal gratuit, etc. L'autre jour, j'ai même reçu un courriel m'offrant la chance d'acheter des billets avant tout le monde pour un spectacle montréalais de Genesis.

Oui, vraiment, j'aime Vidéotron. Bon, ils ont des promotions de marde, mais y'a personne de parfait, non?

mercredi 12 septembre 2007

Chuck

En 2007, Chuck est officiellement devenu le prénom le plus inspirant, le prénom-muse.

I Now Pronounce You Chuck and Larry apparaissait sur nos écrans de cinéma il y a quelques mois avec Adam Sandler et déjà, Good luck Chuck nous arrive sous la gouverne de Jessica Alba. De l'autre côté, NBC nous présentera bientôt une nouvelle série, simplement intitulée Chuck (titre sûrement choisi dans un élan d'inspiration). Y'a des scénaristes qui dorment au gaz ou j'ai pas compris l'intelligence derrière le choix.

Je m'adresse donc aux gens chargés du casting à Loft Story et Occupation Double: si vous voulez être dans l'air du temps, ça vous prend un Chuck dans votre émission. Pis toi aussi, Fabienne Larouche.

mardi 11 septembre 2007

Un été en HD

La saison télé s'apprête à recommencer. Dieu merci, il était temps. Une télé HD, c'est l'fun quand il y a de bonnes émissions à regarder. Quand la télé est plate, la télé HD est plate aussi.

Désespérés, on voulait tellement profiter de notre Haute Définition qu'au cours de l'été, on est devenus accros aux deux seules émissions diffusées en HD qu'on a pu trouver: Bons baisers de France et Des kiwis et des hommes. C'est un peu gênant à dire, mais on a vraiment suivi ces deux émissions religieusement. Je suis même capable de cuisiner des longes de porc aux poires grillées et un tartare de tomates trois couleurs, alors qu'Attrayan nous a concocté des feuilles d'épinards en croûte de miel très goûteux, tel que Boucar Diouf nous l'a montré. C'est tout dire.

lundi 10 septembre 2007

Flash

Personne n'en parle. Je n'ai vu aucun commentaire là-dessus, nulle part. Aucun journaliste, aucun blogueur ne semble en parler. Est-ce un tabou? Pas que je sache. Est-ce que les gens ne s'en rendent pas compte? Impossible. Est-ce qu'on n'a jugé la chose trop peu importante pour en parler? Assurément pas.

Pourtant, c'est bel et bien un fait: l'animation de Pierre Brassard à l'émission Flash est absolument ignoble, horrible et infecte. C'est important qu'on en parle. Un animateur qui, en ondes, fait une joke comme "Voici la fausse rumeur du jour: non, Britney Spears n'est pas la cousine de Shakespears" mérite de perdre son emploi. Un animateur qui ose un "Monica Belluci aime le cinéma américain. Le cinéma américain aime Monica Belluci. J'aimerais être le cinéma américain." devrait se faire taper sur les doigts, déchirer son chèque de paye et être renvoyé chez lui. Avec un tel humour, on est en droit de penser que Flash en est présentement à sa dernière saison. S'il-vous-plaît, remplacez-le! Ramenez-nous Anne-Marie Wittenshaw ou Patricia Paquin! Mal pris, je suis même prêt à prendre Alain Dumas! Vous voyez comment je suis désespéré?!

La télé HD

On n'en a pas beaucoup parlé, c'est un peu passé comme du vent mais chez nous, on regarde maintenant la télé en HD depuis quelques semaines. À peine rentrée au sein de notre domicile, la nouvelle télévision s'y est installée comme si elle y avait toujours été, comme si c'était naturel. Et comme vous le savez, ici, les objets d'une valeur sentimentale importante sont baptisés d'un prénom de fille, pour assurer à l'objet un statut partiuclier dans nos coeurs - comme Magda le sofa. Un prénom donne vie à l'objet, lui donne une personnalité.

Si d'habitude le choix de prénom s'impose de lui-même, il n'en est rien cette fois. Voilà déjà un mois que nous jonglons entre deux noms, sans faire de choix. Les deux noms qui nous semblent aussi pertinents l'un que l'autre, mais lequel choisir? Henriette Dupont ou Hilary Duff?

Aidez-nous dans ce choix difficile.

vendredi 7 septembre 2007

La vie au petit matin

Tanné de me lever à 9h ou 10h chaque jour, tanné de ne pas vivre comme les autres, je me suis fait violence ce matin. Cadran à 6h30. Je me suis habillé et je suis sorti sur la rue. J'ai respiré l'air encore frais de la nuit. J'ai vu de quoi avait l'air la ville avant que le soleil ne soit complètement levé. J'ai vu les gens cernés jusqu'au cou. J'ai vu des gens courir pour prendre l'autobus, sûrement à cause d'un snooze de trop. Dans le métro, j'ai vu les airs bougons des gens qui ont dormi 6h et qui s'en vont maintenant au travail, fâchés contre la vie. J'ai vu des gens débarquer à leur station, l'air renfrogné et résigné à attaquer une journée de plus.

Puis je suis retourné chez moi, j'ai bu un verre de jus d'orange et je suis retourné me coucher pour une couple d'heures. C'est tu pas beau, ma vie?

mardi 4 septembre 2007

La honte

Je suis un voleur. J'ai honte. J'ai fouillé sur internet, j'ai cherché les torrents et je me suis téléchargé le nouvel album de Marie-Mai de façon complètement illégale, sans déverser un sou. Je ne devrais pas écrire tout ça ici car je ne suis vraiment pas fier de mon geste.

En fait, je ne sais pas de quoi j'ai le plus honte: d'avoir téléchargé l'album de Marie-Mai, ou d'avoir téléchargé l'album de Marie-Mai?

vendredi 31 août 2007

Le jeu dangereux

Comme je passe le plus clair de mon temps à la maison et que mon travail principal est de regarder la télévision câblée, il me faut parfois accumuler un peu de pécule afin de pouvoir manger et payer le loyer. J’ai décidé, suivant ma dynamique de vie, de travailler depuis la maison. Mais, comment procéder? Comment faire de l’argent depuis le confort de notre résidence? La solution s’est présentée d’elle-même avec une simplicité désarmante : le poker en ligne.

Il suffit de déposer un peu de son argent par le biais de sa carte de crédit, gagner des parties et le tour est joué! Simple, convivial et très rentable. Pour les connaisseurs, j’excelle principalement au Texas Hold’em et on peut ici me voir remporter une main avec une belle paire d’As.



Bien entendu, on ne gagne pas toujours. À vrai dire, j’ai même perdu pas mal d’argent. Pis, les joueurs parmi vous savent que plus tu perds, plus tu veux jouer encore pour faire tourner la chance et refaire ton argent. Tant et si bien que je joue pu du tout maintenant vu que j’ai perdu 50 piasses (U.S.) dernièrement.

Finalement, le poker en ligne, c’est de la marde.

mardi 28 août 2007

Le hit radio

Plus tôt, cet été, une amie a reçu quelques copains - dont moi - à souper. La conversation variant d'un sujet à l'autre, je finis par toucher le sujet de l'heure: la chanson 100 years from now de Dennis DeYoung et Éric Lapointe. Entre un ami qui voue le même culte que moi à cette ignoble chanson, l'excitation monte. On se confie où on l'a entendue pour la première fois, on se partage des rumeurs d'anecdotes de spectacles avec les deux chanteurs, on se chante des bouts, c'est l'euphorie. Nous sommes groupies.

Une chanson d'Éric Lapointe et... qui? nous demande une amie, incrédule devant notre enthousiasme. Dennis DeYoung! Le vieux hasbeen de Styx! Voyons! Tsé, il ne pogne plus nulle part sauf au Québec! Aiguillé par des génies du marketing, le gars s'est fait copain-copain avec une de nos vedettes locales pour enregistrer une nouvelle chanson... bilingue! Et ça donne 100 years from now, une chanson sirupeuse entendue mille fois, à moitié pop à moitié métal et complètement médiocre.

Ah désolé, je ne l'ai pas encore entendue nous balance un autre ami. Offusqué voire carrément insulté, l'ami qui la fredonnait avec moi précédemment s'insurge que la chanson joue tout le temps à la radio. Je dois pas écouter les bons postes! réplique l'ami. Je lève un sourcil. Impossible, la chanson joue carrément partout, sans arrêt. J'ai du mal à y croire.

Eh ben, je porterai attention envoie l'ami ignare, tentant de clore le sujet. Ça ne se passera pas comme ça. Je me lève et j'allume la radio. Ça joue tout le temps, ça doit bien jouer en ce moment! Mais non, le premier poste nous ballance une mièvrerie d'une fille à la voix interchangeable. Le second aussi. Le troisième entame une chanson intemporelle de Dany Bédar et le quatrième est en bloc de publicités. Ça y est. Notre méga succès jouera au retour, c'est certain. On prend notre mal en patience. On écoute la radio. Plus personne ne parle dans le groupe. L'attention de tous est rivée sur les hauts-parleurs.

De retour à CKOI, on écoute maintenant une chanson de... et une autre chanson poche commence. Eh merde. La tension redescend au sein du groupe et l'envie revient de revenir à des sujets plus triviaux revient. Ça ne se passera pas comme ça. J'empoigne le téléphone, compose un numéro et le porte à mon oreille. Où t'appelles? me lance-t-on. J'appelle CKOI pour demander la chanson!

Tous les visages se retournent vers moi. Des sourires s'esquissent. J'ai à nouveau l'attention de tous. Au bout de la ligne, le téléphone sonne. Mon enfance passée à appeler dans les stations de radio me sert enfin.De quelques secondes, mon attente passe à quelques minutes. Les discussions ont repris et on ne se soucie plus de moi. Et l'animatrice répond. Je hurle littéralement. JE VEUX ENTENDRE LA TOUNE DE DENNIS DEYOUNG ET ERIC LAPOINTE!!! L'animatrice éclate d'un rire franc. Désolé mon chum, on vient juste de la jouer avant le bloc de pubs, je ne peux pas te la rejouer tout de suite! Désolée!

Je raccroche, choqué. Tous les copains me regardent. Et puis? Elle va la jouer, ta chanson? Non, ils nous la joueront pas: ils la jouent trop souvent!

lundi 13 août 2007

New York : visite au musée

Cher Attrayan,

New York est décidément la plus grosse arnaque qui soit. C'est si ennuyant. Y'a rien de vraiment amusant à faire, rien qui ne vaille vraiment la peine. Tellement rien à faire qu'aujourd'hui, je suis allé dans un musée d'art contemporain. J'ai vu des toiles, des toiles et encore des toiles. Évidemment, je n'ai rien d'un historien de l'art. Michellangello, Raphael et Donatello évoquent davantage des cawabunga et des pizzas que des peintures. Pour moi, rien ne ressemble plus à une toile qu'une autre toile. Leonardo da Vinci, Claude Monet, Jackson Pollock, c'est la même chose. Une fois que tu en as vu une, tu les as toutes vues. Les puristes diront bien ce qu'ils voudront, je reste convaincu qu'un gars comme Picasso savait consciemment qu'il faisait n'importe quoi. Il le faisait volontairement et se foutait de la gueule de ceux qui achetaient ses toiles. Voyons, ça peut juste pas être sérieux, ça!

Un constat ressort de ça: avec le temps, l'art est vraiment rendu n'importe quoi. Pas surprenant que ces toiles ne passent pas sur le câble, elles sont beaucoup trop inintéressantes. Entre deux toiles d'un gars qui sait faire des lignes droites sans utiliser de règle, je me suis bien demandé ce que je faisais là.

Puis, en changeant de pièce, j'ai été pris de remords de conscience. Je parle contre le musée mais ces institutions sont pauvres. La télé et les musées font vraiment face au même combat: les gens désertent les musées et ceux-ci doivent trouver de nouveaux revenus. Devant de tels questionnements, les musées ont pris la même solution que nos postes de télé: le placement de produit. C'est ainsi que je suis arrivé devant ce mur, commandité par la soupe Campbell.

C'est triste que l'art en soit rendu là. L'art contemporain, c'est plus ce que c'était.

Qu'àcelanEtienne

dimanche 5 août 2007

Montréal

Cher Qu’àcelanEtienne

Comme tu le sais, je suis présentement à Montréal et je n’ai en ce moment aucun plaisir. Tu penses certainement qu’avec Magda, Monsieur Lefrançois (bac de récupération) et notre télévision Hillary Duff (HD), je serais bien entouré mais il n’en est rien.

Ici, c’est littéralement l’enfer sur Terre. La communauté berbère de Montréal (ils sont une dizaine) a pris les armes et la ville est à feu et à sang. Ils ont fait un pacte avec les Français et on m’a dit que nos noms sont sur une liste noire. Il y a des exécutions sommaires un peu partout et si tu n’en as pas entendu parler aux nouvelles, c’est qu’ils ont détruit Radio-Canada avec une bombe artisanale.

Ils sont venus à la maison pour me questionner sur nos propos anti-hippies. Comme je ne voulais rien dire et surtout, par honneur, ne pas renier mes opinions, ils m’ont arraché un œil. La preuve.



Je te connais assez pour savoir que ton premier instinct serait de revenir immédiatement à Montréal pour me sortir du pétrin ou, à tout le moins, affronter l’inévitable en te tenant à mes côtés, mais….

Désolé, un missile vient de faire exploser l’immeuble du voisin et ça m’a déconcentré un peu. Je disais donc, je sais que tu veux revenir sur-le-champ à Montréal et que malgré tout ce que je pourrais dire, rien ne te convaincra du contraire, mais saches que tu es plus en sécurité à New York. Ne t’inquiète pas pour moi, j’ai vu assez de 24 pour être capable de me débrouiller.

Tes parents et amis vont bien alors inutile d’essayer de les contacter. Aussi, saches qu’ils parlent de nous dans le Clin d’œil et c’est un article de propagande digne du 3ème Reich. J’étais si malheureux en lisant l’article.



Bon, te connaissant, tu dois déjà être entrain de faire tes valises. Je n’essaierai pas de t’en empêcher, je connais ton courage. Arrive tôt dans ce cas-là car il y a un couvre-feu d’urgence sur toute la ville à partir de 20h00 ce soir et personne ne pourra plus entrer ni sortir du périmètre de sécurité qu’ils ont érigé autour de l’île.

Une dernière chose. Ne soit pas surpris si les commentaires postés à la suite de cet article disent que « haha, c’est ben drôle » ou « tout ça n’est qu’un tissu de mensonges, reste à N-Y ». La plupart de nos lecteurs et lectrices sont des agents du nouveau régime et ils veulent notre perte pour toutes les choses pas fines qu’on a dit par le passé sur ce blogue.

J’attends avec impatience ton arrivée imminente et merci de ne pas laisser un copain seul dans la violence et la terreur.

Attrayan

jeudi 2 août 2007

New York

Cher Attrayan,

Comme tu le sais, je suis presentement a New York, la ville ou les accents n'existent pas dans les ordinateurs. Je m 'amuse presque. Dans ma chambre, j'ai la tele mais pas le cable. Ce matin, j'ai donc regarde une mauvaise emission qui m'a appris comment etre une bonne mere, en dejeunant. Notre tele HD me manque.

Ici, on trouve internet gratuit ou on peut. D'ailleurs, je t'ecris actuellement du Apple Store pres de Central Park. La preuve.



Depuis mon arrivee, on a trouve le moyen de se faire chicaner par la police, de reveiller un latino a minuit, de boire du jus avec des hippies, de voir des momies et des new-yorkais faire des jokes d'avion. Le meilleur moment de mon sejour, a date, reste quand meme quand je suis tombe face a face avec le tunnel de Central Park ou Maccaulay Culkin rencontre la vieille dame aux pigeons dans Home Alone 2. J'etais si content...



Je te reviens vite. Embrasse Magda pour moi.

Qu'àcelanEtienne

dimanche 29 juillet 2007

Lettre aux terroristes

Chère Al-Qaeda,

Voilà quelques années déjà que je te suis à la une des quotidiens et je pensais comprendre un peu qu’elle était la nature de tes revendications. Tu en voulais beaucoup aux Américains et même si tu as exagéré un brin avec les avions dans les tours et tout, mes bribes de savoir en politique me permettent de lire dans ton acte terrible un certain message. Je ne l’excuse pas, remarque bien, mais je peux comprendre.

Malgré toute l’ampleur de mon ouverture d’esprit, ce que je ne comprends pas par exemple, c’est que tu t’attaques à nous, simples Montréalais. Ton geste demeure inexplicable et même les plus éminents politicologues ne se sont pas prononcés sur la chose. Pourquoi, par Allah, avoir détruit le Continental et le Barouf?

J’ai beaucoup réfléchi dans la dernière semaine et je ne vois que deux options possibles. D’abord, tu voulais terroriser les acteurs de renom, ceux-là même qui fréquentent le Continental. Pourtant, je m’explique mal ce que les acteurs de renom ont pu faire pour éveiller ta colère. La plupart sont bien gentils et ton geste aurait eu plus de portée si tu avais incendié le TNM ou le Rideau Vert. Donc, ce n’est probablement pas eux que tu visais avec ton attentat.

Il reste le Barouf. Le Barouf, c’est bien connu, est l’endroit que les Français en visite à Montréal fréquentent le plus. Tu en voulais aux Français de Montréal? Je t’entends sur ce point, car moi aussi je trouve qu’ils sont trop nombreux. Malheureusement pour toi, je crains qu’ils n’aient pas bien compris ton message et ils risquent de déménager dans d’autres bars de la rue St-Denis. Tout ça aura donc été pour rien. Je te conseille plutôt de viser quelques établissements de Rosemont-Petite-Patrie. J’habite près de Beaubien et il y a toujours plein de Français aux alentours. Si c’était bien ton intention de terroriser les Français de Montréal et que tu prends ma proposition en considération, tâche de ne pas abîmer notre résidence car nous avons désormais une télévision HD.

Et peut-être que ton geste n’était pas du tout dirigé contre les Hexagonaux. Ils sont tout de même sympathiques à l’occasion et ils contribuent activement à l’enrichissement de la langue québécoise. Alors, pourquoi cet attentat? Je ne vois qu’une seule et dernière explication : tu visais le Gymnase et tu as manqué ton coup. Si c’est le cas, tu n’es pas la seule à être déçue. Nous aurions même été plusieurs à applaudir ton geste.

Je termine cette lettre en te disant que faire des incendies, c’est pas correct. Néanmoins, si jamais tu te cherches d’autres cibles montréalaises, contacte-nous sur ce blogue : nous avons plusieurs endroits à te conseiller comme le site des Francofolies, les Tam-Tam ou bien le semi sous-sol où vivent les gars de Kaïn.

Continue ton bon travail,

Attrayan

vendredi 27 juillet 2007

Une soirée aux Francofolies

Ce soir, nous avons décidé de mettre le pied hors de notre domicile et de nous rendre aux Francofolies. Après tout, Qbanito offrait un spectacle gratuitement pour les badeaux sur la rue et nous n'allions surtout pas manquer ça: on l'a tellement vu à la télé l'été dernier, il nous fallait le voir en chair et en os... et peut-être en train.

Il nous faut toutefois mettre quelque chose au clair, disons nous la vérité entre six yeux: les Francofolies, c'est pas hot (et ce, même si Rock n'doudou s'acharneront à vous convaincre du contraire).

D'abord, arrivés un peu avant notre spectacle attendu, nous avons pu déambuler sur le site pendant que la grande fête d'ouverture se déroulait dans l'allégresse. Tendant l'oreille vers Daniel Boucher qui avait un public, pour une fois, nous avons préféré partir à la recherche d'autres spectacles plus intéressants, pour découvrir que toutes les scènes étaient désertes: aucun autre spectacle ne pouvait faire concurrence à ma gang de malades. Il était dorénavant 21h55 et Qbanito devait prendre la scène d'assaut dès 22h, il fallait faire vite et regagner notre scène.

Comme nous savions que l'équipe Spectra, qui organise les Francofolies et le festival de Jazz, notamment, avaient eu la bonne idée il y a quelques années d'aménager des voies de circulation piétonières sur les côtés de la grande foule, nous décidons d'utiliser celles-ci. Erreur! Cette année, leur accès est réservé à quelques personnes VIP triées sur le volet. Les VUP (Very Unimportant Person) doivent plutôt emprunter un itinéraire tracé dans les catacombres du centre commercial avoisinant. Et si parfois j'en beurre un peu épais lorsque je vous raconte des histoires, cette fois, je dis tout à fait vrai. J'aimerais que ce soit une blague, mais non, je n'invente rien. Il faut faire un détour absurdement interminable alors que des corridors VIP sont aménagés au profit de 4 personnes. Cette fois, j'étais en rogne.

Notre arrivée à Qbanito se fait donc à 22h05. Heureusement pour nous, le spectacle n'est pas commencé. 22h15, 22h30, toujours pas commencé. Le kiosque de renseignements nous informe qu'il faudra attendre que le grand spectacle se termine avant que Qbanito se pointe le bout du nez. Pour prendre son mal en patience, Attrayan attrape un pamphlet et commence à écumer la programmation pendant que je tire l'oreille du côté de la grande scène. Plus tôt, on y chantait une chanson en arabe. Cette fois, Marco Calliari chante une chanson italienne. Et nous attendons Qbanito, qui s'exprime à moitié en espagnol. Coudonc, sommes-nous bien aux FRANCOfolies ou sommes-nous plutôt au festival de Jazz? Attrayan, toujours dans la programmation, me fait remarquer un spectacle des Moquettes Coquettes avec notamment, Marco Calliari. Je regarde distraitement et voit plutôt un spectacle de Marjo avec... Marco Calliari! Voyons! Je l'aime bien, mais il ne chante même pas en français! C'est confirmé, nous ne sommes décidément pas aux FRANCOfolies mais bien aux MARCOfolies!

Finalement, avec tout ça, l'horloge indique qu'il est passé 23h et Qbanito n'est toujours pas monté sur les planches. Tant pis, alors. Nous quittons le site au son de Marco Calliari qui entonne Bella Ciao en rappel, sans avoir vu notre chanteur de reggaeton. On aurait du rester devant la télé.

mercredi 25 juillet 2007

Changement de vie

Il y a du nouveau dans nos vies. Dans ma vie, plus précisément. Dans la vie d'Attrayan de façon collatérale. Il y aura dorénavant l'avant elle et l'après elle.

Depuis qu'elle est dans ma vie, mon quotidien n'est plus le même. Je ne vois plus la vie comme avant. La vie me semble plus belle, plus lumineuse, plus riche. Je souris davantage. Je vois toutes les possibilités qui s'offrent à moi. Avec elle à mes côtés, j'ai enfin une raison de me lever le matin et d'entamer ma journée. Je pourrais passer des jours à me noyer dans ses yeux si clairs et si magnifiques. Je ne mange plus, je ne vis que d'amour et d'eau fraiche. Je ne vois plus les jours passer.

Vous l'aurez deviné, c'est aussi un peu à cause d'elle que je blogue moins. Avec elle, je prends conscience de tout ce qui me passait sous le nez pendant que j'étais à mon ordinateur et maintenant, avec elle, j'ai toujours l'impression de manquer quelque chose lorsque je prends le temps d'écrire un billet sur ce blogue. N'ayez crainte, je ne déserterai pas ce blogue pour autant maintenant qu'elle est dans ma vie: toutefois, vous savez ce que sont les amours naissants et la passion des débuts et vous excuserez mes absences prologées.

Dernièrement, je l'ai même présentée à quelques copains et la réaction est unanime: je suscite envie et jalousie. À chaque fois que quelqu'un entre dans notre demeure et la trouve chez nous, les gens sont ébahis et enthousiastes. Un ami a même dit qu'elle était plus belle que tout ce qu'il avait vu dans sa vie. Mon entourage comprend qu'elle est dans ma vie pour rester. À priori, je n'étais pas sûr de vouloir la laisser entrer dans mon quotidien et dans mon coeur, mais maintenant qu'elle y a fait sa place, elle y est pour de bon. J'imagine déjà des scènes avec mes petits enfants où elle est encore à mes côtés, pour le plus grand plaisir de la marmaille. Et Attrayan redoute le moment où lui et moi nous séparerons et où il devra apprendre à vivre sans elle.

Car oui, maintenant que j'ai acheté une télévision Haute-Définition, il est dorénavant impensable de revenir à la télévision standard. La vie en 16:9, y'a que ça de vrai!

lundi 16 juillet 2007

Soins d'urgence

ELLE - Bureau du dentiste bonjour!
MOI - J'ai besoin d'un rendez-vous d'urgence. Aujourd'hui, si possible.
ELLE - J'ai un trou à 15h30.
MOI - Je serai là.

Et c'est ainsi que j'ai revu ma dentiste pour une deuxième fois dans la même année (j'avais déjà relaté les événements entourant la première visite ici). Cette fois, une pression, qui était apparue sous ma machoire jeudi, s'était métamorphosée en véritable torture une fois samedi arrivé. J'ai su prendre mon mal en patience tout au long de la fin de semaine mais, en ce lundi matin, l'enfant en moi a pris le téléphone et est allé demander à l'aide.

Si on m'y avait trainé contre mon gré la dernière fois, c'est de mon propre chef que j'y ai mis les pieds cette fois: la preuve, j'y ai mis les pieds 30 minutes en avance. J'avais si hâte d'être libéré de ma douleur, si hâte de sortir de là tout sourire, libéré de mon enfer. J'avais hâte de revoir ma dentiste, éternel bourreau devenu aujourd'hui meilleure amie et salvatrice de mon existence. Grâce à elle, j'allais pouvoir dormir cette nuit.

ELLE - Alors comme ça, t'as mal quelque part?
MOI - Ouiiiiii. Au fond, dans la machoire. J'ai de la misère à ouvrir la bouche. Ma gencive est enflée. Pis ça saigne.
ELLE - Ah. Ça doit être un (insérez un nom compliqué de jargon de dentiste).
MOI - Sais pas. Ça fait mal au point de me réveiller la nuit dès que l'Advil cesse de faire effet.
ELLE - Des Advils? Voyons, c'est pas assez fort pour ce que tu as! Tu dois avoir vraiment mal!
MOI - Quand même...
ELLE - C'est tellement douloureux, un (nom compliqué de dentiste). Tu dois souffrir horriblement!
MOI (plein d'orgueuil) - Bof. Pas tant que ça.

Tout fier de m'être si peu plaint en fin de semaine, j'ouvre la bouche pour qu'elle puisse observer et confirmer ses doutes. Pendant qu'elle jette un coup d'oeil et que je souffre horriblement en ouvrant simplement la bouche, je repense à ce qu'elle a dit. Je suis hot. Je suis tough. Une bouffée de fierté m'envahit. On m'a confirmé que j'avais un truc vraiment souffrant et j'ai pu endurer. Je me sens comme Bruce Willis qui a une balle de fusil dans l'épaule et qui plonge un couteau dans sa propre plaie pour y retirer la balle, sans trop chigner. Je suis tellement résistant à la douleur. Je suis un homme, un vrai. Wow.

ELLE - C'est bien ce que je pensais, c'est un (nom compliqué de dentiste). Je vais te donner des antibiotiques et un anti-douleur plus fort.
MOI - Super!
ELLE - Mais avant, je vais te faire un petit traitement. C'est pas compliqué mais, je t'avertis, ce sera douloureux.
MOI - Pas de problème. La douleur, je connais ça et ça ne m'affecte pas. Emmène ton traitement, il me fait pas peur.
ELLE - Je vais utiliser cette seringue au bout plat pour me faufiler sous ta gencive et y envoyer de l'eau et du sel, question de bien nettoyer et enlever des morceaux de nourriture qui pourraient y être. C'est plus par précaution qu'autre chose, ce sera pas bien long.
MOI (la bouche déjà ouverte, plein de confiance) - Allons-y!

J'ai vu la seringue entrer dans ma bouche.
J'ai senti une immense douleur monter de ma bouche.
Tout mon corps s'est crispé.
Et le temps s'est arrêté.
Ce moment m'a semblé vouloir perdurer éternellement.

Ce n'est que lorsqu'elle a retiré sa seringue que j'ai pris conscience de ma naiveté. Par ses compliments, ma dentiste avait abaissé ma garde et s'était mise dans mes bonnes grâces. Elle avait acquis ma confiance en me manipulant, en profitant de ma faiblesse. Tout ça pour que je me laisse donner ce traitement affreusement souffrant sans méfiance. Et moi, tel un enfant, je m'étais laissé berner sans remarquer quoi que ce soit.

Encore traumatisé par ce qui venait de m'arriver, je me suis laissé reconduire à la porte, souffrant encore plus qu'à mon arrivée mais armé d'une prescription d'antibiotiques et de puissants anti-douleurs. Le pire était sûrement derrière moi.

dimanche 15 juillet 2007

Ménage en solo

Bon, aujourd’hui, devant vous, j’ose le dire. Je crois que Qu’àcelanEtienne sera d’accord avec mon assertion mais il se peut aussi que ce soit ici la fin d’une longue et éclatante amitié. Mais, je dois le dire haut et fort et rejoindre parmi vous ceux et celles qui vivez le même calvaire que moi.
Allez, je me lance : dans notre résidence, c’est moi qui fait office de femme de ménage. C’est moi qui fait le plus souvent la vaisselle, le ménage et le sortage de vidanges et de récupération. Qu’àcelanEtienne n’a jamais lavé d’armoire, n’a épousseté à peu près que la télévision et quand il se met vraiment au ménage, il se contente de faire sa chambre.

Attention détracteurs de Qu’àcelanEtienne! Détrompez-vous si vous croyez qu’il agit ainsi par négligence, il n’en est rien. C’est seulement le rapport qui s’est tranquillement établi dans notre résidence au cours des ans et nous avons beau nous séparer les tâches, je me retrouve toujours à faire la part qui ne me revient pas. C’est ainsi et c’est une dynamique imperturbable. La question qui demeure est pourquoi? Comment expliquer ce laisser-aller insalubre?

J’ai finalement compris, alors que tel une Cendrillon au prise au plus profond désespoir je lavais les pots de plastiques plein de bouffe pourrie des lunchs de Qu’àcelanEtienne. Oui, j’ai compris que mon acolyte avait une plus grande tolérance à la saleté que moi. Comme le plongeur qui a moins de souffle et qui doit remonter plus souvent que son collègue à la surface, mon besoin d’assainissement me force à faire le ménage plus souvent. Qu’àcelanEtienne est comme une sorte de Cousteau du manque d’hygiène. Dans le Grand Bleu, il serait Jean Reno.

Force est d’admettre que j’ai aujourd’hui perdu tout espoir de voir la situation changer. Cette attitude est si profondément ancrée en Qu’àcelanEtienne que ça lui prendrait une modification génétique. Mais comme la greffe d’ADN n’est pas encore très courante, je vais devoir prendre mon mal en patience et continuer à faire cavalier seul dans le torchage.

Je vous laisse, je dois aller ramasser la vaisselle de son petit déjeuner.

vendredi 13 juillet 2007

L'été

Voilà déjà une semaine sans bloguer, une semaine sans bulletins de notre part. Parfois, l'envie prend d'écrire tout plein de trucs dans la même journée. Parfois aussi, l'envie nous quitte et on doit s'éloigner de l'ordinateur un peu, question que l'envie revienne. Parfois, ce sera le temps qui manquera, coincé entre les obligations familiales, le festival Fantasia, les événements hors de notre contrôle et l'écoute en rafale de Deadwood ou Carnival. Parfois, ce sera aussi la paresse, simplement. Si on vous délaisse momentanément, on ne vous oublie quand même pas, on ne vous abandonne pas. Fermer ce blogue? Pas pour tout de suite.

En attendant un retour glorieux, voici cinq petites pensées...

1. On the lot est vraiment notre émission préférée de l'été. Zach Lipovsky a pratiquement atteint le statut de demi-dieu dans notre résidence.
2. On a vu une avant-première de Hairspray au cinéma. On est sortis de là avec un immense sourire et une formidable envie de danser. À voir, particulièrement pour ceux qui considèrent que l'esprit de Grease est disparu trop rapidement des salles de cinéma. Ou pour ceux amusés par l'idée de voir John Travolta en grosse femme pendant 2 heures.
3. America's got talent n'a plus le charme de l'an passé on dirait. Jerry n'a pas la naïveté nécessaire et Sharon Osbourne est un peu gossante. Dommage.
4. J'ai acheté un adaptateur de ma guitare de Guitar Hero II sur playstation2 pour jouer sur le playstation3 d'Attrayan, mais ça marche pas. Si quelqu'un connait une façon pour que ça marche et me la confie, je promets de faire du gros lobbying pour son nom pour un prix Nobel.
5. Y'a que nous qui croient que cette histoire de suite à Chambres en ville est une bien mauvaise idée? Comment ils vont expliquer que Pete Béliveau sorte maintenant avec Boucar Diouf? Comment expliqueront-ils que Caroline Béliveau (Marie-Josée Croze) aie maintenant un accent français? Et que Lola aie ces immenses seins en balons? Et Grégory Charles, il va faire quoi? Pas encore juste jouer du piano? Et ils vont quand même pas faire Marie-Soleil Tougas en CGI?

vendredi 6 juillet 2007

Terreur sur la rue Henri-Julien

Il y a un fléau extrêmement grave qui nous accable en ce moment et il est de mon avis que nous n’en parlons pas assez. Je ne parle pas ici du longicorne d’Asie ou des conflits multiples qui criblent le Moyen-Orient ou encore de cette mode dépassée qu’est le braquage de banques (quoiqu’il n’y a plus rien qui me surprenne qui vienne de Longueuil). Les plus perspicaces d’entre-vous l’auront certainement deviné, je parle plutôt du cr%?$*&?@*&?%$ de vol de bacs verts.

Le vol de bacs verts sévit à Montréal comme nulle part ailleurs. En allant m’en procurer un nouveau, ayant été moi-même une victime de ce recel récupératif, je fus informé par le gentil petit fonctionnaire que 40% des nouvelles demandes de bac vert étaient faites par des victimes de vols.

Pour l’amour du Saint-Sacrement, comment peut-on justifier un vol de bac quand l’on sait que ça prend 5 min. aller s’en procurer un nouveau? Le gentil petit fonctionnaire pensait, lui, que ce sont surtout des mécréants qui cultivent des substances illicites à l’intérieur de leur logis et qui ont besoin de gros bacs de terre. Ma propre théorie est plus simpliste: il y a un réseau underground de trafic de bacs verts qui se revendent dans des pays d’Asie du Sud-Est, ou encore, Montréal abrite une bande d’épais qui pensent que le civisme, c’est l’art de conduire une Civic.

Bref, le mystère demeure entier et probablement le restera-t-il encore pour plusieurs générations. Priver quelqu’un d’un bien qui sert la collectivité et qui sert l’environnement, ça va être long avant qu’on puisse justifier un acte pareil.

mardi 3 juillet 2007

Un vidéo éducatif

On nous demande souvent comment devenir un vieux garçon ou une vieille fille. Lorsqu'Andrée-Anne s'est à son tour tournée vers nous pour profiter de notre expertise, nous avons décidé de produire un vidéo rempli de judicieux conseils afin que tous et toutes puissent en profiter.

Lecteurs avides d'apprentissage, à vos papiers et crayons!

dimanche 1 juillet 2007

Notre 200e post!

Et oui, voilà notre 200ème post et y a-t-il plus belle occasion de fêter la chose que le jour même de l'anniversaire de notre beau et grand pays. Frères canadiens et soeurs canadiennes, célébrons dans une liesse commune ce jour historique qui souligne nos plus brillants exploits. Allez, brandissons fièrement notre unifolié et ensemble, unissons-nous en un set carré symbolique s'étendant d'un océan à l'autre.

Merci à cette terre accueillante que nos aieux, le front ceint de fleurons glorieux, ont su faire prospérer de par l'épée et de par la croix en assujetissant des vilains Chinois et en égorgeant des sales Peaux Rouges.

Merci lecteurs et lectrices fidèles, merci blogger.com, merci Calixa Lavallée et merci Canada!

samedi 30 juin 2007

Question

Suis-je la seule personne de la ville qui se contrefiche complètement du Festival de Jazz?

vendredi 29 juin 2007

Live Earth: enfin chez nous!

Peuple québécois, réjouissez-vous: Montréal aura enfin son Live Earth, cette année. Notre bonne métropole présentera un beau gros spectacle de statut international, rivalisant avec les programmations des autres métropoles du monde.

Ainsi donc, à Tokyo, on pourra voir Linkin Park et Rihanna. À Rio de Janeiro, ce seront Macy Gray et Lenny Kravitz qui tiendront la scène, alors que Shakira et Snoop Dog tiendront celle d'Hambourg pendant que Jack Johnson sera à Sydney.

Pas mal pris, New York présentera notamment The Police et Bon Jovi, pendant que Londres sera prise d'assaut par Madonna, les Red Hot Chili Peppers, les Beastie Boys, Metallica et les Pussycat Dolls.

À Montréal, question d'être aussi hots, les organisateurs ont sorti l'artillerie lourde. Sur notre scène, on verra des stars internationales telles que Zachary Richard, Garou, Jorane, Marilou et Dan Bigras.

Je suis si fier de ma ville.

mardi 26 juin 2007

La surprise de l'été

Le mot se passe depuis plusieurs semaines et l’opinion est pratiquement unanime : le film pressenti pour être la honte du box-office estival est Nitro. Le teaser est particulièrement éloquent à cet égard et nous promet candidement une sérieuse dérape cinématographique.

Hier, je fus invité à sortir de notre résidence pour assister à la grande première du dit film d’action au théâtre Maisonneuve de la Place-des-Arts. Comme je ne suis pas très aguerri aux sorties glamours, j’étais possiblement le moins bien habillé pour l’occasion (il y avait une ribambelle de groupies de Martin Matte de 16 ans habillées en robes de bal, c’est vous dire), je suis entré par la porte du tapis rouge sans trop m’apercevoir que tout ce qu’il y a de médias québécois m’auscultait avec curiosité, cherchant d’où je pouvais bien être connu et j’ai un peu bousculé Lucie Laurier pendant qu’elle donnait une entrevue.

Pas trop grave, me dis-je, et je vais m’installer, une bonne demi-heure à l’avance, dans la Corbeille retrouver mon siège. On ne peut pas faire plus subtil comme nom de section, la Corbeille. On y retrouve les fans de Martin Matte susmentionnés, les gagnants pré-pubères du concours de Rock Détente et toute la bande de profiteux qui ont reçu des billets gratuits pour que la salle ait l’air pleine. Bref, toutes sortes de petits déchets plébéiens s’amoncellent dans la partie la plus éloignée du théâtre. J’en faisais partie et je n’étais pas peu fier de participer à une activité aussi class.

Nitro commence enfin après les discours d’usage du réalisateur et du producteur et c’est avec toute la mauvaise foi qui me caractérise que j’attends le moment où le film va vraiment se planter. Il faut dire que mes dernières expériences du box-office québécois furent de lamentables déceptions. Il suffit de mentionner le ramassis de clichés qui compose Bon cop, bad cop ou l’innommable horreur que fut Roméo et Juliette ou même le trou de deux heures que représente Ma fille, mon ange pour comprendre qu’un cinéphile devient méfiant à un moment donné. Sachez aussi que je ne mets pas dans cette catégorie Congorama, Cheech ou Le guide de la petite vengeance qui n’aspiraient pas vraiment à intégrer le box-office.

Ainsi, j’attends la déconfiture de film de l’heure avec une certaine perversion mais, contre toute attente, Nitro ne se plante pas. Si le début cahote un brin, le reste du film se peut vraiment. C’est beaucoup plus un film d’amour qu’un film d’action et la promotion est trompeuse, mais le seul constat que Martin Matte est crédible et que pour une fois Lucie Laurier est dirigée comme du monde m’a rendu heureux.

Je suis sorti de la Place-des-Arts un peu déboussolé, tout mon beau cynisme laissé derrière dans la Corbeille. Nitro n’était pas si mal que ça finalement.

samedi 23 juin 2007

La St-Jean

Plus tôt cette semaine...

LUI - Qu'est-ce que tu fais pour la St-Jean?
MOI - Je ne sais pas encore. Sûrement regarder le spectacle à la télé.
LUI - On pensait se regrouper, quelques copains et moi, et fêter, en allant voir un des spectacles, sur la rive-sud.
MOI - Ça pourrait être sympa. Vous allez où, voir quoi?
LUI - Pour l'instant, on croit aller voir Mes Aïeux.
MOI - ... Euh... (Il est hors de question que j'aille voir ça, mais je n'ai pas envie de froisser mon ami) Ok tiens moi au courant, j'irai peut-être avec vous!
LUI - Super! Ce sera une soirée extraordinaire!

Puis, tantôt...

LUI - Et puis, tu viens fêteravec nous?
MOI - Ah je sais pas trop. Je suis pas fan de Mes Aïeux moi, tu sais...
LUI - Ah mais on a changé les plans!
MOI - Cool alors! Sans Mes Aïeux, oui, j'irais vous rejoindre alors!
LUI - En fait, on ne va plus à ce spectacle-là, on va aller à Boucherville plutôt!
MOI - Pas de problème. C'est quoi le spectacle, là-bas?
LUI - C'est Kaïn.
MOI - ... T'es sérieux?
LUI - Ouais!
MOI - Bon, tu m'oublies alors. Avec Mes Aïeux, j'étais encore capable de mentir et te dire que j'irais probablement, mais pas Kaïn. Pour eux, je suis incapable de même faire semblant que j'y serai peut-être. Je peux juste pas. Pas Kaïn. Désolé.

vendredi 22 juin 2007

Le jour de gloire est arrivé

En ce vendredi 22 juin de l'an de grâce 2007, Qu'àcelanEtienne ajoute une année de plus à son fabuleux destin. Vous avez été nombreux à me soumettre des idées-cadeaux, certaines saugrenues, d'autres inquiétantes et la plupart géniales. J'étais heureux de constater que beaucoup de propositions touchaient au monde merveilleux de la télévision et j'ai beaucoup hésité entre le mini-frigo, la figurine de Jack Bauer, le DVD de Passe-Partout, une visite d'un studio ou même le signal satellite volé. Mais, je me suis dit qu'avec toutes les propositions extravagantes présentées, je me devais de sortir des sentiers battus. Mais comment choisir?

Allons-y d'abord par élimination. Je déteste les Têtes à Claques alors le Willy Waller, c'est pas une option. Inutile d'acheter une Wii vu que nous avons désormais un beau et puissant PS3 (je vous en reparlerai). Une structure en bâtons de pop-sicles demande un effort manuel digne d'un ingénieur civil et un cerf-volant signifie une sortie à l'extérieur, comme un après-midi au parc avec des enfants, un spectacle de Dieudonné ou un voyage à Londres (même pour Harry Potter). La poupée gonflable était une avenue prometteuse, mais après réflexion, je pense que Magda serait froissée par la présence d'un autre symbole féminin inanimé. Enfin, lui offrir une vie, d'abord c'est scientifiquement impossible puis l'allusion reste somme toute assez blessante, comme si Qu'àcelanEtienne avait besoin de plus d'action dans son existence que ce que lui procure déjà le petit écran.

Alors, roulements de tambour, voici ma liste de cadeaux pour cette année. D'abord, j'ai fait un gros colleux à Qu'àcelanEtienne pour qu'il entame sa journée sous le signe du plaisir. Puis, je lui ai offert une jolie carte d'anniversaire avec un beau polygone jaune dessiné dessus dans laquelle j'avais habilement inséré un certificat-cadeau pour une épilation au lazer. Ensuite, déjeuner au lit avec une bonne crêpe à la mayonnaise et un bol de crème glacée préparée dans un ballon de soccer fait spécialement pour ça. Puis la grande annonce :

"Cette année mon ami, je t'offre une nuit de folie à la Ronde, ou ailleurs, avec Karine et Edgar Fruitier!" Inutile ici de vous dire à quel point il est resté pantois devant une telle annonce. Je pense qu'il ne me croyait pas. Alors, je lui ai dit que c'est vous qui m'aviez suggéré toutes ces bonnes idées. Il jubilait, que dis-je, il s'extasiait.
Alors, Hope-Folly, ça va me prendre le numéro UDA d'Edgar, que tu dois bien connaître, et un moyen de le rejoindre. Karine, je voudrais connaître tes disponibilités pour la semaine prochaine et profites-en pour nous laisser tes coordonnées.

Merci de vous êtes prêtés à l'exercice et devant le succès retentissant de la récente expérience, ne craignez pas que je vous redemanderai vos conseils pour Noël.

Et... Bonne fête Qu'àcelanEtienne!

mardi 19 juin 2007

C'est à son tour

À peine un mois plus tard, c’est maintenant le tour à mon complice de la première heure, Qu’àcelanEtienne, de fêter son anniversaire. Plus que quelques jours avant le moment grandiose où nous célébrerons ce jour heureux où la maman de Qu’àcelanEtienne mit bas à un être mignon, câlin et roux.

Je vous en parle pour une raison bien simple. Voilà quelques temps que nous nous connaissons, vous et nous, par l’entremise de ce blogue, et j’ai besoin de vos conseils pour trouver le cadeau de fête idéal à un ami idéal. J’ai bien averti Qu’àcelanEtienne de ne pas aller lire les commentaires de ce post, alors ne vous gênez pas et, surtout, ne vous censurez pas. Peut-être que votre idée-cadeau sera la meilleure et qu’elle changera à jamais la tranquille existence de mon acolyte.

Pour l’instant, j’hésite entre une journée à la Ronde et un forfait de 5 canaux supplémentaires sur le câble. Je vous invite à clancher ça.

Un petit avis d’importance : toute question relative à l’âge de Qu’àcelanEtienne demeurera sans réponse. Il en va de même de son état civil et de son numéro d’assurance sociale.

Merci infiniment de votre collaboration.

jeudi 14 juin 2007

Formidable invention

Je viens de découvrir une invention formidable et il m'a semblé d'une importance capitale de la partager avec vous.

Tantôt, je faisais mon lavage et, en sortant mes vêtements de la laveuse, j'ai eu envie de porter la jolie chemise que je tenais dans mes mains, toute frippée et mouillée. Problème: comment la faire sécher plus rapidement? Notre rack sèche bien mais assez lentement. La sècheuse est contre-indiquée si je veux encore pouvoir la porter.

Curieux, j'ai décidé d'essayer ce truc qui traîne sur la galerie d'en arrière depuis notre emménagement. Je ne m'y étais jamais intéressé, mais ça valait le coup d'essayer. J'y ai donc mis ma chemise pour la faire sécher et ça a fait des miracles: 15 minutes plus tard, tout était bien sec! Moi qui n'avait jamais utilisé ce truc, je découvre aujourd'hui un monde fascinant de possibilités. Je suis tout fébrile et enthousiaste! Assurément, ce sera l'invention qui changera mon été. Je vous invite tous à la découvrir et en faire usage abondamment, c'est vraiment extraordinaire!

Ça s'appelle une corde à linge, je crois.

État d'urgence

Ce matin, je me suis levé, j'ai ouvert mon tiroir de sous-vêtements et horreur! Il ne me reste plus de boxers! Je suis du pour un lavage!

Heureusement, comme les filles et leurs bobettes de menstruations, j'ai aussi ma solution d'urgence: ces boxers que j'appelle les bobettes backup. Ces boxers hideux qui traînent au fond de mon tiroir constituent une solution toute avisée et rapide pour soulager la crise dans laquelle je suis plongé, du moins temporairement.

Ils sont inconfortables et laids. Ils sont rouge et noir, en damiers, avec des images de caribou et de sapin noirs dans les carrés rouges. Un cadeau de mère revenue de l'ouest canadien. Et oui, c'est aussi horrible que vous pouvez l'imaginer.

Bon, je vais aller me partir un lavage...

lundi 11 juin 2007

Jacques

L'absence de journal à lire en déjeunant crée déjà des remous. Après m'avoir forcé à regardé Musique Plus pour accompagner mes toats plus tôt la semaine dernière, voilà que le manque d'occupation nous force à trouver de nouveaux moyens de se divertir au réveil.

Ce matin, alors que le coloc dormait, je déjeunais paisiblement dans la cuisine en observant le mur, en silence. J'ai alors entendu un craquement de plancher se rapprocher, puis Attrayan apparaître, l'air encore endormi. Salut, m'envoya-t-il d'une voix rauque que je n'avais jamais entendue avant. Je le sais que t'es pas Attrayan, ta voix t'a trahi! Qui es-tu, sale imposteur? lui ai-je spontanément lancé, d'une voix glaciale. Nos regards se sont alors soutenus, dignes des plus grands duels de westerns. Tout bonnement, il m'a alors lancé tu as raison, je ne suis pas Attrayan. Il dort encore, dans sa chambre. Je suis son evil twin. Je m'appelle Jacques.

Tenant le même regard, j'ai alors affiché une moue de gars peu convaincu. Regarde, la preuve que je ne suis pas Attrayan, c'est qu'on est pareils mais moi, j'ai une moustache dit-il en se plaçant un doigt au-dessus la lèvre supérieure. Mon scepticisme confondu, je ne pus que répondre ok man, si tu veux du jus, sers-toi

Et dire que si on avait reçu notre journal, ce personnage ne serait peut-être jamais né...

samedi 9 juin 2007

Attrayan 2.0

Depuis tout récemment, j’ai décidé de faire un peu comme tout le monde et de vraiment m’intégrer aux multiples réseaux virtuels qui font les beaux jours des gens qui n’ont pas de vie. Je me pars un MySpace, m’ouvre un compte Yahoo pour me connecter à Flickr et m’inscrit sur Facebook. Avec une excitation toute puérile, je contacte des amis, laisse des commentaires à droite et à gauche, retrouve d’anciennes connaissances, organise des rendez-vous sur MSN, partage mes photos, consulte celles des autres et constate, finalement, que je passe encore plus de temps qu’avant devant mon ordinateur.

Ce blogue était déjà un investissement de temps considérable et voilà que je deviens un membre actif de la Toile, un véritable missionnaire du Web 2.0. Le Web 2.0, pour les quelques personnes qui sortent encore dehors et qui ne savent pas c’est quoi, c’est la troisième évolution que connaît le Web depuis sa naissance. Il y a eu le Web 1.0 avec des pages Web normales qu’on pouvait lire comme les pages d’un livre. Puis, vînt le Web 1.5 alors que les sites étaient désormais évolutifs et qu’on pouvait consulter plusieurs fois la même adresse et avoir accès à de la nouvelle information. Enfin, depuis le début de 2004, nous sommes dans l’aire du Web 2.0, alors que les utilisateurs peuvent désormais partager de l’information, écrire leurs propres pages, créer des réseaux de connaissances et d’affiliation, bref, participer à l’enrichissement de la Toile.

Évidemment, pour un Vieux Garçon, c’est là une percée fantastique de la technologie moderne : rester en contact avec des gens sans jamais avoir à les rencontrer en personne. Mais, mis à part l’échange de quelques facéties triviales et les annonces de shows ou de fêtes, toute cette belle réseautique virtuelle ne sert pas à grand-chose finalement. La durée de vie des pages personnelles est limitée et plus souvent qu’autrement, ont fini par ne plus consulter nos différentes pages que pour aller dire qu’on ne veut pas devenir ami avec Cynthia de Pennsylvanie, lire des platitudes de classe mondiale dans nos commentaires ou sur notre Wall et constater amèrement qu’on est bloqué à 52 amis et que ça ne montera pu.

Il y a encore des gens qui ne savent pas ce qu’est Wikipédia ou YouTube et qui pensent que c’est très 2007 de télécharger un Torrent. Force est d’admettre que je les envie et j’aurais préféré ne pas vivre la révolution 2.0. Il est trop tard pour reculer maintenant, mais je regrette mon Attrayan 1.0 qui trouvait extraordinaire de pouvoir envoyer un courriel à quelqu’un. Je regrette même un peu ma version 0.0, celle pour qui 256 couleurs, c’était vraiment beaucoup. J’avais peut-être moins d’amis que maintenant, mais au moins quand je les « pokais », ils réagissaient pour vrai.

Ahhh… nostalgie. Et dire que les spécialistes parlent déjà du Web 3.0 avec l’intégration du 3D dans Internet. Profitez de vos proches dès aujourd’hui, car demain, ils ne seront plus que rectangles de 1080i avec fini glossy.

vendredi 8 juin 2007

Un conseil d'ami

L'été dernier, nous avons vu un film absolument merveilleux au festival Fantasia, Behind the Mask: The Rise of Leslie Vernon. Il est actuellement présenté au Cinéma du Parc, ce soir et demain ainsi que vendredi et samedi prochains, à 23h30. Seulement ces quatre représentations (pourquoi si peu?!) et c'est fini après. Ne le manquez pas, ça vaut le déplacement.

C'est un film d'horreur qui décortique tous les moteurs et mécanismes des films d'horreur en les réappliquant de façon complètement réussie. On peut le comparer à Scream dans l'approche, mais le résultat, horrifiant et sérieux cette fois, est complètement fascinant. C'est aussi un faux documentaire complètement absurde et crédible, qui saisit et fascine. Je me souviens d'être sorti de la projection complètement satisfait: on m'avait fait peur et on m'avait divertit de façon intelligente. Ce film est un cas rare.

Ceci dit, la dernière demie-heure est très décevante, mais ça n'enlève rien au film. Ne boudez pas votre plaisir pour autant.

En manque de nouvelles.

Depuis le début de la semaine, notre journal nous a déserté. Nous ne recevons plus notre livraison quotidienne. Chaque matin, je mets le nez dehors et je scrute le pas de la porte, à la recherche d'actualités. Depuis cinq matins, l'actualité nous évite. Notre livreur nous a-t-il vraiment fait faux bond ou notre quotidien est-il plutôt subtilisé par nos malicieux voisins de pallier?

Il nous faut faire enquête.

jeudi 7 juin 2007

Déjeuner avec des hippies

Ce matin, je déjeunais en regardant Musique Plus quand je suis tombé sur un vidéoclip du groupe Tricot Machine. À la vue de ce vidéoclip, dans lequel le couple/groupe fait un gâteau au chocolat en ayant tellement de plaisir, j'ai spontanément lancé à Attrayan: la seule chose que j'hais plus que des hippies, c'est un vidéoclip de hippies.

samedi 2 juin 2007

Avant le spectacle de Gwen

Tel qu'annoncé par Attrayan, mardi soir dernier, nous nous sommes rendus au Centre Bell pour voir le spectacle de Gwen Stefani. Si nous comptons bien revenir plus en profondeur sur ce spectacle, il est d'abord important que je vous parle du highlight de la soirée: le buffet chinois.

Avant de nous rendre au spectacle, nous avions décidé d'aller manger près de l'amphithéatre. Comme tous nos premiers choix de restaurants étaient pleins à craquer, nous sommes partis à l'aventure, à la découverte des restaurants environnants qui nous étaient inconnus. Puis, il nous est apparu: un buffet chinois, en plein coeur du centre-ville.

L'enseigne Buffet à volonté interpellait directement notre fierté d'homme. Car l'action d'aller au buffet chinois, entre hommes, n'est pas seulement qu'aller au restaurant. On ne va pas dans un buffet simplement pour apaiser notre apétit, oh non, y'a les restaurants pour ça. Entre hommes, on va au buffet pour tester notre virilité. Pour jauger notre masculinité et la comparer face à nos pairs. Pour prouver qu'on est le plus mâle du groupe. C'est l'ultime test: qui est l'homme du groupe, celui auquel tous devrons respect et obéissance? Le buffet chinois est le teste qui permet d'identifier ce mâle alpha.

Et tout ça ne peut se calculer qu'au nombre d'assiettes englouties.

Si Attrayan s'est d'abord présenté comme un aspirant crédible et apte à la compétition, il s'est toutefois rapidement dégonflé quand est venu le temps d'entâmer la troisième assiette, que je mangeais déjà goûlument. Pris de pitié, je me suis transformé en coach et lui ai relevé toutes les erreurs qu'il avait faites. Aujourd'hui, j'ai pensé les partager avec vous.

- Ne pas boire d'eau. L'eau remplit inutilement votre estomac. Rappelez-vous que les cuisiniers vont épicer et saler les mets abondamment pour vous faire boire, et les serveurs rempliront toujours votre verre à rabord. Mais vous devez boire le moins possible.
- Les soupes ont toujours l'air très bonnes, mais encore une fois, commencer son repas par un bol de liquide vous remplira pour rien. Mieux vaut attaquer les plats sans perte de temps.
- Certains buffets offrent maintenant des sushis. À volonté, je comprends que ce soit une offre tentante: toutefois, rappelez vous que ces sushis sont de bien piètre qualité et contiennent presque seulement du riz. Or, le riz, ça bourre inutilement pour rien.
- Il faut se gaver rapidement. Si vous prenez votre temps, le cerveau et l'estomac auront le temps de se communiquer et vous arrêter dans votre périple. En mangeant très rapidement, vous engloutirez plus de nourriture, en plus d'impressionner efficacement les copains et de vous imposer comme un des leaders de la soirée.
- Dans le même état d'esprit, il ne faut pas prendre de pause entre deux assiettes. Vous avez terminé? Levez-vous et aller la remplir à nouveau. Une pause est une perte de temps là où chaque minute compte.
- Ne pensez jamais en termes de "je dois me garder de la place pour le dessert". Il importe de remplir votre estomac à pleine capacité avant tout. Une fois que vous serez gonflé et que vous étoufferez, vous serez enfin prêt à penser au dessert.

***

Vous comprendrez donc qu'on a vu Gwen Stefani bien repus, avec un certain mal de ventre. Pour ce qui est de Gwen elle-même, on l'a vue de proche, mais c'est une autre histoire....

jeudi 31 mai 2007

C'est aujourd'hui!

Bonne fête, mon très cher ami! Merci pour tous ces petits moments de bonheur partagés et cette complicité quotidienne! Merci d'avance pour les fous rires et les délires à venir. Des amis comme toi, on n'en trouve pas souvent dans une vie, tu es important pour moi.

Je t'aime! (d'une façon complètement hétérosexuelle, quand même)

lundi 28 mai 2007

Les 10 commandements

Chère Andrée-Anne,
Après avoir laissé un peu la poussière retomber, nous avons décidé de te pardonner ton indélicatesse. Alors que tu proviens d'un monde extérieur au nôtre et peu familier avec la télé, nous avons oublié que tu étais en apprentissage et devait, par conséquent, faire des erreurs. Tu nous pardonneras donc notre brusquerie, il y a tant de choses que nous prenons pour acquises dans l'univers de la consommation de télé câblée que nous oublions que ces règles ne sont pas nécessairement partagées.

Afin qu'une situation telle que celle-là ne se reproduise plus, nous avons pensé élaborer 10 trucs pour t'aider à mieux regarder la télé et à améliorer ton efficacité. Il va sans dire que ces conseils ne s'adressent pas uniquement qu'à Andrée-Anne mais aussi à toute autre personne désireuse d'augmenter son coefficient de plaisir télévisuel.

*****

1. La télé, tu regarderas en silence complet
Probablement l'élément le plus important. Si tu n'as qu'un conseil à retenir, c'est bien celui-ci. Tu ne parles pas en même temps que la télé, surtout pas si c'est pour te transformer en bonimenteur. Les questions doivent préférablement attendre la fin de l'émission, même si elles peuvent être à l'occasion tolérées lors de pauses publicitaires. Pour un exemple concret de la mise en application de ce conseil, revisionner ce vidéo peut être un choix judicieux.
2. Tu ne bougeras point
Il appert important de bien t'installer avant de commencer ton visionnement. Une fois la position choisie, tu la conserves. Il faut éviter les changements de corps, puisqu'ils handicapent l'expérience télévisuelle de toi et tes pairs en faisant du bruit et en déconcentrant momentanément.
3. Tu ne t'absenteras point, même temporairement
Si on peut parfois prendre une pause et s'absenter dans la vie, il en va autrement pour le câble. Comme une émission a été réfléchie et pensée, contrairement à la vie, chacune de ses secondes compte. Les pauses toilettes ou cigarette doivent donc attendre entre deux émissions, question de ne rien manquer et de faire preuve de respect devant l'oeuvre des créateurs.
4. D'autres activités simultanément, tu ne pratiqueras point
En appliquant adéquatement le premier commandement, ce commandement devrait aller de soi. Seront donc prohibées toutes activités qui pourraient nuire à la concentration, puisque s'il est vrai que l'être humain peut à l'occasion vaquer à deux activités à la fois, il est faux de croire que la consommation de câble peut se marier à une autre occupation. Le tricot, la lecture et le téléphone, par exemple, sont donc interdits en période de visionnement de télé.
Un certain flou juridique existe toutefois autour de la question de la nourriture, qui est parfois tolérée et parfois interdite, selon les écoles de pensées. Dans notre logis, la nourriture non-bruyante sera tolérée (par "non bruyante", nous signifioins que, par exemple, les chips devront être servies dans un bol plutôt que leur sac trop bruyant).
5. De "pause", tu useras avec parcimonie
Puisqu'il appert que les alléas de la vie restent incontrôlables, il arrivera - dans des cas très exceptionnels - que vous deviez user du bouton "pause" (pour les propriétaires d'enregistreurs numériques, enregistreurs dvd et consommateurs de dvd). En tous cas ce bouton doit rester une solution de force majeure - tsunamis, tornades, tremblements de terre, mort subite. Un téléphone de vos vieux grands-parents malades ne justifie en rien une utilisation du mode "pause".
6. Tu ne dérangeras point
Puisque peu de gens habitent seuls, il est important d'établir des règles de cohabitation. Si tu t'es absentée de la télévision et qu'à ton retour, quelqu'un regarde la télé, il est essentiel de se souvenir du premier commandement, car il s'applique non seulement aux consommateurs de télé, mais aussi aux gens qui cohabitent avec ceux-ci. Si, donc, tu arrives chez toi et as une envie dévorante de partager une histoire cocasse avec ton cohabitant, tu devras attendre que celui-ci termine son émission. Sous aucun prétexte tu ne pourras le déranger et chercher son attention, puisqu'après tout, le câble sera toujours plus intéressant que les gens.
7. Tes acompagnateurs, tu respecteras et attendras.
Il arrive souvent que des êtres cohabitants regardent une émission quotidienne/hebdomadaire ensemble. En cas de visionnement accompagné, il arrivera qu'une entente naisse entre les accompagnateurs, une entente où chaque épisode de la-dite émission ne devra être consommé qu'en présence de tous les signataires de l'entente, ce jusqu'à la fin de la saison télévisuelle en cours. Comme de telles ententes peuvent être difficilement détruites, il sera important de choisir avec partimonie vos co-signataires. Rappelez-vous aussi que plus nombreux sont les membres de l'entente, plus difficile il sera de vous réunir et plus espacés seront vos visionnements (les ententes du genre sont donc à éviter pour les émissions à suspense du genre 24 et Prison Break, par exemple).
8. L'émission commencée tu termineras.
Comme une émission est une oeuvre d'art, elle doit être consommée dans son intégralité. De la même façon qu'on ne regarde pas la Joconde à moitié, on ne quitte pas une émission qu'on a amorcée. Toute émission sur laquelle tu poses les yeux doit être regardée jusqu'à sa fin. Préférablement, il sera recommandé de commencer ton visionnement au début de l'émission: toutefois, comme il peut arriver à l'occasion qu'on ait envie de regarder une émission immédiatement et pas au début de l'heure suivante, un début à tout moment est toléré, à condition de continuer et terminer l'émission entammée.
9. Un peu de tout, tu regarderas
Il est important d'avoir une bonne culture générale, donc il est important de regarder quelques épisodes de chacune des émissions en ondes, sur pratiquement toutes les chaînes. Un bon consommateur de câble a un opinion sur toutes les émissions diffusées. Il ne se fait jamais prendre en flagrant délit d'avoir "jamais regardé cette émission" ou de "ne pas savoir c'est quoi". Un tel mode de consommation télévisuelle s'avérera aussi une excuse parfaite à vos faux-pas télévisuels et vos plaisirs coupables, comme par exemple "Loft Story? Je le regarde seulement pour avoir une idée de ce que c'est, voyons!"
10. Z Télé tu éviteras
Parce que personne n'est geek à ce point-là, franchement.