lundi 30 avril 2007

Super souper

20h40 et j'ai toujours pas soupé. J'ai faim.

Pas grand chose dans le frigo.
Pas grand chose dans le congélateur.
Pas grand chose dans les armoires.
Pas envie de resto.
Pas envie d'aller à l'épicerie.
Pas envie de sortir du logis, surtout.
La solution: me gosser un repas à partir des quelques vivres que j'ai.
Inventaire: une canne de champignons, une canne de mais en crème, des sardines, un restant de fromage de chèvre et un pain.

Vais-je vraiment me confectionner un souper avec ça? Il semble bien que oui.

dimanche 29 avril 2007

Un dimanche matin

Attrayan vous en avait glissé un mot rapidement, j'ai quitté notre logis pour presque toute la semaine qu'on vient de passer. Une semaine au chalet de mes parents, hors de la ville, pratiquement dans le bois. Pas d'internet, pas de téléphone mais heureusement, on a la télé câblée là-bas. Ouf. Mes parents ont les mêmes priorités que moi...

Aujourd'hui, dimanche matin. Je me suis levé à 2h de l'après-midi. J'ai trouvé Attrayan bien installé dans le sofa Magda, une couverte sur les jambes, à jouer à un jeu vidéo à 1 mètre de la télé. J'ai lu les journaux de la semaine en mangeant des chips avant de me dire qu'il faudrait que je déjeune. Il est maintenant rendu 3h et l'après-midi va tranquillement tirer à sa fin. Je me sens coupable d'être encore en pyjama dans ma cuisine, les doigts gras de chips et l'estomac vide, mais en même temps, je me rassure en me disant que j'ai le droit, qu'on est dimanche matin.

Mais à quelle heure ça se termine, le dimanche matin?

mercredi 25 avril 2007

Suggestions culturelles de la semaine

Si ce n’est déjà fait, il y a deux œuvres que vous devez absolument examiner quand vous aurez le temps.

D’abord, hier, j’ai vu Children of Men. Si le scénario est correct, la réalisation, elle, est magistrale. Il y a des plans-séquences dans ce film qui ont probablement coûté le prix d’un film québécois à faire. C’est la raison pour laquelle le making of mérite aussi un petit détour.

De plus, en ce moment je ne peux décrocher de Lily Allen. C’est pop, les textes sont vraiment irrévérencieux et son charme britannique est tout à fait craquant.

Bon. C’était ma très exhaustive critique culturelle de la semaine. Vous n'aurez pas besoin de lire le Voir!

mardi 24 avril 2007

Cachez ce moron que je ne saurais voir

Qu’àcelanEtienne est parti pour quelques jours pour faire le point sur l’été navrant, télévisuellement parlant, qui s’amène. Ainsi, pour me désennuyer, j’ai fait une grande sortie et me suis rendu au Cabaret Insupportable au Lion D’Or.



Le cabaret est rempli de petits sketches traitant de ce qui est insupportable dans notre société et j’y ai savouré plusieurs belles trouvailles sur les irritants de ce monde. Jusqu’au moment où un des représentants du public, un beau côlon de classe mondiale, s’est mis à répondre aux comédiens sur scène. Au départ, je croyais naïvement que c’était une habile intégration au spectacle jusqu’à ce que le malaise général me fit comprendre que c’était véritablement un spécimen de cave qui, une bière ou deux de trop dans le bide, se croyait ben ben drôle. Si y a une affaire de vraiment insupportable, c’est le comédien d’estrade ou encore, son homologue direct, le bonimenteur amateur. Deux races en voie d’expansion qui sévissent dans toutes les salles de spectacles, les bars, les théâtres et les cinémas de la province.

Le comédien d’estrade, ça, c’est le débile léger qui pense faire partie du spectacle et qui répond aux comédiens qui jouent. Ayant souvent abusé d’alcool, son manque d’inhibition lui donne l’illusion d’avoir le verbe facile et la répartie juste. Bien entendu, il est le seul à rire de ses remarques grossières et il arrive souvent que les comédiens se permettent un petit commentaire assassin entre deux répliques, question de le remettre à sa place. On le retrouve très rarement au théâtre, d’abord parce que ce sont des lieux souvent plus propres et, surtout, parce qu’on n’y sert pas de boissons alcoolisées à bas prix. Ainsi, le comédien d’estrade prolifère plutôt dans les bars et infeste les matchs d’impro, les shows de musique, les cabarets et les spectacles de théâtre qui n’ont pas trouvé enseigne dans un lieu plus adéquat qu’un débit de boisson. Toutefois, l’endroit le plus propice pour l’observer dans son état naturel demeure le spectacle d’humour où il est souvent, malheureusement, l’égal intellectuel de l’artiste qui est sur scène. On remarque aussi que les comédiens d’estrade sont presque exclusivement des hommes et la survie de la race mystifie les spécialistes en la matière.

Le bonimenteur amateur, ça, c’est la matante qui répète tout ce qui se passe dans le spectacle et qui fait sienne les répliques des comédiens. On le retrouve dans les cinémas, principalement, et parfois dans certains théâtres moins prestigieux qui agrémentent la période estivale s’étendant de mai à août. Habituellement, les spécimens que nous pouvons observer sont assez âgés et ça leur dérangent pas du tout de jacasser pendant la représentation en répétant toutes les fins de phrases de nos héros du grand écran.
Un exemple classique. Robin Williams sert une réplique à Brad Pitt dans son film comique.
Robin Williams : Ça alors, je savais pas qu’ils en faisaient aussi pour hommes!

Le bonimenteur saute sur l’occasion comme une mouche sur une défécation.
Bonimenteur amateur : Hi! Hi! Y’en faisait aussi pour hommes! Hi! Hi! Il est donc bon Robin Williams, hein. Je l’aime pas mal, moi, en tout cas. Hi! Hi! Pis as-tu vu la face de Brad Pitt! Hi! Hi! Il est bon Brad Pitt aussi, mais c’est donc dommage tout ce qui arrive avec sa petite famille, non?

Comme la bonimenterie amateure se développe à un âge plus mûr, je crois qu’il est raisonnable de demander aux personnes âgées de ne plus aller dans des représentations publiques, par respect pour les plus jeunes qui financent les dites sorties. Mais bon, c’est un autre débat.

Alors voilà, ce que je considère de vraiment insupportable, c’est un cave dans le public. Ça gâche le spectacle et ça met en beau fusil. Je vous invite vivement à partager avec nous ce que vous trouvez d’insupportable, que ce soit relatif aux arts de la scène ou à tout autre sujet d’actualité qui vous touche. Dites-vous que ça va peut-être ouvrir les yeux à certaines personnes insupportables qui s’ignorent!

vendredi 20 avril 2007

Prix des inventions

En nomination pour l'invention la plus utile de l'histoire de l'humanité:

- la roue
- le moteur à explosion
- la tylenol sinus

Et le prix est remis à...
la tylenol sinus!

mercredi 18 avril 2007

Câble forcé

Ça fait un petit bout que je vous ai pas écrit mais, comme Qu’àcelanEtienne vous l’a si gentiment spécifié, j’étais malade. Trois jours de câble forcé m’ont permis de constater quelques trucs importants.

Même avec un massacre d’étudiants, TVA est toujours pas capable de faire un topo intéressant.

Tous les animateurs de nouvelles faisaient une face weird quand ils devaient parler de la GROSSE tempête de neige après avoir parlé de Virginia Tech.

Les jeux télévisés américains ne sont pas comme les séries américaines : trop en regardez en file donne plutôt envie de vomir.

La publicité connaît actuellement un cruel manque d’intelligence.

Un vox-pop, on s’en fout tous un peu. Un vox-pop avec des vieux, c’est juste méchant pour nos aînés.

Parlant de vieux, arrêtez donc de faire des entrevues avec des septuagénaires. On est jamais trop certain de comprendre ce qu’ils disent de toute façon.

Les reportages d’Enjeux sont ben trop dramatiques pour rien.

La majorité des vidéoclips québécois sont filmés en studio et ont des budgets de 40 piasses.

La finale de la troisième saison de Battlestar Galactica était tout aussi jouissive que celle de la saison 2 de Prison Break.

L’après-midi est un moment épouvantable pour les gens qui ont seulement le câble de base.

Les fabricants de brosses à dents exagèrent. À quoi ça sert un ordinateur intégré dans une brosse à dent?

C’est confirmé, il passe seulement 5 émissions différentes à Séries +.

Enfin, quand on a une amie qui joue dans une publicité de McDonald’s, c’est important de lui rappeler qu’on tient quand même à elle. Alors, toi, amie-lectrice-comédienne, je tiens à toi.

Malade

Je suis malade. Attrayan est malade. Chaque employé de la compagnie où je fais un contrat ces jours-ci a callé malade ce matin. Même les patrons.

La seule chose qui console, lorsqu'on est malade, c'est de voir qu'on est pas tout seul...

mardi 17 avril 2007

Le vol

Ça devait arriver, puisqu'on avait cherché le trouble.

Lorsque nous avons emménagé ensemble pour la première fois, j'avais insisté pour que nous nous dotions d'un bac de récupération. Une rapide recherche sur internet nous avait indiqué où aller le chercher... mais c'était si loin. N'écoutant donc que notre paresse légendaire, nous avions décidé de voler le bac de quelqu'un d'autre et de se l'approprier.

Pas bêtes, nous ne l'avions pas subtilisé à un voisin immédiat, non. Nous nous étions déplacés à plusieurs stations de métro de chez nous, où nous avions pris possession d'un bac fraîchement vidé, sur la rue. Certains diront qu'il aurait été, à ce compte-là, plus simple d'aller en chercher un neuf au point de dépot de la ville... Malheureusement, je n'ai pas de contre-argument et je dois vous donner raison. M'enfin. Soucieux de ne pas donner de fil à retordre à un confrère citoyen, nous avions même fait l'effort de voler notre bac à une compagnie plutôt qu'à un particulier, nous disant ainsi qu'un employé serait payé pour aller chercher un nouveau bac plutôt que d'obliger un simple habitant à se déplacer sur son temps. La cible de notre forfait: un théatre quelconque, situé en plein coeur du plateau. Tant pis pour eux.

Aujourd'hui, quelques années plus tard, nous avons toujours ce bac, que nous chérissons d'un air malin. Il est plus qu'un bac, il est en quelque sorte symbole de notre amitié, de notre complicité. C'est ensemble que nous avions fait ce mauvais coup et c'est ensemble que nous l'hébergeons depuis tout ce temps.

Mais aujourd'hui, nous sommes en deuil. On nous a volé notre bac. Ce vol est inacceptable. Je suis en furie contre le voleur. Les vols de bacs devraient être punis sévèrement par la loi. Voler un bac est mal. À mort les voleurs de bac!

Une lettre d'amour

Cher ami,

Voilà bientôt 6 ans que tu es rentré dans mon univers et l'a chamboulé. Dans ma tête, dans ma vie, il y a très clairement un avant et un après toi. Et ton arrivée chez moi a rajouté la petite épice, le petit piquant qui manquait à ma vie.

Lorsqu'on est séparés longtemps, comme l'été dernier, il m'arrive souvent de penser à toi et de soupirer en me disant que tu me manques. Car voilà, tes absences sont longues comme une journée sans soleil. Chaque fois que nous nous quittons, j'ai un petit haut-le-coeur à penser que je devrai attendre si longtemps avant de te revoir, même si ce n'est souvent qu'une semaine. Et chaque fois que je te retrouve, tu dois me quitter avant que je n'aie pu avoir assez de toi.

Tu me fais vivre des émotions tellement fortes. Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir fait battre mon coeur si fort. Certes, tu me déçois parfois. Oh, pas souvent, mais il arrive que tu ne soies pas à ton meilleur. D'ailleurs, notre relation depuis la fin janvier n'était pas des plus fortes. Nos rencontres était dans le convenu, le déjà-vu, frisant le banal. Mais voilà, depuis deux semaines, je te sens revivre, je te sens renaître. Je retrouve celui que j'aime. Je revis les frissons qui étaient si fréquents lorsqu'on s'est connus.

Le fait que tu soies souvent hors de toi n'enlève rien à mon plaisir. Bien au contraire. Si ça se trouve, je ne t'apprécie que davantage. Je t'aime bougon. Je t'aime au bout du rouleau. J'envie ta force de caractère, ta détermination. Rien ne semble pouvoir t'atteindre et t'abattre. Lorsque tu as vaincu ta dépendance à l'héroïne, tu m'as surpris. Lorsque tu es revenu de la mort, tu m'as excité. Lorsque tu as pleuré, j'ai pleuré aussi. Mais lorsque tu t'es exilé et que tu m'as fais croire que tu partais pour de bon, je ne t'ai pas cru. Je savais que tu me reviendrais, plus vivant que jamais.

C'est la première fois que je t'écris. Je ne sais pas si tu lis ce blogue, mais cela a bien peu d'importance. Ce n'est pas tant à toi que je voulais témoigner mon amour qu'à l'ensemble du monde. Certains diront que tu n'existe pas, que tu n'es qu'un personnage de fiction mais je ne les écouterai pas. Dans mon coeur, je sais que tu existes. Alors ce soir, je me décide à faire mon coming out: j'aime un homme, d'un amour passionné. Il s'appelle Jack. Jack Bauer.

Jack, je t'aime.

dimanche 15 avril 2007

J'aime

J'aime la neige. J'aime regarder les flocons tomber. Je trouve ça beau, je trouve ça poétique, ça m'émeut. J'aime les paysages blancs. J'aime voir les enfants faire des balles et des forts et des bonhommes, j'aime voir les amoureux marcher sous la pluie de flocons. J'aime l'odeur de l'air quand il neige. J'aime déneiger les marches menant à mon foyer, puis déposer ma pelle en regardant la somme de mon travail, l'air satisfait. J'aime arriver chez moi et voir mon manteau noir tapissé de neige blanche. J'aime me servir un chocolat chaud et observer la chute de neige abondante de ma fenêtre, en souriant doucement. J'aime savoir que la neige s'accumule au dehors pendant que je me couvre doucement d'une couverture, dans mon salon. Bref, j'aime la neige.

Mais à la mi-avril, non, je ne l'aime pas.

Mon épiphanie

Ces temps-ci, on dirait que tout le monde se remet en question. Ça doit être le printemps, je sais pas. Les questions fusent dans la tête de tous et chacun. Est-ce que je suis heureux, généralement? Suis-je où je veux être, dans la vie? Suis-je épanoui? Est-ce que je pratique un métier que j'ai envie de pratiquer pour longtemps? Pour ma part, j'ai trouvé la réponse à l'une de ces questions, ce soir, en vivant une réelle révélation. Je sais maintenant ce que je veux faire pour gagner ma vie.

Dans une petite fête entre amis, un copain avait amené une console Playstation 2, avec le jeu Guitar Hero. Ça semblait bien difficile, ce jeu où il faut jouer des chansons sur une espèce de guitare en plastique avec des touches de couleur. Curieux, j' ai essayé le mode easy sur la chanson You really got me de Van Halen. Piece of cake, comme disent les anglos. J'ai donc immédiatement passé au mode avancé, où je me suis essayé à Killing in the name of de Rage Against The machine. Résultat: un gros you rock - succès à 98%. Wow. Je suis accro.

Pour gagner ma vie, je veux donc être champion de Guitar Hero. Il doit y avoir moyen de gagner sa vie en faisant ça, non?

samedi 14 avril 2007

Histoires de vendredi soir

Hier, on a vécu un vendredi soir en trois temps. Rien de bien mémorable, mais une sacrée belle soirée quand même.

D'abord, un pèlerinage dans un endroit de choix: Schwartz's. Là où on peut manger le meilleur smoked meat qui soit, le plus reconnu au monde. C'est pas moi qui le dit, c'est les vieux napperons, qui nous rappellent qu'ont passé ici Jerry Lewis, Nana Mouskouri et Hank Aaron (on a eu un débat à table: qui est Hank Aaron? Un joueur de hockey ou un chanteur?). En visitant leur site web avant d'écrire ce post, j'ai aussi découvert qu'Angelina Jolie et Halle Berry avaient visité le restaurant. À voir leurs silhouettes filiformes, je doute par contre qu'elles aient mangé beaucoup de smoked meat pendant leur visite...

Bref, c'est toujours jour de fête quand on va chez Schwartz's. Certes, il faut faire la file d'attente, mais le repas récompensera grassement notre patience. Puis, assis, en croquant dans ma première bouchée, j'ai pu sentir la viande descendre dans mon corps et boucher une à une mes artères. Miam. Un sandwich moitié viande moitié gras, un pickle, une frite et une liqueur. Le bonheur en une phrase. En sortant, l'estomac lourd et gras, je me sentais un peu engourdi, mais à la fois étrangement bien. Les gras saturés ont cette propriété d'extrêmement rassurants pour le corps humain. En marchant, j'ai eu ce trait d'esprit: le gras, c'est comme si ta mère te faisait un gros câlin, mais par l'intérieur. Ça m'a fait sourire. On était heureux.

Puis, soucieux d'être un moindrement trendy comme il nous arrive parfois, on s'est dirigés vers la soirée Frenche ou meurs 2. Pas certains de vouloir y être, mais en même temps, on avait entendu tellement de bien sur la première édition que c'était prometteur.

Mais non. On y a été accueillis comme de la marde. Les 5 post-adolescentes-pseudo-hipsters-trop-cools à la porte nous puaient le jugement à plein nez, en nous annonçant qu'il n'y avait genre comme juste une vingtaine de personnes encore parce qu'on était full tôt, tsé (il était 23h30...). Quand j'ai demandé le genre de musique qui jouerait, une des ados m'a servi cette réponse: de la bonne musique!. Mais encore? Ben, de la musique qui se danse... Comme quoi? Ben là, des affaires que moi j'aime!. Hum. Rassurant. Un coup d'oeil un à l'autre et on a pris nos cliques et nos claques. Tant pis pour essayer d'être trendy, nous ne sommes visiblement pas assez cools pour elles, assumons qu'on est des vieux garçons.

Toujours bien remplis de gras saturés, on s'est donc installés dans notre salon, là où on était bien plus les bienvenus, pour quelques émissions en rafale. Si plusieurs se louent des dvd de Prison Break, 24 ou Six feet under pour les écouter en rafale de 4 ou 8 épisodes à la fois, nous, grâce à notre terminal illico, pouvons faire la même chose avec des émissions actuellement diffusées. Et notre choix s'est porté sur Are you smarter than a fifth grader?, qu'on enregistrait de semaine en semaine depuis un mois.

Même si c'est un jeu télévisé, cette émission n'est pas bien différente des séries susmentionnées: elle est hautement plus appréciable servie à grosses doses plutôt qu'au compte-goutte hebdomadaire, elle aussi. C'est donc ainsi qu'on a choisi nos enfants préférés (Attrayan préfère l'adorable Alana alors que je préfère l'attachant Spencer) et qu'on s'est rendus compte que Jacob était le rejet dans cette classe, vu que personne ne le choisit jamais. Bref, une super fin de soirée à se poser des questions comme un triangle scalène a combien d'angles identiques? et Saturne est-elle visible à l'oeil nu?.

Je sais pas pour vous, mais moi, terminer mon vendredi soir le ventre gras à me demander si l'Alaska ou le Texas est le plus grand état américain, c'est le genre de trucs qui me rendent heureux. Ah oui, et Hank Aaron, c'était un joueur de baseball finalement...

vendredi 13 avril 2007

Les éminences grises

Le fumeur est un guerrier contemporain. Le samouraï du tabac qui trompe la mort en riant de toutes ses dents jaunes. Et lorsque vient le moment crucial, le hara-kiri de la patch, le fumeur n’est plus un simple mortel, mais véritablement un héros moderne dont les louanges seront toussotées depuis les poumons encrassés de ses congénères.
Si le fumeur est un être de volonté, l’ex-fumeur est, par conséquent, un véritable demi-dieu car il a surmonté la suprême dépendance. Plus difficile à combattre que l’héroïne, selon certains médecins qualifiés, le tabagisme vient à bout des hommes et des femmes les plus coriaces et obstinés que la Terre ait connu. Les survivants sont des êtres d’une rare qualité.
Bien humblement, je peux dire que je fais partie de cette race opiniâtre. Mais voilà, sous les assauts répétés de l’ennemi, je viens tout juste de recommencer à griller mes bâtonnets de cancer.

Il n’y a pas à dire, l’accomplissement ultime est d’arrêter de fumer. C’est plus difficile à réussir que de pacifier l’Afghanistan ou de traverser la Manche en pédalo. Les non-fumeurs, de par leur triste situation, ne pourront jamais accomplir rien d’ultime pendant leur existence. Ils sont voués à réaliser de petites choses sans importance tout au long de leur vie, qui malheureusement pour eux, sera beaucoup trop longue pour rien. Mais la fumée secondaire, sans conteste notre plus grande réussite, pourrait changer la donne.

La fumée secondaire, c’est un cadeau que nous vous avons fait, question de vous endurcir. À notre plus grande joie, on constate aujourd’hui que les non-fumeurs sont plus agressifs et plus combatifs que jamais. Tout ça grâce à nous. Comme les gens de Québec qui s’opposent à sens unique aux gens de Montréal, les non-fumeurs querelleurs se définissent par rapport aux fumeurs et ne se rendent même pas compte que ce sont nous qui les avons créés. Nous leurs avons donné une raison de se battre.

Amis fumeurs, nous sommes entrain de revitaliser tout un peuple et nous lui donnons une cause, un objectif commun, un nécessaire besoin de survie. Nous sommes les Pères d’une masse inquiète de sa santé et de son avenir qui veut se battre pour son bien-être. Cette jolie plèbe, engagée et active, sera celle qui se battra demain pour une autre cause et ragaillardie par la victoire suivante, poursuivra son combat perpétuel jusqu’à ce qu’un jour, nous ayons enfin notre pays rêvé. Les fumeurs ne seront plus là pour profiter du fruit de leur labeur, mais resteront à jamais les architectes silencieux de cette société idéale. Les éminences grises du bien commun.

D’ici là, ce ne sera pas facile pour nous. Déjà, tout autour de moi, c’est l’indignation, l’opprobre, l’infamie. Mon seul soutien me vient d’anciens fumeurs ou de fumeurs actifs. Ensemble, un peu à la manière de Spartiates entraînés depuis l’enfance à endurer les plus viles souffrances, nous nous supporterons collectivement. Malgré les nouvelles lois nous ostracisant, le petit nombre de résistants qui reste prendra sur lui tout l’avenir d’une nation.

Frères et soeurs de la cigarette, n’abandonnez pas!

jeudi 12 avril 2007

Expérience scientifique

Hypothèse: Ce n'est pas vrai que dans un bar/pub, les gens portent vraiment attention à l'habillement de leurs voisins.

Méthodologie: Ce soir, Attrayan et moi allions rejoindre une dizaine d'amis dans un bar karaoké. Avant de s'y rendre, nous nous sommes habillés le plus semblable possible. Souliers blancs. Jeans bleus. Chemise blanche. Chandail en laine vert foncé par-dessus la chemise. Veste noire par-dessus le tout. Pour un comme pour l'autre.

Expérimentation: Une fois entrés dans le bar, nous avons enlevé nos manteaux et nous sommes tenus côte-à-côte un instant, question que tous aient bien le temps de remarquer nos similitudes vestimentaires. Personne n'a remarqué. Nous sommes ensuite restés assis pendant plus d'1h30, relativement près l'un de l'autre. Pris d'un doute quand à notre ressemblance, j'ai fais un test et ai ouvert les yeux d'une des amies. Immédiatement, elle s'est étouffée et est éclatée de rire, confirmant que nous étions bien accoutrés de façon identique.

Résultat: Une seule personne a lancé la remarque tu t'habilles comme ton coloc? à Attrayan. Aucune autre mention, de près ou de loin associée à nos vêtements, a été lancée.

Conclusions possibles:
1. Confirmation de l'hypothèse. L'habillement n'est pas important.
2. Il faisait très sombre, ce qui a aveuglé nos copains.
3. Nos amis sont tellement habitués qu'on soit semblables qu'ils ne jugent même plus important de le souligner.

lundi 9 avril 2007

Les EXPERTS du câble

Nous avons maintenant notre propre émission. Enjoy!

dimanche 8 avril 2007

Avis public

Je ne pensais pas qu'il était nécessaire de l’annoncer publiquement. Je croyais les gens assez intelligents pour s’en rendre compte par eux-mêmes. Manifestement, j’ai encore surestimé les capacités intellectuelles de mes compatriotes. Après une visite impromptue dans un Wall-Mart aujourd’hui, je me rends compte qu'il est nécessaire de le dire et le redire et le crier sur tous les toits.

Alors avis à tous les parents. Appeler vos enfants "les p'tits papoutes" et leur dire "voulez-vous des pop tarts?" , ça ne fait rire que vous. Personne d’autre. Vous n’avez pas l’air cool, vous ne serez pas regardé comme si vous étiez un comique.

Même dans un Wall-Mart.

samedi 7 avril 2007

Maniaco-dépressif du hockey

Les partisans des Glorieux savent que ce soir, un match crucial prendra place entre les Canadiens et les Maple Leafs. Un match décisif qui déterminera si le Tricolore fera les séries ou pas.

Personnellement, je suis vraiment émotif par rapport au hockey. Une victoire signifie une soirée de liesse et d'enchantement et une défaite est synonyme de la plus cruelle consternation. C'est vous dire si l'angoisse est à son comble pour ce soir. Je suis stressé, j'ai des papillons dans le ventre et j'ai comme une lointaine envie de vomir.

Alors, contrairement à tout le monde qui se donne rendez-vous chez Normand ou se regroupe chez un ami qui a le câble en achètant de la bière et de la junk pour ensuite enfiler un chandail de leur joueur préféré en vue de la rude joute qui s'amène, moi, tout se dont j'ai vraiment besoin, c'est une couche pour adulte.

Quelqu'un pourrait me dire où je peux acheter ça, une couche pour adulte?

vendredi 6 avril 2007

2 NaHCO3

Depuis quelques jours, j'ai une fixation absurde: je suis fasciné par le bicarbonate de soude.

Dans ma tête, le bicarbonate de soude a toujours été un élément inutile. Je me souviens en avoir utilisé un peu alors que j'étais à l'école secondaire pour le mélanger à du vinaigre et obtenir des réactions chimiques, mais déjà, à l'époque, j'avais du mal à comprendre quel était le véritable usage de la p'tite vache. Ça sert tellement à n'importe quoi, ça en est un peu troublant.

Je n'arrive pas à comprendre comment un élément peut servir tout à la fois de:
- rafraîchisseur de réfrigérateur
- poudre à lever pour les gâteaux
- désodorisant
- blanchisseur de dents
- soulagement au pied d'athlète

Ça me rend littéralement perplexe qu'un seul élément puisse être aussi polyvalent et posséder des propriétés aussi disparates. Dans ma tête, ce qui sert à tout ne sert véritablement à rien. S'il est efficace dans tous ces usages, c'est forcément qu'il est peu efficace.

Et maintenant j'angoisse. Je n'ai jamais acheté de bicarbonate de soude de ma vie. Est-ce que je passe à côté d'un élément révolutionnaire sans le savoir? Ma vie peut-elle être complète sans bicarbonate de soude? Ai-je gaspillé des sous pour acheter 40 produits différents toute ma vie alors que j'aurais pu me contenter d'une seule boite de p'tite vache? Le bicarbonate de soude est-il la solution à tous mes maux? Est-il l'achat ultime? Une boite peut-elle me servir de souper, de savon et de meilleur ami tout à la fois?

Ouf, j'hyperventile à y penser... L'hyperventilation peut-elle être soignée par le bicarbonate de soude?

mercredi 4 avril 2007

Concept d’émission

On vous parle beaucoup de télévision depuis les derniers jours alors je profite du moment pour vous présenter mon nouveau concept original.

Nom du concept : Le Shaman

Durée de chaque épisode : 60 minutes

Diffuseur pressenti : TVA

Catégorie : divertissement léger

Descriptif : Un invité, surnommé le Rêveur, présente 28 rêves à la production allant d’un rêve qui vaut 1 cent à un rêve qui vaut 1 million de dollars. Nous prenons les rêves et les dispersons dans 28 taies d’oreillers numérotées de 1 à 28. Quand l’émission débute, l’animateur, surnommé l’Animateur, appelle les 28 Fantasmes pour qu’elles entrent dans le studio avec les 28 taies d’oreillers. Sur un immense tableau en forme de nuage, on affiche les 28 rêves du concurrent allant du plus cheap au plus dispendieux. L’Animateur demande alors au Rêveur de choisir une des taies. Le Fantasme l’apporte et on l’installe sur le lit qui sert aussi de bureau, sans l’ouvrir. Ensuite, l’Animateur demande au Rêveur de choisir 6 taies d’oreillers. À chaque choix, le Fantasme ouvre la taie et en retire une poche de tisane sur laquelle est écrit le rêve. On retire ce rêve du jeu.
Le Rêveur a choisi ses 6 taies et le temps est venu de parler au Shaman. L’Animateur entre en communication avec le Shaman grâce à son capteur de rêve Rogers et le Shaman fait une offre au Rêveur en lui présentant un rêve qui vaut entre le plus important rêve qui reste en jeu et le plus poche rêve toujours en jeu. Et ainsi de suite, en choisissant une taie d’oreiller de moins à chaque tour.

Exemple d’un tour : L’Animateur salue doucement le Rêveur du jour, M. Bélanger, avec une formulation courtoise de bienvenue du genre : « Bienvenu au Shaman M. Bélanger. » M. Bélanger a été choisi parmi des dizaines de candidats pour son calme, son manque d’expressivité et le ton monocorde de sa voix. Il est relaxant.

On affiche sur le gros nuage les 28 rêves de notre Rêveur du jour. Ils vont de Me faire masser un pied pendant 2 minutes à Faire le tour du monde en jet privé avec une Jessica Alba très amoureuse de moi à mes côtés . L’Animateur appelle les 28 Fantasmes de M. Bélanger qui sont toutes plus ou moins des sosies de Jessica Alba.

Le Rêveur choisit sa taie, le taie 4, parce que c’est le nombre d’heure qu’il a réussi à dormir avant de venir à l’émission, puis commence à sortir des rêves du jeu. Ça va bien pour M. Bélanger car il a sorti du jeu Manger une omelette d’œufs d’autruches, Passez une soirée avec Maxim Roy, Avoir un contrat d’animation à CKOI, Faire une visite au zoo de St-Félicien et Recevoir l’équivalent de son poids en pudding au caramel écossais. Ce sont tous des rêves un peu poches et qui n’ont pas une grande valeur. Malheureusement, M. Bélanger a aussi sorti son grand rêve de Se faire faire une fellation par Jessica Alba. Le temps est venu pour le Shaman de faire sa proposition.

Le Shaman propose à M. Bélanger de lui reprendre son rêve de la taie d’oreiller 4 en lui proposant un rêve de compensation soit Se faire faire une fellation par Jessica Barker. L’Animateur en profite pour faire une judicieuse blague en disant qu’au moins, c’est aussi une Jessica. Le public rie.

Le Rêveur doit accepter ou pas le rêve de compensation. Comme on est au début du jeu et que M. Bélanger a de bonnes chances d’avoir encore son tour du monde ou au moins une partie de jambes en l’air avec Jessica Alba dans sa taie d’oreiller 4, il décide de ne pas accepter le rêve du Shaman et il manifeste son désaccord avec une formule accrocheuse du genre : « Je refuse ce rêve! » ou « Ce rêve est refusé! ». Puis, il snooze sur le cadran-rêveil pour bien dire qu’il continue à jouer.

Et on s’en va à la première des 12 poses publicitaires de l’émission.

Proposition de nom pour exportation anglophone : Dream or no Dream


Et voilà! C’est bon, hein! Je soumets ça dès la semaine prochaine.

Attitude mâle

18h50. Je zappe. Je tombe sur Flash, où l'adorable Marie-Hélène Poitras fait sa critique de disques hebdomadaire. J'arrête mon zapping et m'installe à TQS. Je suis en mode stand by. Je n'ose pas commencer à écouter une émission attentivement, conscient que la soirée de hockey commence bientôt et qu'Attrayan va bientôt apparaître pour réquisitionner la télévision.

18h59. Flash se termine. Ne sachant pas trop quoi écouter, je laisse TQS continuer à me divertir. Donnez au suivant suit à l'instant.

Apparté
Il y a quelque temps, suite à la lecture d'un texte de Catherine Pépé où elle faisait part de son incapacité à ne pas pleurer devant les gestes de bonté de Donnez au suivant, Attrayan m'avait avoué avoir pleuré en l'écoutant lui aussi. J'avais ris de lui et de sa sensibilité de fillette, sans jamais avoir vu une seule image de l'émission.
Fin de l'apparté

19h00. Le générique commence, donc. Je me dis que l'occasion est trop bonne, que je dois jeter un oeil sur l'émission pour voir par quelle sorte de catharsis ils ont réussi à faire pleurer mon viril colocataire. Je me fais toutefois une promesse: il sera hors de question que je pleure. C'est une question de virilité. De testostérone. De force de caractère. D'attitude mâle. Je ne suis pas une mauviette, moi, je ne pleure pas d'émotion en regardant la télé.

19h06. Je pleure à gros sanglots devant cette pauvre fille qui a les dents croches et qui va se faire arranger la dentition grâce à l'émission.

Chantal Lacroix, je te haïs.

mardi 3 avril 2007

La saison des finales

Ces jours-ci, décidément, c'est la saison des finales, ou les finales de saisons Hier, un doublé Prison Break & Les Invincibles. La semaine passée, c'était Le Banquier & Minuit le soir. Drôle de timing que de finir la meilleure émission de l'histoire de la télé québécoise juste après la fin d'une adaptation pourrie d'un concept américain le même soir.

Par ailleurs, s'il y a une chose que la saison télé nous aura prouvé, c'est qu'on n'a pas le tour avec les adaptations. Le Banquier a souffert d'attroces longueurs, Julie Snyder y est médiocre et le tout manque sérieusement de punch. Les "re-fu-sé" ne remplaceront jamais un bon "no deal!" bien senti. Juste après, à la SRC, La job est resté dans coincée dans l'imitation de l'original sans jamais prendre son envol, avec des comédiens qui en faisaient trop ou pas assez, mais qui étaient bien peu souvent dans le ton nécessaire. La caméra en faisait aussi trop peu, ou trop, je ne sais pas trop. Je suis en fait incapable de cerner ce qui ne fonctionnait pas dans cette reprise, mais j'ai pas aimé. N'empêche, j'aurais quand même aimé que la série trouve son public...

Hier se terminaient les deuxièmes saisons de Prison Break et les Invincibles. Nous n'avons pas regardé ce dernier épisode des Invincibles, notre enregistreur numérique se chargeant de l'enregistrer pour nous. Que voulez-vous, 24 est diffusé en même temps et personne ne fait attendre Jack Bauer. Toutefois, on peut vous dire que les chroniquers télé sont complètement dans le champ et qu'on est absolument pas d'accord avec l'opinion de la presse: cette saison était infiniment meilleure que la première. Mieux maîtrisée, mieux amenée, avec des situations plus amusantes et plus riches. Du vrai bonbon. De l'autre côté, Prison Break n'a jamais eu la subtilité et l'intelligence de sa première saison, mais a su maintenir sa tension insoutenable. Malgré quelques rebondissements peu/pas crédibles ça et là, je suis resté scotché à mon siège, impatient de connaître le dénouement des aventures de Micheal, Lincoln, Mahone, Sucré, T-Bag et la délicieuse Sarah Tancredi. Et, sans dévoiler de punch, j'ai été plus que satisfait. Alors que Lost s'emmêle et se perd dans ses propres filets, les gens derrière Prison Break ont eu une idée géniale. Les deux dernières minutes du dernier épisode, qui lance le cliffhanger, sont magiques. Au point où on a reculé et on l'a regardé trois fois. Wow. La saison 3 va être folle.

J'ai tellement hâte que l'été soit fini.

lundi 2 avril 2007

Des nouvelles...

Un petit mot pour vous dire qu'on n'a pas été emportés par la vague de fermetures de blogues. Si on n'a pas écrit depuis presqu'une semaine, ce n'est pas parce qu'on a abandonné notre espace, c'est qu'il y a parfois des moments dans la vie où il n'y a rien qui nous arrive qui ne soit pertinent pour ce blogue. Ne soyez pas inquiets, nous reviendrons en force.

Mais, en attendant, qu'est-ce qui arrive avec nous, dans nos vies? Que faisons-nous? Comment occupons-nous nos journées?

Moi j'avais du mettre des grands pans de ma vie sur pause pendant mon long contrat, alors je travaille à reprendre le dessus. Je focusse sur l'important et mets mes énergies aux bons endroits (ce qui explique pourquoi j'irai voir TMNT et 300 d'ici la fin de la semaine, en attendant impatiemment Grindhouse).

Quant à Attrayan, il s'affaire présentement à conquérir la Russie grâce à son armée virtuelle de Civilization. Et il fait dire que c'est vraiment pas facile...