mercredi 28 mars 2007

Entendu à Musique Plus

À InfoPlus, ce soir 19 heures, ne manquez pas, nos entrevues avec The Used, 30 seconds to Mars, Albert Hammond Jr., Guillaume Lemay-Thivierge et Bloc Party.

Cherchez l'intrus...

mardi 27 mars 2007

Soirée électorale

Vous avez manqué la soirée électorale? Qu'importe! Je vous ai préparé un petit récapitulatif (approximatif) de la soirée.

- Ça part fort pour le PLQ, très fort pour l'ADQ qui est parfois en avance sur tout le monde et mal pour le PQ.
- La soirée commence mal pour Jean Charest alors que le PQ est en avance dans son propre comté.
- On parle à unMonsieur PQ. Écoutez, on a confiance, on va continuer à se battre, la lutte n'est pas terminée! Se battre? Avoir la foi, ok, mais se battre? Le vote était aujourd'hui, c'est fini là. Vous pouvez plus rien faire, groupe. Prenez votre mal en patience, c'est tout.
- Bernard Derome annonce que... pom pom pom... le prochain gouvernement... pom POM pom sera... POM POM POM... minoritaire!!! Wow... quelle surprise.... Alors qu'on s'attendait à une vraie réponse sur le parti élu, enfin, la SRC nous donne un scoop qu'on connait déjà.

- Dans tel comté, Monsieur ADQ est élu. C'est un ancien gars de la chambre de commerce de sa région. Dans tel autre comté, Monsieur ADQ est aussi élu. C'est aussi un ancien gars de la chambre de commerce de sa région. Dans une autre région, Madame ADQ est aussi une ancienne de sa chambre de commerce. J'ai l'impression que le Québec va devenir une gigantesque chambre de commerce de région.
- Jean Charest ne rattrape pas le candidat du PQ dans son comté, qui creuse l'écart.
- Bernard Derome parle à Bernard Drainville. Ça donne quelque chose comme Salut Bernard. Salut Bernard. Ça va Bernard? Écoutez, ça va très bien, Bernard! On se tutoiera quand même pas, Bernard, hein! Trop de Bernards qui se parle ensemble, ça me déstabilise.

- Bernard Derome parle à Gilles Taillon, de l'ADQ. M. Taillon, vous vous attendiez à ça? C'est sûr qu'on s'attendait à ça voyons! Très très honnêtement, j'avais dis à ma femme au moins 40 circonscriptions! Très honnêtement? Yeah right. Beau discours de politicien. Attrayan le trouve laid.
- Jean Charest ne reprend toujours pas l'avance.
- Bernard Derome annonce que... pom pom pom... le prochain gouvernement... pom POM pom sera... POM POM POM... minoritaire... POM POM POM!!!! et libéral! Avec une opposition adéqui... ah non, péqui... ah non! Euh... on sait pas!!
- Puis, continuant cette subtile improvisation, Bernard annonce que l'opposition sera ADQ. Il se branche sur le quartier général de l'ADQ, où les fans sont en liesse. Visiblement, ils regardent Radio-Canada comme nous. Contents, le monde? Les gens crient. Vous êtes heureux, les gens? Les gens crient. Criez donc, tout le monde? Les gens crient. Bernard est un bien piètre animateur de foule.

- Amir Khadir et Françoise David font un discours. Pour eux, deux deuxièmes places, c'est une victoire. Amir Khadir, pour nous prouver qu'il est bien plus québécois que nous, cite du Gaston Miron en guise de discours. C'est le Vieux Garçon Intello qui doit jubiler. Pour moi, ça me convainc que ce parti est complètement déconnecté de la population dans son univers gaucho. Radio-Canada réalise son erreur: il ne faut pas donner de tribune aux gauchos! Heureusement, ils coupent avant que Françoise ait le temps de citer une poète lesbienne prolétaire féministe en criant À MORT LES HOMMES!
- Bernard Derome annonce finalement que Jean Charest est défait. La population jubile tellement que j'entends la province applaudir.

- André Boisclair fait son entrée et parcourt la foule en serrant des mains. Bon, il va donner sa démission, prendre le blâme et sauver le parti. Mais non. À l'écouter, on dirait que personne ne l'a mis au courant des résultats. C'est une victoire. Non, André, tu n'as pas gagné! Ça sert à rien de faire semblant, assume que tu as perdu! Tu fais exactement ce qu'on t'a reproché tout au long de la campagne, tu nies la réalité et tu vis dans ton petit univers déconnecté! Tu as le droit de montrer que tu es amer! Et donne ta démission, si tu aimes ton parti! Mais non, il finit en souriant. Je reste! Je continue le combat! Ben coudonc. Y'a quelqu'un d'autre qui croit encore en lui?
- Mario Dumont fait son discours. Pour la troisième fois de la soirée, un chef qui n'a pas gagné nous annonce sa victoire.
- Ah non, on s'est trompés, Jean Charest est élu finalement. Shit.

- Jean Charest fait son discours. Il doit tellement être soulagé d'être élu, finalement. Ça aurait fait un beau discours. De façon surprenante (sic), il annonce lui aussi sa victoire, en saluant sa femme et ses deux enfants. Il fait un bout de discours en anglais. Okay, il remercie les gens qui ont voté pour lui. Fair enough.
- 1h du matin, Bernard ferme la shop. La fosse aux lionnes suit à l'instant.

samedi 24 mars 2007

Tout savoir

Être Vieux Garçon, c’est aussi un peu être une encyclopédie contemporaine. Le Vieux Garçon, à son état normal, ne travaille pas beaucoup et a donc beaucoup de temps libre. Il emploie son temps libre à consommer paisiblement des heures de télévision, bien entendu, mais aussi de lecture, d’écoute musicale et d’art de la scène ou de cinéma, quand le rarissime besoin de sortir se fait sentir. Qu’àcelanEtienne s’est spécialisé en prestation musicale et, quoique profane, je m’occupe du théâtre et de l’improvisation.

Mais la tâche n’est pas aisée. Seulement sur le câble, la masse d’information pertinente est titanesque. Par exemple, on commence la journée avec un bon Are you smarter than a fifth grader? puis on s’enchaîne un The Office. Ensuite, lecture du journal pour suivre un brin l’actualité et survol du blogue. L’heure de dîner approche alors, je me regarde un épisode de Battlestar Galactica pendant que Qu’àcelanEtienne s’envoie un Smallville. Petit goûter rapide devant l’écran avec les Invincibles puis un autre épisode ensuite pour dessert. L’après-midi est lancé et nous sommes sur notre aire d’allée alors nous regardons un documentaire ou un film. Ouf. Un peu épuisé, on revient au câble et on déguste un petit American Idol ou un Prison Break. Déjà le souper, que nous prenons en compagnie des gars de Minuit le soir. Pour la soirée, si le Tricolore joue, je reste bien campé dans Magda pour la game. Sinon, je sors peut-être pour aller voir 300 ou une équivalence comme Volver ou je vais directement à l’Espace Libre, c’est selon. Qu’àcelan’Etienne, s’il n’est pas à la résidence pour plus de câble encore, est déjà partie voir le show de Damien Robitaille ou de Daft Punk ou de Artist of the Year ou que sais-je encore. Je rentre lessivé à la résidence après une journée bien chargée et, après mes ablutions quotidiennes, je me mets au lit avec Andreï Makine, Nadine Bismuth, Frank Miller ou J.K. Rowlings et c’est bon.

Quand la vie est charitable et qu’elle ne nous offre pas de travail, on peut maintenir ce rythme-là à la semaine longue. Pendant une année, on aura suivi une quarantaine d’émissions, vu environ 100 – 150 films, lu une trentaine de livres, vu 15 à 20 pièces ou une bonne vingtaine de shows et on aura trouvé le moyen de suivre l’actualité sportive, politique et culturelle pendant qu’on écoutait la musique de centaines d’artistes différents.

Le Vieux Garçon devient rapidement une référence car il a tout vu, tout entendu, tout lu. Du moins, le croyais-je. Mais comme tout passionné qui se consacre à un sujet d’étude, une évidence troublante est venue m’affliger. Plus je consomme de la culture, plus cette dernière devient plus vaste, plus riche et plus complexe et plus je me rends compte qu’à chaque chose nouvelle que j’apprends, ce n’est pas ma connaissance qui grandit, mais le constat de mon ignorance abyssale. Plus j’en vois, plus je m’aperçois qu’il y en a voir. C’est un cercle vicieux et je n’aurai pas assez d’une vie. Et même si je devais me partager la tâche avec mon complice Vieux Garçon, nous ne couvririons qu’une infinitésimale partie de tout ce qu’il y a à voir, entendre et lire.

Aujourd’hui, plus qu’à n’importe quelle époque précédente, pouvoir tout savoir est un rêve suranné. Nous sommes tous promis à une inévitable inconnaissance du monde. Même Guy A. Lepage. Même Hubert Reeves.

Même les Vieux Garçons.

mercredi 21 mars 2007

Je ne suis pas.

Je ne suis pas riche.
Je ne suis pas pauvre.
Je ne suis pas retraité.
Je ne suis pas parent.
Je ne suis pas enfant.
Je ne suis pas malade.
Je ne suis pas étudiant.
Je ne suis pas chômeur.
Je ne suis pas en région.
Je ne suis pas immigrant.
Je ne suis pas une compagnie.
Et pourtant, je suis un contribuable.

Alors pourquoi aucun parti politique ne s’adresse donc à moi?

lundi 19 mars 2007

Vote par anticipation

Aujourd’hui, je suis allé voter par anticipation. Comme tout le monde, j’ai écouté le débat des chefs, les interventions éclairées des invités de Tout le monde en parle, les reportages spéciaux du Téléjournal et les critiques d’Infoman. J’ai lu quelques articles, quelques blogues et quelques courriels. J’ai écouté, aussi, beaucoup de discussions. J’ai entendu des arguments pour et contre à peu près tous les partis, j’ai assisté à des grandes envolées critiques de véritables militants comme de brasseux de nuages et j’ai constaté la conviction des sûrs comme le doute des incertains.

Mais, je ne suis pas allé voter par anticipation pour faire entendre ma voix citoyenne ou pour exercer un quelconque devoir démocratique. Non. Je suis allé voter par anticipation avec l’espoir qu’on soit des millions à le faire et que les élections finissent demain.

vendredi 16 mars 2007

Bible Camp ou Hogwarts?

Hier soir, alors qu’il n’y avait plus de DVD de la saison 2 de Battlestar Galactica au vidéoclub de mon quartier, j’ai pensé perdre la foi. J’étais perdu, amer, à la recherche d’un sens profond au puissant désarroi qui me tiraillait les entrailles. J’ai donc loué Jesus Camp pour retrouver la paix intérieure.

Jesus Camp est un documentaire réalisé par deux réalisatrices états-uniennes qui traite de l’endoctrinement des enfants chrétiens dans les Bible Camps du sud des U.S.A.. Un Bible Camp, pour les hérétiques qui ne sauraient pas c’est quoi, c’est une sorte de camp d’été où au lieu de faire du poney ou des randonnées pédestres, on parle de Jésus, du Diable, de l’absolution de nos péchés et de comment c’est pas beau l’avortement.
Dans le film, pendant le camp, les organisateurs invitent le président Bush et ce dernier se présente effectivement, sous la forme d’une silhouette de lui grandeur nature en carton et les enfants le bénissent car le président Bush est bon et il est un ardent défenseur de la foi chrétienne.

Il y a aussi des dizaines d’enfants qui pleurent parce qu’ils ont commis quelque chose d’impardonnable comme niaiser un camarade dans la cour d’école ou parce qu’ils ont pas fait leurs devoirs ou parce qu’ils ont manqué de respect à une figure d’autorité. Avec une bouteille d’eau Nestlé bénie, la pasteure Becky Fischer les lavent de leurs ignobles fautes et les enfants pleurent encore plus parce qu’ils sont propres et le Seigneur les aime beaucoup.

Jusque là, ça me va. Je me dis que j’aurais aimé ça que le Seigneur m’aime moi aussi quand j’étais petit, mais j’étais trop occupé avec mes GI Joes et les frères Mario pour vraiment aller à l’église pis tout le kit. Ce que je me souviens de Jésus, c’est qu’il me prenait mes amis pour leur cours de catéchèse pendant que moi j’étais pogné pour aller en morale.

Mais, à un moment donné dans le documentaire, Becky Fischer du Bible Camp va trop loin. Pas quand elle fait maquiller les jeunes avec des camouflages de soldats et leur fait scander: « We are at war! We are at war for God! » ce qui somme toute peut se défendre vu que les Musulmans sont tous des pas fins potentiels (demandez à Jack Bauer, il vous le dira).

Non, Becky dépasse les bornes quand elle condamne Harry Potter et dit aux enfants que c’est très mal de lire ses aventures car c’est un sorcier et les sorciers sont des suppôts de Satan. Elle en rajoute en disant que si Harry Potter avait vraiment existé et qu’il avait accompli toutes ces bonnes choses, il aurait quand même fallu le chasser puis le tuer. D’abord, je voudrais dire à Becky que Harry Potter se laisserait pas prendre aussi facilement puis que même une fois pris, il aurait pu lui faire un experlliamus ou un getthefuckoutofmyfacebitchadabra.

Apprendre à des enfants à se préparer pour une guerre de religion et les envoyer dans la rue recruter des croyants qui s’ignorent, je trouve ça bien pour les jeunes. Ça leur forme le caractère, ça développe leur sens d’initiative et ça les prépare à la fin du monde de manière responsable. Mais, blaster Harry Potter, je trouve ça pas mal lâche. Voyons! Menacer de mort un pauvre orphelin qui veut sauver le monde des griffes du terrible Voldemort!

Je trouve ça un peu exagéré.

mercredi 14 mars 2007

Qui a gagné?

Ce matin, je lis le journal avant de courir au boulot. Partout, X a gagné, Z a argumenté les idées de Y et autres. Zut, j'ai manqué le débat de hier soir, j'étais retenu toute la soirée au boulot. Les journaux, on le sait, sont loin d'être impartiaux. Je ne pourrai pas me fier à leur idée pour savoir qui est le vainqueur de la soirée.

Attrayan se réveille, se lève et vient à la cuisine. En voilà un qui a sans doute passé la soirée devant la télé, et qui est assez objectif pour me dire qui a gagné, vraiment.

Hey, coloc, qui a gagné hier?
Gros regard excité. Le petit écran lui a visiblement fait passer une soirée riche en émotions.
Ah man t'as manqué de quoi! Ça a été tout un show! Les gars voulaient gagner pis ils se battaient pour!
Ok ok, arrête de me faire regretter de travailler autant. Je vais revoir les extraits percuttants à la télé de toutes façons. Dis-moi juste, une fois que tout ça a été fini, qui a gagné?
Ça a fini 5 à 3 pour nous autres! Pis Latendresse a fait 2 buts! Vraiment, quelle game, man!

Soupir.

lundi 12 mars 2007

Mon sentiment antiaméricain

J’ai pensé longtemps, à tort, que le sentiment antiaméricain était dû aux politiques étrangères des Etats-Unis, à l’administration Bush, à la vacuité des interventions des Peace Corps, à leur attitude impérialiste ou tout simplement à leur interventionnisme éhonté. Mais le sentiment antiaméricain prend sa source en une raison bien plus triviale. On les haït à cause de leur grille horaire télévisuelle de marde.
Nous en avons déjà traité antérieurement, les États-Uniens ont une gestion bien étrange de leur grille horaire.

La petite histoire de mon sentiment antiaméricain commence, évidemment, avec une histoire d’amour. C’était en septembre dernier, alors qu’une nouvelle série faisait son apparition sur les ondes de NBC : Heroes. Le coup de foudre fut immédiat et une relation passionnée devait s’établir entre moi et Peter, Nathan, Mohinder, Hiro, Claire et tous les autres héros de la série. Je suivais leur folle destinée ayant pour toile de fond le suprême ultimatum de sauver New-York d’une impitoyable bombe nucléaire. J’arrive à l’avant-dernier épisode, où tout est mis en place pour de grand finale et qu’est-ce qu’on m’annonce? NBC nous apprend, sans aucune excuse valable, que le dernier épisode, celui qu’on espère si ardemment, ne sera présenté que le 23 avril 2007. Dans 1 mois et demi! Comme ça, juste pour faire chier, il y a un trou de 1 mois et demi dans la programmation. C’est le pire coït interrompu de l’histoire télévisuelle américaine et les programmeurs ne sont qu’une maudite gang d’agace-pissettes.

Pourquoi, nous qui avons une industrie minuscule en comparaison, sommes-nous capables de présenter un épisode par semaine pendant toute une saison sans bris dans la programmation et qu’eux, richissimes et plein de moyens, nous font-ils le coup du : « on se revoit dans 1 mois et demi »? Après ça, ils se surprennent qu’un peu partout dans le monde, les gens descendent dans la rue et brûlent leur drapeau. À quoi s’attendent-ils après nous avoir enlevé Day Break, puis maintenant Heroes? Une chose est certaine, à la prochaine manifestation antiaméricaine, je vais me présenter avec une pancarte déclamant "NBC sucks" ou quelque chose de très blessant dans ce genre-là. Je pense même envoyer ce post au consulat, question qu’ils connaissent le fond de ma pensée.

Ils l’ont pas l’affaire les Américains. Pas à cause de Guantanamo, de la guerre en Irak ou de leur support inconditionnel d’Israël, non. À cause de leur grille horaire tout croche. Qui veut partir une pétition avec moi?

dimanche 11 mars 2007

Je suis malade.

J'ai oublié de suivre nos propres conseils. Attrapé par un flot de travail incessant, j'ai du m'éloigner du câble, sortir de chez moi et rencontrer des gens. Et BANG, un véritable fléau s'est abattu sur moi. Un microbe a sauté sur mon petit corps et, résultat, je suis malade.

Je ne sais pas exactement ce que j'ai. Je me sens comme si j'avais fermé la bouche et que quelqu'un y avait inséré une paille pour souffler dedans sans cesse. J'ai mal à la tête. J'ai l'impression d'avoir déjeuné avec trois feuilles de papier sablé tellement ma gorge est rauque. Et n'oublions pas mon nez qui ne cesse de dégouter. Il me mouche tellement que je suis sans doute en train de devenir l'un des producteurs de morve les plus importants de la province. C'est pas rien.

Ceci dit, je ne vous fais pas cette confession pour recevoir vos conseils d'échinacée et autres produits weirds tellement pas "approuvés vieux garçons". J'avais juste besoin d'en parler et de faire pitié.

vendredi 9 mars 2007

Ça roule!

Je ne suis pas du genre à me réjouir du malheur de qui que ce soit, mais...

Après des passages dans à peu près toutes les émissions artistico-culturelles de la province, Jacques Villeneuve n'a vendu que 233 copies de son album. Imaginez ce que ça aurait été sans super médiatique....

Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha

Et pendant ce temps, il y a des albums magistraux comme Pleurer la mer morte de Monsieur Mono qui mériteraient bien plus tout l'exposure médiatique, mais qui n'en ont aucun...

jeudi 8 mars 2007

Bonne journée!

Je pense parler au nom de tous les Vieux Garçons du monde entier en vous souhaitant une bonne journée, mesdames. Que vous soyez vieille fille, madame horny, sosie des Pussycat Dolls ou animatrice au téléjournal de 18h, cette journée est la vôtre. Il y a juste Fanny Lauzier à qui je ne souhaite pas bonne journée car elle a détruit mon souvenir d'enfance en vieillisant si mal.

Je ne sais pas si le monde va mieux maintenant que, théoriquement, les femmes occidentales peuvent échanger sur un pied d'égalité avec les hommes. Il reste que, selon les hommes occidentaux de ma génération, le plus gros changement c'est surtout que vous êtes vraiment plus rushantes quand on vous aborde dans les bars.

Bravo, j'imagine, et bon 8 mars!

mardi 6 mars 2007

Les derniers citoyens

Comme vous le savez certainement, la semaine dernière en fut une de dur labeur. En fait, ce sont vraiment les 2 – 3 dernières semaines qui furent particulièrement intensives et je contemple maintenant mon pécule avec le regard du juste. Mes journées étaient bien remplies, commençant aux petites heures et se terminant jamais ben ben avant minuit. Privé de métro, je quittais mon lieu de travail en taxi et je fis un constat très révélateur. C’est ce dont je voulais vous entretenir aujourd’hui.

Les chauffeurs de taxi ont de la jasette. Je m’en étais rendu compte depuis longtemps et je fus même surpris qu’à Toronto, dans le code d’éthique des taxi drivers, il est interdit d’engager la conversation sans une invitation du passager. Pas de ce genre de code à Montréal où j’ai eu droit à un peu de tout. Un chauffeur haïtien me donnant des trucs pour me ramener des filles, un vieux chauffeur un peu mon’oncle qui me raconte que certaines femmes lui offrent parfois de le payer en nature, un chauffeur libanais qui me raconte qu’il était médecin à Beyrouth, un chauffeur un brin côlon qui me refait le cahier sport de La Presse avec des sacres en boni. Il y a même un chauffeur qui a son propre blogue, c’est dire s’ils ont des choses à raconter.

Mais, même si tu es crevé jusqu’à la moelle avec des cernes jusqu’aux genoux, il y a une période de l’année où les chauffeurs te retiennent dans la voiture pour te jaser encore plus. Ça m’est arrivé deux fois la semaine dernière où, parqué en double devant notre résidence pendant plus de quinze minutes, le chauffeur ne peut s’empêcher de me consigner à la banquette arrière, juste pour m’en dire plus sur ce sujet fascinant que sont les élections provinciales.

Ça chiale, ça chigne, ça dénonce, bref, un chauffeur de taxi en a à dire sur le gouvernement et sur la société québécoise. C’est de la faute du gouvernement s’il y a des dos d’ânes n’importe où, les Québécois sont pas racistes, mais sont en fait vraiment ouverts, le PQ n’est plus ce qu’il était, Charest est dangereux et stupide, on devrait se compter chanceux d’avoir une société qui ne connaît pas la guerre et que sais-je encore. Une sorte de babillage engagé et multiculturel oscillant entre Tout le monde en parle et Taxi-22.

Même après une journée de 14 heures, avec seulement 4 heures de sommeil devant soi, ça vaut la peine de s’arrêter et d’écouter. Les chauffeurs de taxi en voient passer du monde et ils écoutent je sais plus combien d’heures de radio par jour. Ils parlent à des dizaines de gens à chacun de leurs chiffres et ils ont souvent un avis sur tout. Autour de moi, rares sont ceux qui ont une opinion tranchée sur un sujet et on ne sait plus trop si on vote pour la plus belle pancarte ou pour le meilleur programme. Si les chauffeurs de taxi, qui nous observent, nous passagers, croient encore en la société québécoise, c’est peut-être parce qu’ils y voient quelque chose qui nous échappe. Une lueur d’espoir pour la masse désengagée.

Après avoir payé ma course et laissé un généreux pourboire, je me suis posé une question fondamentale. Alors que la population se dépolitise en général, est-ce que les chauffeurs de taxi ne seraient pas les derniers citoyens?

dimanche 4 mars 2007

Notre nuit blanche

Hier soir, je suis arrivé chez nous à 23h. Pas si mal pour un samedi passé au boulot depuis 10h. Attrayan n'étant pas là, j'ai profité du moment pour écouter mon enregistrement de Suite 309 en soupant avec des pâtes presque pas défraîchies. Puis, avant que j'aie terminé mon émission, Attrayan est lui aussi débarqué du travail, épuisé. N'ayant pas soupé non plus, il s'est néanmoins affalé sur Magda, heureux de pouvoir lui aussi s'abrutir devant un plaisir coupable. Et puis, la même pensée, en même temps.

On est samedi soir. Le 3 Mars. C'est la "nuit blanche" partout à Montréal. Et contrairement aux années passées où l'on pouvait vivre la frénésie par procuration sur ArTV, il faut cette fois sortir pour pouvoir y goûter un peu. En s'encourageant un l'autre et en se bottant les fesses, on a donc réussit à plus ou moins se convaincre mutuellement d'y aller. Destination de départ: le Vieux-Port. On est alors arrivés par la Place Jacques-Cartier, près de l'énorme glissade montée dans la pente. Séduits par le côté juvénile de la chose, on a décidé d'enfiler nous aussi des traîneaux et de s'essayer.

Mais il y avait une file d'attente.
Pas si grosse, heureusement. On fait la file, sans avoir de traîneau, confiants qu'on nous en donnerait au moment de glisser. Non non, il faut aller à la fin de la descente, où l’on vous remettra des traîneaux. Bon. Alors on descend à la fin de la glissade pour prendre possession du truc de plastique.

Mais il y avait une file d'attente.
Tant pis. C'est pas vrai qu'on fera DEUX files d'attente pour une activité aussi simple. On continue donc notre chemin, qui nous amène au nerf de la guerre. Attrayan, en proie à une faim abyssale, aperçoit un kiosque vendant des saucisses à faire griller sur le feu. Son ventre crie tellement de joie que je l’entends moi aussi. Nous nous précipitons au kiosque…

Mais il y avait une file d’attente.
Tant pis pour les saucisses. Le coloc décide de prendre son mal en patience, au moment où j’aperçois un kiosque qui vend des marrons, sur lequel nous jetons notre dévolu.

Mais il y avait une file d’attente.
Il est hors de question qu’on attende pour pouvoir acheter des marrons. Si on ne peut pas manger, on pourra au moins boire, nous disons-nous en apercevant le kiosque voisin tenu par des représentants de la SAQ.

Mais il y avait une file d’attente.
On passera donc la soirée sobres. Nous apercevons alors la sphère Loto-Québec, où l’on peut aller danser avec des écouteurs, dans une ambiance silencieuse. Chouette idée.

Mais il y avait une file d’attente.
Exaspérés, nous nous retournons sur nous-mêmes, un peu confus. À quelques mètres de nous, nous apercevons une patinoire, sans file d’attente. Joie. Nous décidons d’aller patiner, puisque c’est la seule activité possible. On demande à un passant où louer des patins et, tout sourire, il nous pointe une cabane avec un comptoir.

Mais il y avait une file d’attente.
Nous revenons donc sur nos pas, mi-fugue mi–raisin. Et nous apercevons une première activité sans file d’attente. C’est une sphère avec des réchauds, où les gens peuvent entrer et se réchauffer en attendant quelques instants. Vous avez bien lu : la seule activité sans attente est celle qui consiste à attendre. Très peu pour nous, merci. Nous remontons donc et passons devant les files d’attente de l’hotel de ville et du musée, et prenons la navette pour quitter le quartier.

Mais il y avait une file d’attente.
Ce sera bien la seule attente que nous accepterons de faire.

Après avoir attendu quelques minutes devant l’autobus, nous partons enfin vers la Place-Des-Arts. En débarquant devant la file d’attente du Musée d’Art Contemporain, nous décidons de nous engouffrer dans la Place-Des-Arts, question d’aller voir l’improvisation au Théatre Jean-Duceppe.

Mais il y avait une file d’attente.
Même chose au studio et à la cinquième salle. Découragés, nous optons pour le plan de secours : les courts-métrages d’horreur au Café Cléopâtre.

Mais il y avait une file d’attente.
Nous traversons la rue pour aller au Club Soda, où il n’y a pas de file d’attente. Un portier sort de la salle au moment de notre arrivée et nous demande d’attendre… créant ainsi une file d’attente avec nous! Ça en est trop. Nous abandonnons. Nous repartons vers notre résidence, en marchant sur Ste-Catherine. Alors que nous passons devant le restaurant Sipan (pizza à 99 cents), la faim d’Attrayan se réveille. Nous y entrons, pour avoir notre lunch de fin de soirée.

Et il n’y avait pas de file d’attente.
Conclusion : la Nuit Blanche de Spectra, plus jamais. On attendra la Nuit Blanche de Sipan, puisqu’ils semblent être les seuls en mesure de gérer convenablement un achalandage.

vendredi 2 mars 2007

Même combat

Chaque soir, la télévision présente une émission résumant leurs faits et gestes de la journée.
Chaque soir, la télévision bâtit son résumé en insistant particuilèrement sur leurs querelles et mésentendus.
Chaque soir, la télévision met le contenu de côté, pour faire place aux querelles et engueulades bien plus spectaculaires.
Chaque soir, la télévision rassemble un million de personnes qui suivent assidument le résumé de la journée des candidats.

Ces personnes évoluent dans un milieu clos.
Ces personnes nous parlent et essaient de nous rejoindre, pour gagner notre vote.
Ces personnes nous sont présentées comme étant à notre image, représentatives de la population.
Ces personnes sont supposément comme nous et, pourtant, personne ne se reconnaît en eux.

Les gens sont intéressés parce qu'ils ont l'impression d'avoir un impact sur tout ça.
Les gens se sentent importants: ils peuvent voter et décider qui gagnera à la fin.
Les gens continuent à suivre ces concurrents sans se poser de questions, sans voir que c'est la même chose année après année.
Les gens ne réalisent pas que faire un choix entre des zoufs et choisir le moins zouf, c'est pas ce qu'on appelle "un choix".

Loft Story.
Élections 2007.
Même combat?

jeudi 1 mars 2007

Message à Qu'àcelanEtienne

Je sais, j'ai oublié de te donner ma part du loyer. Je vais essayer de te laisser ça sur le comptoir de la cuisine demain en entrant. J'espère que c'est correct avec toi.

Lâche pas! On se revoit probablement dimanche.

À bientôt, vieil ami.