mardi 1 juillet 2008

Ce n'est qu'un au revoir

Alors voilà. Au beau milieu de la nuit, il est 1h30 et je fais de l'insomnie. Nous voilà rendus au 1er juillet: dès 9h, nous entreprenons de vider l'appartement et à midi, ces 5 années à vivre ensemble appartiendront officiellement au passé.

Ces derniers mois, nous n'avons pas été très gentils avec vous: on vous a abandonnés et négligés. On est disparus pendant de longs laps de temps, sans donner signe de vie. Et pourtant! Si vous lisez ceci, c'est que vous avez persisté à passer visiter ce site de temps à autres, dans l'espoir de... Mais n'espérez plus, maintenant. Ce message signe la fin de ce blogue: il n'y aura plus rien de neuf après ceci.

Évidemment, vous l'aurez deviné, la fin de notre colocation ne marque pas vraiment la fin de notre amitié (j'ai déjà déménagé depuis une semaine et pourtant, nous nous sommes vus presque chaque jour depuis). Ce blogue ferme ses portes mais nous avons un autre projet commun en branle. Ce projet, qui sera vraisemblablement une web-télé, pourrait prendre des semaines, voire des mois, avant d'éclore mais nous sommes fermement motivés à le réaliser.

Lorsque nous serons prêts à lancer ce nouveau projet, nous aimerions pouvoir le partager avec vous, qui connaissez et aimez notre univers et notre ton. Nous vous invitons donc à nous envoyer un petit courriel au vieuxgarcons@videotron.ca avec la mention "liste de diffusion" dans le sujet. Ainsi, vous serez les premiers avertis lors du lancement de ce projet... (ou si l'envie nous prenait de faire un nouveau vidéoclip sur du Marie-Mai, par exemple).

De même, si vous avez du talent comme webmestre, en graphisme, en effets spéciaux, comme couturier/couturière ou autre talent particulier pouvant servir dans une web-télé et que vous avez un peu de temps libre, écrivez-nous un petit mot: on aura besoin de gens comme vous!

En terminant, merci de nous avoir suivis dans nos délires et d'avoir embarqué dans notre univers. Nous avons eu beaucoup de plaisir à faire votre connaissance, mais il est maintenant temps pour vous de nous imiter et d'aller vivre votre vie (de toutes façons, l'été, il n'y a que des reprises au câble).

À bientôt!

Etienne & Yan

samedi 21 juin 2008

Marie-Mai n'y pouvait rien

Les raisons de notre silence sont multiples, d’abord à cause du travail et de l’amour, mais notre mutisme est aussi, évidemment, la conséquence d’un relatif désintérêt envers le bloguisme. Toutefois, aucune excuse ne serait suffisante pour ne pas vous parler du départ de Qu’àcelan’Etienne. De son départ plus qu’imminent. De son départ de demain, en fait.

Il est là, à faire des boîtes que je ne suivrai pas. Demain, je dormirai seul dans un appart vide qui ne gardera de notre passage aucun véritable souvenir si ce n’est des rayures des pattes de Magda sur le prélart beige. Cinq ans de vie commune, de souvenirs entremêlés, de débâcles incroyables, d’aventures et de mésaventures jusqu’à ce jour J impitoyable, l’ultime jour de notre séparation, ce « demain » qu’on craignait un peu, sans se l’avouer vraiment.

Après les heures écoulées devant la lumineuse Hillary Duff à dévorer du Monsieur Poulet comme s’il n’y avait pas de lendemain, après les moments de plaisir brut dans la pénombre d’un salon éclairé par Guitar Hero III, après les critiques savamment élaborées sur la culture québécoise qui suscitaient le respect de nos pairs, après le vidéoclip de danse sur Émilie Bégin qui fut un monumental succès d’estime auprès des jeunes et des moins jeunes, bref après notre vie de vieux garçons, nous voici à l’orée de l’autre vie, la vie de jeune adulte. La copine, l’appart en attendant le condo, le travail payant, les soupers d’amis, les discussions sur la fertilité… nous sortons même dehors à l’occasion, c’est vous dire. C’est probablement normal, voire souhaitable, mais ça n’empêche pas ce froid immense qui me glace par tout le corps à l’idée que c’est la fin. Pas une fin inéluctable, mais la fin de quelque chose, en tout cas.

On va se revoir, c’est certain. On va continuer à arrêter de réfléchir devant un jeu télévisé américain au goût douteux ou passer une nuit à descendre des sales zombies sur ma PS3. Mais, les vieux garçons ne seront plus. Ils seront disparus quelque part un certain 22 juin 2008.

Le 22 juin. C’est le jour de la fête de Qu’àcelan’Etienne. Comme quoi un jour soulignant une naissance peut tout aussi bien célébrer une mort. À la fin de la journée, demain, on fermera la porte sur quelque chose d’important. Même les délires sur les vidéos dégueulasses de Marie-Mai n’auront plus la même saveur. Ils ne seront plus que des souvenirs en sépia dans une tête déjà ailleurs.

mardi 1 avril 2008

Harry Potter: la fin enfin

Ces derniers jours, j'ai été occupé à traverser le dernier Harry Potter, attrapé chez mes parents lors du congé pascal. **Amis lecteurs qui ne l'avez pas lu, vous pouvez lire ceci en toute quiétude, je ne vous dévoilerai aucun punch.**

Loin de moi l'intention de relancer le plus grand débat de l'histoire des Vieux Garçons mais il faut se dire les choses telles qu'elles sont: Harry Potter n'est pas parfaitement maîtrisé. Même Attrayan, le pottermaniaque par excellence, n'a pas eu d'autre choix que de s'incliner devant mes arguments.

- D'abord, chaque livre a la même structure: des moments/paroles/accessoires rejoignent Harry et bâtissent une histoire qui le perturbe, remettent en question ses convictions. Hermione va tracer les lignes pour relier les points et l'aider à bâtir une histoire incroyable pendant que Ron ne comprend pas trop ce qui se passe. On décidera qu'on peut faire confiance à tel personnage et pas à l'autre. À la fin, Voldemort apparait et Harry doit l'affronter, à cause qu'Harry n'a pas su lire les informations qu'il avait parce qu'il lui manquait une information capitale pour comprendre. Voldemort lui donne l'information capitale, Harry le bât puis monte dans le bureau de Dumbledore se faire expliquer la vie. Fin. On s'entend-tu pour dire qu'au bout de 7 livres, on a compris la formule? Je me demandais vraiment *sic* comment l'histoire allait se terminer, hein!

- Il y a des trous sans bon sens dans l'histoire! Par exemple, alors que Harry et ses amis viennent de passer une partie du livre à se cacher en lançant des sortilèges à gauche et à droite. ils décident d'entrer dans un endroit important, chose qui leur est impossible car l'entrée est surveillée, ensorcelée et très passante. On comprendra qu'il s'agit ici d'une institution importante qui gère le sort de tous les sorciers d'Angleterre et qui comprend son lot d'expertise en matière de magie. Nos héros se faufilent donc en arrière, dans la ruelle, où ils trouvent la porte du backstore fermée avec un cadenas. Un petit coup de baguette et hop! le cadenas et brisé et voilà nos trois jeunes aventuriers à l'intérieur. QUOI?! Une institution crédible, en temps de guerre de surcroît, scelle une porte non-surveillée avec un simple cadenas? Voyons donc!

- L'auteure est aussi prise avec des conventions établies dans les livres précédents, des conventions qu'il serait pratique de ne plus avoir aujourd'hui. C'est donc ainsi que le sortilège d'attraction axio, bien pratique pour trouver un objet au milieu d'un bordel pour Harry ou comme raccourci narratif pour J.K. ne fonctionne pas une seule fois de tout le livre. Ça aurait enlevé trop de pages?

- Finalement, pourquoi l'auteure a-t-elle fait mourir Harry Potter, Ron ET Hermione à la fin? La scène était copiée de Réservoir Dog en plus, avec Hermione qui tue Ron qui tue Harry qui tue Voldemort qui tue Hermione, pendant que les Dursley chantent Carmina Burana au centre du cercle en mangeant des beignes et...

Ok ok, c'est un poisson d'avril. Ça ne se termine pas vraiment comme ça. Mais avouez que ça aurait été une belle finale...

mardi 25 mars 2008

L’affabilité sportive

J’aimerais qu’on se parle un peu de politesse dans le domaine du sport. Vous pensez certainement qu’à l’instar des médias québécois, je veux vous entretenir de la famille Roy, mais détrompez-vous. Non, je veux plutôt vous parler d’un principe de courtoisie élémentaire qui pourtant fait cruellement défaut à certaines de nos plus illustres figures sportives : savoir quand quitter.

Savoir quand quitter peut sembler simple, mais force est d’admettre que plusieurs d’entre-nous n’en contrôlent pas les rouages et abusent de notre amabilité et, dans certains cas regrettables, de notre patience. Ainsi, imaginez-vous confortablement installé dans votre salon, à regarder la game disons, et que des invités indésirables collent, persistent et finalement signent en ayant aucune espèce de considération pour votre déjà trop généreuse hospitalité. Imaginez maintenant que ça se passe dans le domaine du sport, plus spécifiquement du hockey.
Quand l’on considère le temps médias consacré à la dite passion populaire, c’est comme si un invité encombrant décidait de venir habiter chez vous au lieu de sagement retourner chez lui.

Les pauvres bougres qui me font tant rager et dont je souhaite le départ si ardemment, ceux qui ont abusé à l’excès de notre infinie clémence, qui ont épuisé la bonne volonté de milliers de spectateurs, qui n’ont, en somme, vraiment pas su quand quitter, ceux-là même dont le seul rapprochement entre les concepts de sport et d’impatience aurait du vous dévoiler l’identité, j’ai nommé : Pierre et Yvon.

J’en ai assez des discussions sur le baseball pendant l’échappée de Higgins, je n’en peux plus de Pierre qui se trompe entre les joueurs (les numéros sur les chandails sont vraisemblablement pas assez gros), à boutte aussi de Yvon qui se mélange entre les pénalités ou qui devine les pensées des joueurs (ex. : « là, Plekanec se dit qu’il doit être plus vigilant » ou « Price s’en veut » ), pu capable du chialage pas constructif sur le Canadien alors qu’on est 1er dans l’Est!

Le lecteur astucieux me dira de couper le son d’Hillary Duff et de mettre la radio à la place des ancêtres. J’ai déjà tenté l’expérience et il y a un délai de quelques secondes entre ce qui se passe à la radio et à la télévision. L’ami du Tricolore comprendra qu’un tel délai est inacceptable.

Non, il n’y a rien d’autre à faire que de leur demander de quitter et d’engager deux jeunes qui sauront suivre la partie au lieu de s’enfarger dans les noms des joueurs ou de donc pas en revenir du ti-gars trop mignon dans les estrades. Arrêtez de leur faire des acrostiches pourris avec RDS ( la palme d’or du plus faible jeu de mots va à Réseau Des Sexys ), ils vont juste rester encore plus longtemps.

Pour vrai, votre temps est révolu, messieurs. C’est correct, les boys, merci pour votre belle carrière et allez partager votre grande expérience sur des lignes ouvertes. Manifestez donc un semblant de décence en quittant avant les séries. Ça, ça serait courtois.

samedi 22 mars 2008

Doublage approximatif

C'est un fait, chez nous, on consomme nos films et émissions de télé dans leurs versions originales. Les doublages, en plus de masquer la finesse du jeu des acteurs, sont parfois douteux en traduisant l'intraduisible.

Tantôt, je visionnais le 15e épisode de la troisième saison de Battlestar Galactica. La série n'étant pas sortie sur dvd, je n'ai eu d'autre choix que de la télécharger de façon complètement illégale et, incapable de trouver les épisodes en anglais, j'ai même du me rabattre à télécharger des versions françaises de mes épisodes.

Vous savez comment je n'aime pas les vulgarités. Imaginez comment j'ai donc pu être choqué en y entendant le mot noune! On dirait même qu'ils en rajoutent, de façon complètement gratuite. J'ai bien du mal à imaginer les doubleurs devant leur micro, essayant de garder leur sérieux. Voyez par vous-mêmes...

jeudi 20 mars 2008

Dans 98 jours...

Je crois qu'on s'est mal compris, avec mon dernier texte... Ce blogue ne s'éteint pas aujourd'hui. Il commence simplement son dernier chapitre, qui se terminera le 1er juillet. À cette date seulement, nous arrêterons d'écrire. D'ici là, nous sommes toujours colocataires et il nous reste plein de choses à écrire.

Mais pas aujourd'hui, je suis trop occupé à regarder Pour le plaisir. Cette semaine, France Castel est en congé et Véronique Dicaire qui prend sa place. Eh oui, la carière de la jeune chanteuse est si mal en point que son agent attrape tous les contrats qui passent. Depuis hier, on a pu apprendre que Véronique n'a que 27 ans (on lui en donnait 37!) et qu'elle joue formidablement la comédie (il fallait la voir dans les sketchs avec Michel Barette - une grande leçon d'acting). Je vous laisse, Nathalie Simard nous fait cadeau de son énorme talent et entame à l'instant une relecture émouvante d'Aimer d'amour du regretté Boule Noir. Ça va être bon.

mercredi 19 mars 2008

Dans 99 jours...

Voilà un peu plus d'un mois que nous avons laissé ce blogue en jachère. Sans trop savoir quoi y écrire, par où commencer.

Alors allons droit au but, puisqu'on traîne tout ça déjà depuis trop longtemps. Nous sommes amoureux - et pas ensemble, bande de mal intentionnés. Je suis amoureux d'une fille qui m'aime aussi, et Attrayan est amoureux d'une fille qui l'aime aussi - aussi. Ce blogue est donc une imposture puisque nous ne sommes plus d'authentiques "vieux garçons".

Pourtant, on vous le prouvait depuis décembre 2006, nous n'étions pas activement à la recherche de l'amour. Comme dans les plus beaux films, il nous est tombé dessus malgré nous, nous trouvant alors qu'on ne le cherchait pas. Aujourd'hui, nous voilà plus souvent 4 que 2 dans cette chère résidence pour consommer du câble en groupe.

Il va sans dire que Magda ne sait plus où donner de la tête et, si elle était dangereusement jalouse au début, elle est aujourd'hui à la fois heureuse et triste: heureuse de nous voir si heureux, mais aussi triste de voir notre fabuleuse aventure se terminer. Oui, terminer. Notre blogue n'a jamais fait partie de la nombreuse famille de "blogues de célibataire à la recherche de l'âme soeur" et ne deviendra jamais un de ces "blogues de couple heureux".

Ce blogue, c'était nos tribulations de colocataires et, le 1er juillet 2008, nous ne serons plus colocataires. Nous mettons fin à nos cinq années de vie commune et faisons le grand saut: nous déménageons chacun avec nos amoureuses. Nos bails sont même déjà signés. Il va sans dire que nous ne pourrons continuer de tenir ce blogue alors que nous n'habiterons plus ensemble. C'est la logique même.

À partir d'aujourd'hui, il nous reste donc 99 jours à cohabiter.
99 jours sous le signe de la nostalgie, où nous ferons plein de choses pour la dernière fois.
99 jours sous le signe de la hâte et l'anticipation de la nouvelle vie qui nous attends.
99 jours pour se dire au revoir, vous et nous, Attrayan et moi.