mardi 20 novembre 2007

Vivre ou regarder vivre?

De ce temps-ci, on ne peut pas dire que ça chôme à la résidence des Vieux Garçons. Oh non! Je peaufine activement mon style à Guitar Hero 3 jusqu’à pouvoir battre Slash les yeux fermés. Puis, quand je suis fatigué de la liesse de la foule virtuelle, j’enfile mon chandail du Canadien et je continue ma saison sur PS3 que je mène en parallèle de la vraie. Je suis le meilleur compteur de la ligue et Qu’àcelanEtienne est de loin le fabriquant de jeu le plus efficace. Ça, c’est un exercice pas ordinaire et mon cardio s’améliore de jour en jour.

Épuisé, je me blottis entre Magda et Hillary Duff et je me laisse faire rêver par les créateurs d’ici et d’ailleurs. Dans ces moments de pur abandon intellectuel, je peux vivre la joie, la colère, la peur, le courage et l’amour sans même sortir de chez moi. Jusqu’à ce qu’une psychologue de pacotilles vienne troubler mon coma abrutissant en me parlant d’une tare moderne : la vie par procuration.

Semble-t-il que je corresponds au type moyen de la personne vivant par procuration. L’indice de base en est simple, le vivant par procuration soutire le gros de ses expériences de vie de son expérience télévisuelle. Ses référents sont télévisuels et sont lien avec la réalité est inversé. C’est-à-dire que la télévision ne rapporte plus la réalité, mais définit elle-même ce qui est réel. Ainsi, si Hillary ne me parle pas du Darfour, c’est que le Darfour n’existe pas.

La forme la plus poussée de la vie par procuration est la synesthésie visuo-tactile où la personne ressent physiquement les contacts dont elle est témoin. C’est le cortex somatosensoriel qui disjoncte dans ce temps-là et qui fait d’un banal épisode de C.A. une virée charnière digne des bacchanales romaines.

Malheureusement pour moi, mon cortex fonctionne normalement et mon expérience télévisuelle, même si elle est vécue en HD, ne demeure qu’un simple moment de télévision. Ainsi, je pense que la psy du dimanche est dans le champs et que ce n’est pas tant une vie par procuration que je mène, mais que j'ai plutôt une trop grande accumulation de temps libre.

Comme là, pour passer le temps sans regarder la télévision, je vais aller voir sur Internet ce que les Lofteurs font en ce moment. À tient, ils font rien… comme moi.

6 commentaires:

Anonyme a dit...

La réelle question serait d'analyser si tu sens que tu vis vraiment ou si tu vis la fantaisie de vivre.

Bref, au lieu de battre Slash virtuellement a la guitare, pourquoi ne pas apprendre la vrai guitare et le battre en vrai. Ou bien au lieu d'être le meilleur compteur du canadien, pourquoi pas devenir un véritable joueur de hockey.

Probablement parce qu'il y en a un des deux concepts plus facile a atteindre avec moins d'efforts.. Mais c'est a y réfléchir.

Elise a dit...

Tant que tu as pas l'impression que les personnages de Dawson's Creek pourrait potentiellement vraiment devenir TES amis, je ne vois pas bien c'est quoi le problème. (parce que mine de rien, un truc semblable à ce que je viens d'énoncer est pas mal déjà arrivé à une amie d'enfance... je sais pas où elle en est avec ça d'ailleurs)

Anonyme a dit...

Attention la tévé est une drogue moi je regarde moins la télé mais je blogue plus souvent, c'est du pareil au meme... Qu'en penses-tu??? Il faut bouger plus car gare aux kilos et gentils bourlets, ou poignées de bonheur!

Anonyme a dit...

Oui, c'est clair, Atrayan, que l'obésité te guette, d'autant plus que t'es plus une jeunesse, donc la situation peut vite devenir irréversible. Il n'y a pas de doute.

Anonyme a dit...

Question comme ça. Est-ce encore "Les Vieux Garçons" ou c'est maintenant rendu "Le Vieux Garçon"? Si l'on se fie au rumeur colporté sur la Blogsphère l'un de vous aurais perdu son titre. Hillary Duff se dévoile mainteant devant quelqu'un d'autre.

Anonyme a dit...

potin potin...