vendredi 31 août 2007

Le jeu dangereux

Comme je passe le plus clair de mon temps à la maison et que mon travail principal est de regarder la télévision câblée, il me faut parfois accumuler un peu de pécule afin de pouvoir manger et payer le loyer. J’ai décidé, suivant ma dynamique de vie, de travailler depuis la maison. Mais, comment procéder? Comment faire de l’argent depuis le confort de notre résidence? La solution s’est présentée d’elle-même avec une simplicité désarmante : le poker en ligne.

Il suffit de déposer un peu de son argent par le biais de sa carte de crédit, gagner des parties et le tour est joué! Simple, convivial et très rentable. Pour les connaisseurs, j’excelle principalement au Texas Hold’em et on peut ici me voir remporter une main avec une belle paire d’As.



Bien entendu, on ne gagne pas toujours. À vrai dire, j’ai même perdu pas mal d’argent. Pis, les joueurs parmi vous savent que plus tu perds, plus tu veux jouer encore pour faire tourner la chance et refaire ton argent. Tant et si bien que je joue pu du tout maintenant vu que j’ai perdu 50 piasses (U.S.) dernièrement.

Finalement, le poker en ligne, c’est de la marde.

mardi 28 août 2007

Le hit radio

Plus tôt, cet été, une amie a reçu quelques copains - dont moi - à souper. La conversation variant d'un sujet à l'autre, je finis par toucher le sujet de l'heure: la chanson 100 years from now de Dennis DeYoung et Éric Lapointe. Entre un ami qui voue le même culte que moi à cette ignoble chanson, l'excitation monte. On se confie où on l'a entendue pour la première fois, on se partage des rumeurs d'anecdotes de spectacles avec les deux chanteurs, on se chante des bouts, c'est l'euphorie. Nous sommes groupies.

Une chanson d'Éric Lapointe et... qui? nous demande une amie, incrédule devant notre enthousiasme. Dennis DeYoung! Le vieux hasbeen de Styx! Voyons! Tsé, il ne pogne plus nulle part sauf au Québec! Aiguillé par des génies du marketing, le gars s'est fait copain-copain avec une de nos vedettes locales pour enregistrer une nouvelle chanson... bilingue! Et ça donne 100 years from now, une chanson sirupeuse entendue mille fois, à moitié pop à moitié métal et complètement médiocre.

Ah désolé, je ne l'ai pas encore entendue nous balance un autre ami. Offusqué voire carrément insulté, l'ami qui la fredonnait avec moi précédemment s'insurge que la chanson joue tout le temps à la radio. Je dois pas écouter les bons postes! réplique l'ami. Je lève un sourcil. Impossible, la chanson joue carrément partout, sans arrêt. J'ai du mal à y croire.

Eh ben, je porterai attention envoie l'ami ignare, tentant de clore le sujet. Ça ne se passera pas comme ça. Je me lève et j'allume la radio. Ça joue tout le temps, ça doit bien jouer en ce moment! Mais non, le premier poste nous ballance une mièvrerie d'une fille à la voix interchangeable. Le second aussi. Le troisième entame une chanson intemporelle de Dany Bédar et le quatrième est en bloc de publicités. Ça y est. Notre méga succès jouera au retour, c'est certain. On prend notre mal en patience. On écoute la radio. Plus personne ne parle dans le groupe. L'attention de tous est rivée sur les hauts-parleurs.

De retour à CKOI, on écoute maintenant une chanson de... et une autre chanson poche commence. Eh merde. La tension redescend au sein du groupe et l'envie revient de revenir à des sujets plus triviaux revient. Ça ne se passera pas comme ça. J'empoigne le téléphone, compose un numéro et le porte à mon oreille. Où t'appelles? me lance-t-on. J'appelle CKOI pour demander la chanson!

Tous les visages se retournent vers moi. Des sourires s'esquissent. J'ai à nouveau l'attention de tous. Au bout de la ligne, le téléphone sonne. Mon enfance passée à appeler dans les stations de radio me sert enfin.De quelques secondes, mon attente passe à quelques minutes. Les discussions ont repris et on ne se soucie plus de moi. Et l'animatrice répond. Je hurle littéralement. JE VEUX ENTENDRE LA TOUNE DE DENNIS DEYOUNG ET ERIC LAPOINTE!!! L'animatrice éclate d'un rire franc. Désolé mon chum, on vient juste de la jouer avant le bloc de pubs, je ne peux pas te la rejouer tout de suite! Désolée!

Je raccroche, choqué. Tous les copains me regardent. Et puis? Elle va la jouer, ta chanson? Non, ils nous la joueront pas: ils la jouent trop souvent!

lundi 13 août 2007

New York : visite au musée

Cher Attrayan,

New York est décidément la plus grosse arnaque qui soit. C'est si ennuyant. Y'a rien de vraiment amusant à faire, rien qui ne vaille vraiment la peine. Tellement rien à faire qu'aujourd'hui, je suis allé dans un musée d'art contemporain. J'ai vu des toiles, des toiles et encore des toiles. Évidemment, je n'ai rien d'un historien de l'art. Michellangello, Raphael et Donatello évoquent davantage des cawabunga et des pizzas que des peintures. Pour moi, rien ne ressemble plus à une toile qu'une autre toile. Leonardo da Vinci, Claude Monet, Jackson Pollock, c'est la même chose. Une fois que tu en as vu une, tu les as toutes vues. Les puristes diront bien ce qu'ils voudront, je reste convaincu qu'un gars comme Picasso savait consciemment qu'il faisait n'importe quoi. Il le faisait volontairement et se foutait de la gueule de ceux qui achetaient ses toiles. Voyons, ça peut juste pas être sérieux, ça!

Un constat ressort de ça: avec le temps, l'art est vraiment rendu n'importe quoi. Pas surprenant que ces toiles ne passent pas sur le câble, elles sont beaucoup trop inintéressantes. Entre deux toiles d'un gars qui sait faire des lignes droites sans utiliser de règle, je me suis bien demandé ce que je faisais là.

Puis, en changeant de pièce, j'ai été pris de remords de conscience. Je parle contre le musée mais ces institutions sont pauvres. La télé et les musées font vraiment face au même combat: les gens désertent les musées et ceux-ci doivent trouver de nouveaux revenus. Devant de tels questionnements, les musées ont pris la même solution que nos postes de télé: le placement de produit. C'est ainsi que je suis arrivé devant ce mur, commandité par la soupe Campbell.

C'est triste que l'art en soit rendu là. L'art contemporain, c'est plus ce que c'était.

Qu'àcelanEtienne

dimanche 5 août 2007

Montréal

Cher Qu’àcelanEtienne

Comme tu le sais, je suis présentement à Montréal et je n’ai en ce moment aucun plaisir. Tu penses certainement qu’avec Magda, Monsieur Lefrançois (bac de récupération) et notre télévision Hillary Duff (HD), je serais bien entouré mais il n’en est rien.

Ici, c’est littéralement l’enfer sur Terre. La communauté berbère de Montréal (ils sont une dizaine) a pris les armes et la ville est à feu et à sang. Ils ont fait un pacte avec les Français et on m’a dit que nos noms sont sur une liste noire. Il y a des exécutions sommaires un peu partout et si tu n’en as pas entendu parler aux nouvelles, c’est qu’ils ont détruit Radio-Canada avec une bombe artisanale.

Ils sont venus à la maison pour me questionner sur nos propos anti-hippies. Comme je ne voulais rien dire et surtout, par honneur, ne pas renier mes opinions, ils m’ont arraché un œil. La preuve.



Je te connais assez pour savoir que ton premier instinct serait de revenir immédiatement à Montréal pour me sortir du pétrin ou, à tout le moins, affronter l’inévitable en te tenant à mes côtés, mais….

Désolé, un missile vient de faire exploser l’immeuble du voisin et ça m’a déconcentré un peu. Je disais donc, je sais que tu veux revenir sur-le-champ à Montréal et que malgré tout ce que je pourrais dire, rien ne te convaincra du contraire, mais saches que tu es plus en sécurité à New York. Ne t’inquiète pas pour moi, j’ai vu assez de 24 pour être capable de me débrouiller.

Tes parents et amis vont bien alors inutile d’essayer de les contacter. Aussi, saches qu’ils parlent de nous dans le Clin d’œil et c’est un article de propagande digne du 3ème Reich. J’étais si malheureux en lisant l’article.



Bon, te connaissant, tu dois déjà être entrain de faire tes valises. Je n’essaierai pas de t’en empêcher, je connais ton courage. Arrive tôt dans ce cas-là car il y a un couvre-feu d’urgence sur toute la ville à partir de 20h00 ce soir et personne ne pourra plus entrer ni sortir du périmètre de sécurité qu’ils ont érigé autour de l’île.

Une dernière chose. Ne soit pas surpris si les commentaires postés à la suite de cet article disent que « haha, c’est ben drôle » ou « tout ça n’est qu’un tissu de mensonges, reste à N-Y ». La plupart de nos lecteurs et lectrices sont des agents du nouveau régime et ils veulent notre perte pour toutes les choses pas fines qu’on a dit par le passé sur ce blogue.

J’attends avec impatience ton arrivée imminente et merci de ne pas laisser un copain seul dans la violence et la terreur.

Attrayan

jeudi 2 août 2007

New York

Cher Attrayan,

Comme tu le sais, je suis presentement a New York, la ville ou les accents n'existent pas dans les ordinateurs. Je m 'amuse presque. Dans ma chambre, j'ai la tele mais pas le cable. Ce matin, j'ai donc regarde une mauvaise emission qui m'a appris comment etre une bonne mere, en dejeunant. Notre tele HD me manque.

Ici, on trouve internet gratuit ou on peut. D'ailleurs, je t'ecris actuellement du Apple Store pres de Central Park. La preuve.



Depuis mon arrivee, on a trouve le moyen de se faire chicaner par la police, de reveiller un latino a minuit, de boire du jus avec des hippies, de voir des momies et des new-yorkais faire des jokes d'avion. Le meilleur moment de mon sejour, a date, reste quand meme quand je suis tombe face a face avec le tunnel de Central Park ou Maccaulay Culkin rencontre la vieille dame aux pigeons dans Home Alone 2. J'etais si content...



Je te reviens vite. Embrasse Magda pour moi.

Qu'àcelanEtienne