jeudi 31 mai 2007

C'est aujourd'hui!

Bonne fête, mon très cher ami! Merci pour tous ces petits moments de bonheur partagés et cette complicité quotidienne! Merci d'avance pour les fous rires et les délires à venir. Des amis comme toi, on n'en trouve pas souvent dans une vie, tu es important pour moi.

Je t'aime! (d'une façon complètement hétérosexuelle, quand même)

lundi 28 mai 2007

Les 10 commandements

Chère Andrée-Anne,
Après avoir laissé un peu la poussière retomber, nous avons décidé de te pardonner ton indélicatesse. Alors que tu proviens d'un monde extérieur au nôtre et peu familier avec la télé, nous avons oublié que tu étais en apprentissage et devait, par conséquent, faire des erreurs. Tu nous pardonneras donc notre brusquerie, il y a tant de choses que nous prenons pour acquises dans l'univers de la consommation de télé câblée que nous oublions que ces règles ne sont pas nécessairement partagées.

Afin qu'une situation telle que celle-là ne se reproduise plus, nous avons pensé élaborer 10 trucs pour t'aider à mieux regarder la télé et à améliorer ton efficacité. Il va sans dire que ces conseils ne s'adressent pas uniquement qu'à Andrée-Anne mais aussi à toute autre personne désireuse d'augmenter son coefficient de plaisir télévisuel.

*****

1. La télé, tu regarderas en silence complet
Probablement l'élément le plus important. Si tu n'as qu'un conseil à retenir, c'est bien celui-ci. Tu ne parles pas en même temps que la télé, surtout pas si c'est pour te transformer en bonimenteur. Les questions doivent préférablement attendre la fin de l'émission, même si elles peuvent être à l'occasion tolérées lors de pauses publicitaires. Pour un exemple concret de la mise en application de ce conseil, revisionner ce vidéo peut être un choix judicieux.
2. Tu ne bougeras point
Il appert important de bien t'installer avant de commencer ton visionnement. Une fois la position choisie, tu la conserves. Il faut éviter les changements de corps, puisqu'ils handicapent l'expérience télévisuelle de toi et tes pairs en faisant du bruit et en déconcentrant momentanément.
3. Tu ne t'absenteras point, même temporairement
Si on peut parfois prendre une pause et s'absenter dans la vie, il en va autrement pour le câble. Comme une émission a été réfléchie et pensée, contrairement à la vie, chacune de ses secondes compte. Les pauses toilettes ou cigarette doivent donc attendre entre deux émissions, question de ne rien manquer et de faire preuve de respect devant l'oeuvre des créateurs.
4. D'autres activités simultanément, tu ne pratiqueras point
En appliquant adéquatement le premier commandement, ce commandement devrait aller de soi. Seront donc prohibées toutes activités qui pourraient nuire à la concentration, puisque s'il est vrai que l'être humain peut à l'occasion vaquer à deux activités à la fois, il est faux de croire que la consommation de câble peut se marier à une autre occupation. Le tricot, la lecture et le téléphone, par exemple, sont donc interdits en période de visionnement de télé.
Un certain flou juridique existe toutefois autour de la question de la nourriture, qui est parfois tolérée et parfois interdite, selon les écoles de pensées. Dans notre logis, la nourriture non-bruyante sera tolérée (par "non bruyante", nous signifioins que, par exemple, les chips devront être servies dans un bol plutôt que leur sac trop bruyant).
5. De "pause", tu useras avec parcimonie
Puisqu'il appert que les alléas de la vie restent incontrôlables, il arrivera - dans des cas très exceptionnels - que vous deviez user du bouton "pause" (pour les propriétaires d'enregistreurs numériques, enregistreurs dvd et consommateurs de dvd). En tous cas ce bouton doit rester une solution de force majeure - tsunamis, tornades, tremblements de terre, mort subite. Un téléphone de vos vieux grands-parents malades ne justifie en rien une utilisation du mode "pause".
6. Tu ne dérangeras point
Puisque peu de gens habitent seuls, il est important d'établir des règles de cohabitation. Si tu t'es absentée de la télévision et qu'à ton retour, quelqu'un regarde la télé, il est essentiel de se souvenir du premier commandement, car il s'applique non seulement aux consommateurs de télé, mais aussi aux gens qui cohabitent avec ceux-ci. Si, donc, tu arrives chez toi et as une envie dévorante de partager une histoire cocasse avec ton cohabitant, tu devras attendre que celui-ci termine son émission. Sous aucun prétexte tu ne pourras le déranger et chercher son attention, puisqu'après tout, le câble sera toujours plus intéressant que les gens.
7. Tes acompagnateurs, tu respecteras et attendras.
Il arrive souvent que des êtres cohabitants regardent une émission quotidienne/hebdomadaire ensemble. En cas de visionnement accompagné, il arrivera qu'une entente naisse entre les accompagnateurs, une entente où chaque épisode de la-dite émission ne devra être consommé qu'en présence de tous les signataires de l'entente, ce jusqu'à la fin de la saison télévisuelle en cours. Comme de telles ententes peuvent être difficilement détruites, il sera important de choisir avec partimonie vos co-signataires. Rappelez-vous aussi que plus nombreux sont les membres de l'entente, plus difficile il sera de vous réunir et plus espacés seront vos visionnements (les ententes du genre sont donc à éviter pour les émissions à suspense du genre 24 et Prison Break, par exemple).
8. L'émission commencée tu termineras.
Comme une émission est une oeuvre d'art, elle doit être consommée dans son intégralité. De la même façon qu'on ne regarde pas la Joconde à moitié, on ne quitte pas une émission qu'on a amorcée. Toute émission sur laquelle tu poses les yeux doit être regardée jusqu'à sa fin. Préférablement, il sera recommandé de commencer ton visionnement au début de l'émission: toutefois, comme il peut arriver à l'occasion qu'on ait envie de regarder une émission immédiatement et pas au début de l'heure suivante, un début à tout moment est toléré, à condition de continuer et terminer l'émission entammée.
9. Un peu de tout, tu regarderas
Il est important d'avoir une bonne culture générale, donc il est important de regarder quelques épisodes de chacune des émissions en ondes, sur pratiquement toutes les chaînes. Un bon consommateur de câble a un opinion sur toutes les émissions diffusées. Il ne se fait jamais prendre en flagrant délit d'avoir "jamais regardé cette émission" ou de "ne pas savoir c'est quoi". Un tel mode de consommation télévisuelle s'avérera aussi une excuse parfaite à vos faux-pas télévisuels et vos plaisirs coupables, comme par exemple "Loft Story? Je le regarde seulement pour avoir une idée de ce que c'est, voyons!"
10. Z Télé tu éviteras
Parce que personne n'est geek à ce point-là, franchement.

dimanche 27 mai 2007

Le plus beau cadeau du monde

Ma fête n’est que dans quelques jours encore, mais hier, Qu’àcelanEtienne insistait vraiment pour que je développe mon cadeau avant la date officielle. Le paquet avait la forme d’un DVD, il faisait le bruit d’un DVD quand je le secouais et comme nous avons une entente de nous donner que des cadeaux relatifs à la télévision, je me disais bien que ça devait être un DVD. En plus, il savait que je voulais le DVD symphonique de Loco Locass, alors j’ai fait 1 plus 1 et je croyais dès lors détenir les clefs du mystère.
Mais, oh combien étais-je dans le champ!

Qu’àcelanEtienne insistait avec une ferveur que je ne lui reconnaissais pas, mais je continuais à refuser d’ouvrir mon cadeau en avance. Abdiquer aurait voulu dire que je n’aurais probablement pas eu de cadeau le jour même de mon anniversaire et je ne connais rien de plus triste que de n’avoir rien à déballer le jour de sa fête.

Devant mon acharnement, Qu’àcelanEtienne a changé de tactique. Il m’a dit que si j’ouvrais mon cadeau à la date valide, j’allais le regretter amèrement. Ma curiosité était aiguisée, je l’admets, mais je ne comprenais pas en quoi regarder le DVD symphonique de Loco Locass pressait tant. Puis, il a fini par avouer que mon cadeau avait une date de péremption et que c’était comme s’il me donnait une pinte de lait qui aurait passé de date le jour de ma fête.

J’ai finalement plié et c’est avec une excitation pré-pubère que j’ai ouvert l’énigmatique colis. À l’intérieur, je trouvai une boîte de DVD cheap avec un DVD vierge. Toutefois, dans la boîte de DVD cheap, il y avait un cadeau inattendu, désiré et abusivement hors de prix. C’est la larme à l’œil que j’ai regardé cet incroyable ami et je l’ai remercié au meilleur de mes capacités. Qu’àcelanEtienne venait de donner vie à un des plus importants éléments de la télévision contemporaine.
Je tenais dans mes mains le plus beau cadeau de monde. Un billet pour aller voir Gwen Stefani le 29 mai prochain avec en première partie Lady Sovereign.

Je me suis souvenu d’un moment difficile d’il y a quelques mois, quand Qu’àcelanEtienne s’était acheté son billet. À cette époque, j’éprouvais quelques difficultés financières et c’est avec beaucoup d’amertume que je l’avais regardé s’égailler d’avoir réussi à mettre la main sur un billet. Mais Qu'àcelanEtienne savait que cet événement avait une grande portée symbolique pour moi et il avait cassé son cochon pour m’inviter avec lui sans m'en faire part. Imaginez donc ma réaction alors que j'avais perdu tout espoir de voir Gwen et que j'avais vécu mon deuil en versant des rivières de chagrin dans mes oreillers détrempés.

Cette année, mon anniversaire m'aura appris deux choses capitales. D'abord, de quoi à l'air Gwen en vrai, puis, plus précieux encore, le véritable sens du mot amour.

jeudi 24 mai 2007

Petit mot d'un ami

J'ai reçu un courriel d'un bon ami à moi prénommé Vincent. Ce courriel est tellement révélateur de mon état de Vieux Garçon que je vous le recopie ici dans sa version intégrale.

"T’sé yan, c’est ben l’fun ton blogue, mais j’pense tu devrais venir voir LE FEUILLETON. T’as quand même travaillé fort sur ce show là pis malgré que t’es rendu un vieux garçon cablé, sort donc un peu. Depuis que tu as le cable t’es pu le même, on se voit plus.

J’te dis ça même, mais c’est un peu un last call… Notre amitié ou le câble.

Vince
"

Effectivement, j'ai participé à l'élaboration d'un spectacle de théâtre, je l'admets. Maintenant, ce n'est pas parce que j'ai contribué à son écriture que je devrais sortir de chez moi pour aller voir le fruit de mon travail! Toutefois, comme j'aime bien Vincent et que le Feuilleton est un spectacle hybride entre le théâtre et la télévision, je me dis que ça vaudrait bien la peine d'aller faire un tour au Lion d'Or lundi prochain.

Je vous transmets ici le flyer et ça serait bien que vous veniez encourager mon ami Vincent. Par la même occasion, vous pourrez observer un peu ce que je peux écrire mis à part ce blogue.

Pour les curieux, il y a une très bonne critique du spectacle dans le Voir de la semaine et une bonne description du tout dans celui de la semaine dernière.

On se croise peut-être lundi.



ou au www.lefeuilleton.com

Mon petit suicide social à moi

Je me retrouve en ce moment à une croisée des chemins particulièrement critique dans ma vie. Une décision extrême se présente à moi et je sens que je ne suis qu’à quelques jours d’une mort annoncée.

La situation est pourtant très simple. Comme je n’ai accumulé qu’une somme ridicule de pécule pendant l’année, je me vois nantis d’un retour d’impôts plutôt abusif. Une somme d’argent exagérée que je pourrais utiliser de plusieurs façons. Je pourrais rembourser ma carte de crédit ou mon prêt, je pourrais payer quelques dettes que j’ai contractées auprès de mes proches, je pourrais tout mettre dans un REER, je pourrais tout flamber dans une œuvre caritative et je pourrais tout simplement économiser pour les mois difficiles.

Mais non, je couve plutôt l’idée folle de me financer mon petit suicide social à moi. Comment? En investissant la totalité de mon retour d’impôts en une console PS3 avec une manette de plus, un fil HDMI à S-Video, un adaptateur pour la manette du PS2 (et ainsi continuer à progresser à Guitar Hero 2) et 2 ou 3 jeux. Ça revient a à peu près 1 100.00 $ avant les taxes.

Toutefois, ce sera définitivement la fin de ma vie sociale. Ce n’est pas une bien grosse perte et ce que je perdrai en amis, je le retrouverai en expériences virtuelles avec des geeks finis.

Comme ma fête arrive à grands pas, je pourrais bien m’offrir un petit suicide social à moi, non?

mercredi 23 mai 2007

Ouf

Je suis tout excité. J'allais vous parler du cadeau de fête que je vais offrir à Attrayan dans les prochains jours... jusqu'à temps que je réalise qu'il lit ce blogue lui aussi.

Ouf. Je suis passé à deux doigts de tuer ma surprise, moi-là...

mardi 22 mai 2007

Crise d'angoisse

Il y a 11 mois, je me donnais un défi: regarder toutes les saisons de X-Files + le film dans la prochaine année. Pourquoi? De même. Pour "les avoir vus". Mais 9 saisons d'une vingtaine d'épisodes chacune, c'était un défi de taille. Je réalise aujourd'hui qu'il me reste 1 mois pour finir.

Vous vous souviendrez peut-être, en janvier, je parlais sans cesse des X-Files (notamment ici), plongé dans un marathon pas possible. Et aujourd'hui, j'ai réalisé que je stagne dans mon visionnement depuis presque 4 mois. Je suis tellement rentré de plein fouet dans la programmation télé hiver/printemps que j'en ai oublié X-Files. J'en suis venu à me perdre moi-même.

Il est aujourd'hui grand temps de remédier à la situation, mais comment concilier la nécessité de regarder 63 épisodes en 31 jours avec cette nouvelle envie de sortir qui m'assaille parfois?

lundi 21 mai 2007

Sortir dehors!

Elle- Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui?
Moi- Je pensais regarder la finale de Desperate Housewives que j'ai enregistrée hier soir, puis la finale de Smallville téléchargée cette semaine, avant de pouvoir regarder les finales de Heroes et de 24 ce soir... Pourquoi?
Elle- Il fait tellement beau, tu devrais plutôt sortir profiter de ce beau soleil!

*******

Et c'est ainsi que je me suis ramassé hors du logis. Tanné de toujours être encabané, je me suis forcé pour aller voir ce qu'il y avait au dehors de notre demeure. J'ai voulu donner une chance à l'extérieur.

Mais qu'est-ce qu'on fait tant, dehors?

J'ai d'abord tourné en rond, un peu confus, devant le logement. Rien à faire. Pas d'activité possible. Puis, j'ai réfléchi. Mes parents prennent des marches, je pourrais faire pareil. J'ai donc marché jusqu'au coin de la rue, pour immédiatement me rendre compte que la marche était une activité complètement abrutissante et aucunement enrichissante pour mon intellect. Las, j'ai laissé errer mon regard. Il y avait du soleil qui me brûlait les yeux, des enfants qui criaient et abimaient mes tympans, un vent frais assurément rempli de bactéries et de possibles maladies. Qu'y a-t-il tant à aller chercher, dehors?

Et c'est ainsi que je suis rentré au logis, convaincu que profiter du beau temps, c'est un mythe. Y'a rien à y faire, y'a rien à y voir. Que personne ne vienne me dire cet été que je devrais aller m'amuser dehors plutôt que de jouer à Guitar Hero II dans mon salon. Quand le beau temps trouvera le moyen d'être aussi intéressant que la télé, on en reparlera peut-être.

samedi 19 mai 2007

Nos amies de filles

Après notre mauvaise expérience avec Andrée-Anne, il nous a fallu renouer avec le genre féminin. Si notre première véritable amie de fille s’avérait aussi décevante, nous devions tout de même persévérer et poursuivre notre ouverture vers l’extérieur et accepter de faire de nouvelles rencontres. Heureusement, notre recherche fut courte et nous avons maintenant plusieurs bonnes amies de filles.

Elles sont toutes très intelligentes, rafraîchissantes dans leur candeur naturelle, jolies, sensibles, raffinées et particulièrement généreuses. Elles ont du talent à en revendre et en plus elles ont un avis réfléchi sur l’actualité et sont branchées sur la contemporanéité du monde. Nous n’avons pas hésité une seconde à les inviter chez nous et quel plaisir nous avons eu pendant ces soirées enrichissantes où elles sont venues partager notre intimité.

Avec le temps, j’ai développé beaucoup d’affinités intellectuelles avec Mariela alors que Qu’àcelanEtienne s’est découvert une proximité spirituelle avec Chelsea. Il va sans dire que nous apprécions également la présence de Jaime, Brittany, Anastasia, Melissa S., Melissa R., Asia et Sisely. Elles font désormais partie de notre quotidien et nous attendons leur prochaine visite avec beaucoup d’excitation.

Enfin, des filles honnêtes et intègres qui correspondent exactement à ce que la femme moderne doit aspirer à devenir. Elles font partie du vrai monde et ne sont pas superficielles, comme Andrée-Anne. Si vous avez aussi besoin de bonnes amies fidèles et divertissantes, elles sont toujours enclines à faire la fête et les soirées que vous passerez à chanter, danser, rire et, surtout, discuter sur les travers de notre société malade basée sur l’apparence, le succès social, l’argent et la concurrence malsaine seront inoubliables. Elles en connaissent un rayon sur ces sujets brûlants car elles en ont vécu les difficultés avec beaucoup de courage et de dignité dans leur petit projet collectif. Si vous désirez les encourager, partager avec elles vos expériences difficiles ou tout simplement avoir un exemple concret de ce à quoi vous devez parvenir pour devenir la meilleure amie des Vieux Garçons, je vous mets ici leur photo qui est un lien direct à leur site web personnel. Il suffit d’un seul contact avec elles et vous aurez 9 nouvelles amies qui pourront remplacer aisément toutes les pseudo-amitiés que vous possédez présentement. N’attendez plus et améliorez dès aujourd’hui la qualité de votre cercle social.

mercredi 16 mai 2007

Une soirée à la maison

Après l'inoubliable soirée tellement amusante passée en notre compagnie, Andrée-Anne a eu envie de remettre ça. Si elle nous avait d'abord invités dans son univers de bars, elle nous a cette fois demandé de la laisser entrer dans notre logis pour apprendre comment passer une soirée à la maison sans s'ennuyer.

Nous l'avons donc invitée à regarder avec nous un épisode de 24, la plus captivante des séries.

lundi 14 mai 2007

Une soirée jet-set

Andrée-Anne, madame trendy en personne, lit parfois notre blogue. Pleine d’empathie, elle a pris au mot mon post de vendredi et a décidé de nous sortir. Tu veux découvrir la vie? J’ai la soirée par excellence pour toi. Un party digne de Guy Laliberté, mais à l’Hémisphère Gauche m’a-t-elle dit. L’occasion en or d’entrer dans la faune urbaine par la grande porte d’en-avant. La soirée la plus courue de la ville sur un plateau d’argent.

Je me suis donc rendu sur place seul, quelque peu nerveux et sans Attrayan, qui m’avait toutefois promis de m’y rejoindre rapidement. Les endroits publics sont toujours plus faciles à affronter à deux. Le populaire bar n’a heureusement pas été difficile à trouver, vu la quantité de gens qui traînaient sur la rue devant l’endroit. Pendant un moment, j’ai cru que c’était fermé (on était très tard après tout, il était passé 23h), mais non, c’était bel et bien ouvert.

Une fois entré, j’ai été littéralement estomaqué. Il y avait tellement de gens, au moins 20 personnes! J’ai rapidement trouvé Andrée-Anne, qui m’a commandé un verre pour me mettre à l’aise. Pourtant, ce n’était pas nécessaire : curieusement, je me sentais comme un poisson dans l’eau, comme si je découvrais mon habitat naturel. Moi, dans un bar : une situation bien nouvelle, et pourtant, tout allait de soi. J’étais cool et Andrée-Anne, impressionnée, le voyait bien : elle me trouvait cool elle aussi.

Attrayan est finalement arrivé et, s’il a d’abord été décontenancé par mon aisance palpable, il a littéralement absorbé mon état et nous nous sommes rejoints en une véritable osmose : nous étions hots. Alors qu’Andrée-Anne passait une soirée un peu quelconque avant notre arrivée, la fête avait cette fois véritablement décollé. Nous nous amusions comme des petits fous, sans véritablement réaliser que nous pouvions être à notre place dans un bar. Attrayan a même parti son premier « tab » ou « tap », ce rituel de bar qui veut qu’on laisse sa carte de crédit à la barmaid. Il n’était pas peu fier.

Je ne connais pas vraiment Andrée-Anne et l’intensité de ses soirées, mais elle doit rarement avoir eu autant de plaisir que ce soir-là. Changeons de place, allons au Zoobizarre a-t-elle suggéré, expliquant sa suggestion par les gens hips ne restent pas longtemps au même endroit, ils se déplacent toujours au cours de la soirée. Et ce sera assez cool pour nous, cet endroit? Oh oui. C’est l’endroit le plus cool de la ville, après ici. Y’a le gars d' El CD System qui spinne ce soir, en plus!

Pendant que nous nous déplaçons d’un endroit à l’autre, notre nouvelle amie en profite pour replacer son top, se remaquiller, se repeigner, nous raconter sa journée, nous confier quelques complexes et nous décrire l’endroit où on va. Tout ça en CINQ petites minutes de marche. J’avais oublié à quel point les filles pouvaient être plus essoufflantes que la télé.

Peuplé d’une faune étrange, le Zoobizarre, avons-nous découvert, porte bien son nom. On a été forcés de danser, jusqu’à ce qu’apparaisse un homme qui jonglait avec des balles lumineuses. Andrée-Anne, toujours à la recherche de l’homme de sa vie, n’a fait ni une ni deux et s’est jetée sur lui pour qu’il lui parle de son art. Pourtant, quelques minutes plus tard, je les découvrais ensemble dans la toilette des hommes, où, subjuguée, elle regardait avec lui une pièce d’art abstrait qu’il avait peinte sur le mur. J’imagine que tout ça est une pratique courante dans ce bar…

De retour à notre table, Attrayan s’était fait une nouvelle amie, qui lui demandait des gorgées de sa bière. Habituellement, il aurait vivement refusé, mais l’ambiance était à la fête et il était content d’avoir un contact féminin dans la soirée. De plus, il craignait tellement que son verre contienne du GHP qu’il préférait de loin en tester le contenu sur une inconnue. Il a néanmoins du gérer sa déception lorsqu’elle est disparue après avoir eu les gorgées convoitées en se disant qu’il venait au moins de vivre une expérience extraordinaire. Il faut croire qu’il nous reste encore bien des choses à apprendre sur les codes implicites qui gèrent la vie au sein des bars.

À trois heures du matin, Andrée-Anne nous a enfin laissés partir. Elle nous a suivis quelques instants sur la rue, beuglant à pleine voix une chanson de Dolly Parton que son ipod lui balançait dans les oreilles, avant d’attraper un taxi. Nous sommes rentrés à notre demeure épuisés et essoufflés, mais aussi terriblement excités par l’univers auquel nous venions de nous frotter : la vie urbaine.

Couronnement

*** Si vous n'avez pas vu la finale de Survivor:Fiji et ne voulez pas connaître la fin, ne lisez pas le post qui suit.***

Comment ça, aucun média ne parle de l'énorme victoire de Earl à Survivor:Fiji de hier soir? C'est ben beau le couronnement de Pauline Marois, mais elle n'a pas encore gagné. Earl, lui, a réussi à obtenir un vote unanime du jury et a été élu grand vainqueur. Bon, vous direz que Dreamz et Cassandra n'étaient pas de grands adversaires, mais il a quand même réussi à tasser Yau-Man à la dernière minute dans une finale déchirante. C'était du grand art et pourtant, nulle mention dans les journaux de ce matin.

Décidément, les médias ont grandement besoin de retrouver le sens des priorités.

vendredi 11 mai 2007

Désolé de vous décevoir

Désolé de vous décevoir, mais c'est fait. Je me suis rasé. Le beau temps chaud des derniers jours a eu raison de ma pilosité faciale. J'avais trop chaud et j'ai tout rasé, seulement pour me rendre compte que je n'avais finalement pas moins chaud sans ces poils. J'étais un peu triste, mais pas tant que ça.

Désolé de vous décevoir aussi, mais le beau temps me donne envie de sortir de chez moi. Le printemps arrive et me fait ressentir le renouveau de la vie. J'ai envie d'ouvrir mes portes et fenêtres, d'aérer le vieil air vicié qui remplit notre salon et de m'ouvrir à la vie. J'ai envie de découvrir ma ville et les plaisirs qu'elle a à offrir. J'ai envie de découvrir des gens, de m'ouvrir à mon prochain, de sortir. J'habite Montréal, mais je ne suis pas urbain. Et j'ai envie de l'être.

Désolé de vous décevoir, encore, mais ce ne sera pas non plus l'occasion d'avoir une énième chicane entr'Attrayan et moi. Nous n'avons pas vraiment abordé le sujet, mais je le sens dans un état d'esprit similaire au mien. Je vois bien qu'il tourne en rond dans notre logis et est lui aussi pris d'envie d'en sortir un peu.

Désolé de vous décevoir, donc, mais nous allons essayer de délaisser un peu la télé pour les semaines à venir. Je ne sais pas trop encore comment nous allons nous y prendre, mais ce sera en travail...

jeudi 10 mai 2007

Patchouli en feu

Vous connaissez mon aversion pour les sales hippies et bien c’est officiel, ma haine vient de monter d’un cran dans la grande échelle du mépris.

Voici les faits. Alors que je perfectionnais gentiment mon style à Guitar Hero II et que je me propulsais de records en records, voilà que ma voisine d’en haut, un air de détresse lui figeant le visage en un rictus horrifié, vient cogner à ma fenêtre d’en arrière. Je dépose la Gibson de plastique et, interloqué, me précipite vers la porte arrière pour m’enquérir auprès de ma voisine de la terrifiante situation qui abîme ainsi ses traits juvéniles.

Voisine terrifiée : Ça sent-tu, chez vous?
Moi : Euh… non. Ben, ça sent-tu quoi?
Voisine terrifiée : Le feu c’t’affaire!
Moi : Non, non, c’est beau. Merci.

Je referme la porte sans m’inquiéter outre mesure et je retourne à Psychobilly Freakout afin d’accumuler enfin mes cinq étoiles. Je ne suis pas rendu au premier refrain qu’on me dérange à nouveau en cognant durement à la porte d’en avant. Je dépose la Gibson de plastique pour une seconde fois et je me constitue une face de gars écoeuré avant d’ouvrir brusquement la porte. Ma surprise ne pourrait être plus grande : 2 pompiers sur mon balcon, trois camions de pompiers dans ma rue et plein de monde sur le trottoir qui regarde le building avec appréhension.

Pompier viril no.1 : Ça sent-tu, chez vous?
Moi : Non, non. Ça sent rien.
Pompier viril no.2 : On peut entrer?

Une pensée rapide pour le ménage de fond que je viens de faire et les grosses bottes de pompiers virils sur mon prélart.

Moi : Ben oui. Entrez, entrez.

Les pompiers virils 1 et 2 n’enlèvent naturellement pas leurs grosses bottes et entrent chez nous comme dans un moulin. Pompier viril no.2 prend un petit air amusé et un brin condescendant en remarquant Guitar Hero II dans mon téléviseur. Ils vont en arrière, hument l’air comme des chiens pisteurs, retraversent mon plancher qui n’est déjà plus immaculé et ressortent sans me dire si je vais mourir brûlé dans 45 secondes. J’aime beaucoup Guitar Hero II mais, je ne veux pas mourir en étant entrain de pianoter frénétiquement sur une guitare cheap. Je sors et rejoins les curieux sur le trottoir.

Vous l’aurez deviné, tout ce désordre avait été occasionné par des suppôts de Dobacaracol. La voisine d’en bas, une hippie notoire, avait oublié d’éteindre son encensoir et le fond avait cramé, dégageant ainsi une fumée âcre et une sale odeur de patchouli roussi dans tout le bloc. Les pompiers virils l’ont réprimandée, en parlant tranquillement pour être bien certains qu’elle comprenne leurs avertissements, et ils s’en sont allés vers d’autres aventures nécessitant leur mâle présence.

Ainsi, après les va-nu-pieds qui frappent sur des peaux, j’ajoute les pompiers virils dans ma liste des gens qui ne savent pas vivre. J’ai repassé le balai puis, l’odeur du patchouli cramé remontant jusqu’à chez nous, j’ai laissé Guitar Hero II et me suis exilé de chez moi. Ma haine n’aurait pu être plus grande.

mercredi 9 mai 2007

Le pourquoi de la barbe de Qu'àcelanEtienne

Ce Qu’àcelanEtienne ne vous a pas dit sur la barbe et qui selon moi est de la première importance, c’est que j’en porte une depuis maintenant plusieurs années. Il ne vous le dira pas, car Qu’àcelanEtienne a un peu honte de cette tendance qu’il a d’imiter jusqu’à la plus banale de mes actions. S’il porte la barbe en ce moment, c’est qu’il comble son profond besoin de me ressembler, d’être comme moi.

À première vue, quand on voit les Vieux Garçons, on pourrait croire à tort que de par sa grandeur, Qu’àcelanEtienne est le mâle dominant de notre duo. Ha! Ha! J’écris ces lignes et je ne peux m’empêcher d’arborer ce sourire bienveillant qui me caractérise, témoin de ma sagesse tranquille. Si seulement une seule année d’âge me fait l’aîné de Qu’àcelanEtienne, c’est tout un fossé d’expériences, de voyages, de rencontres et d’aventures qui nous sépare.

Il n’est pas rare que ce brave ami me demande un conseil sur la marche à suivre dans une situation épineuse ou qu’il vienne silencieusement s’abreuver à mes paroles justes et lucides. Souvent, nous nous asseyons sur le balcon ensemble et je lui raconte des histoires du passé. Nous regardons ensemble la nature et je lui apprends à reconnaître les fleurs et je lui enseigne le nom des arbres. Parfois aussi, je m’installe dans Magda, une couverture de laine sur les jambes et Qu’àcelanEtienne vient s’accroupir à mes pieds pour m’entendre raconter des légendes d’antan. De le voir ainsi apprendre sur la vie et le monde me réconforte un peu sur son avenir.

Je ne dis rien quand Qu’àcelanEtienne reprend mes blagues ou mes histoires en public. Je le laisse faire et ce n’est pas sans une certaine fierté que je l’observe faire sa place dans le monde. Grâce à mes judicieux enseignements, le voilà devenu un homme et la barbe n’était qu’une étape inévitable dans la suite logique de son ascension vers son idéal, c’est-à-dire moi.

La barbe

Depuis une quinzaine de jours, je me laisse pousser la barbe. Par paresse, par négligence, par manque de motivation au rasage. Par plaisir aussi. Parce qu'il y a quelque chose de plaisant là-dedans, oui. Comme un plaisir coupable. Un plaisir à gagner quelques minutes chaque matin dans ma journée. Un plaisir dans le fait de pas être comme les autres, aussi. Comme différent de ces hommes qu'on voit à la tête des magazines. Comme si c'était de la résistance. Un plaisir aussi en entrant dans un endroit et de constater qu'aucun autre homme présent est barbu. Pas que la barbe soit mal vue, mais les hommes préfèrent souvent pas en avoir. Allez savoir pourquoi. Un plaisir aussi dans la réappropriation de mon corps. JE décide que JE laisse pousser MA barbe volontairement et JE déciderai quand la couper. Le pouvoir de décision absolue sur mon corps. Power to the people, dit-on. Un bon pourcentage de la population - féminine ET masculine - s'entend même sur le fait que la barbe peut plaire. Bien taillée, bien portée, par le bon individu, la barbe peut être un formidable aphrodisiaque pour certaines femmes.

Mais voilà, ce n'est pas mon cas. Pas que je la porte mal, bien au contraire, je crois même que ça me va pas pire. Le problème vient du fait que je ne me suis pas laissé pousser la barbe, je me suis laissé pousser une barbe. Je ne la taille pas. Je la laisse pousser. Et elle commence à être longue et grosse, tranquillement pas vite. Oh, c'est pas encore une barbe ÉNORME, après une quinzaine de jours, mais elle prend du volume chaque jour. Voyez par vous-mêmes.



Certains matins, je me réveille en étant fier de cette barbe, convaincu que je suis en train de m'y attacher et qu'elle trônera sur mon visage pour encore pour des mois, prenant toujours de plus en plus de place. Puis, certains autres matins, je me réveille et ai immédiatement envie de la raser et de redécouvrir ma peau de poupon qui se cache sous elle. C'est un peu comme les cheveux longs, ton dilemme, m'a dit une fille. Peut-être, ça je sais pas.

Alors, je suis tiraillé. Un combat s'est installé en moi et fait rage. Ma barbe est menacée de disparition à tout moment. Il est très possible que je réussisse à la garder jusqu'en 2008 et il est tout aussi possible qu'elle soit attaquée et annihilée avant la fin de la journée.

Combien de temps resterai-je donc barbu? Les paris sont ouverts.

mardi 8 mai 2007

Des échanges

À peu près en même temps, je viens d'apprendre qu'Anne-Marie Wittenshaw quitte Flash et qu'André Boisclair quitte la direction du Parti Québécois.

Si les deux sont maintenant sans emploi, pourquoi ne pas simplement inverser leurs rôles? Si je me vois un peu mal regarder les nouvelles artistiques présentées par André Boisclair, je peux par contre très bien me voir voter pour Anne-Marie Wittenshaw...

dimanche 6 mai 2007

Dialogues

Pour la deuxième fois en un peu plus d'une semaine, la très branchée Doudou et le moins-cool moi sommes dans le même endroit au même moment pour la même raison. Soit elle est rendue poche, soit je deviens beaucoup plus cool que je ne l'imaginais.

De mémoire, je vous retranscris deux extraits de conversations que nous avons eues, au début et à la fin de la soirée.

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Doudou - Tu es tout seul? Tu t'es séparé de ton ami? Attrayan n'est pas là?!
Moi - Oui oui, il est ici. Il ne doit pas être très loin, il était ici il y a un instant.
Doudou (perplexe) - Ah, donc vous êtes vraiment toujours ensemble...
Moi - Ben... ouin. On a même déjà travaillé ensemble de jour en plus de passer nos temps libres ensemble.
Doudou - C'est pas un peu intense?
Moi - Bof. Quand on a commencé ce blogue et qu'on en a parlé à nos proches, ils ont tous trouvé que de s'auto-baptiser Les Vieux Garçons était un nom tout à fait à propos. Ça serait donc logique qu'on soit si souvent ensemble...
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Puis, quelques heures plus tard...
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Moi - Bye! Je te souhaite une bonne fin de soirée.
Doudou - Tu vas déjà te coucher?!
Moi - J'espère ben! Toi, tu ne vas pas te coucher?!
Doudou - Non. On va bouger dans un autre party pour continuer la soirée, vu qu'il est encore tôt.
Moi - Moi je vais au lit, je trouve qu'il est déjà très tard à mon goût, il est 2h30!
Doudou - Ah c'est tard, ça? Tu es décidemment un vrai Vieux Garçon.

vendredi 4 mai 2007

Les experts...

Enfin de quoi patienter, pour tout le monde qui attend la prochaine émission Les experts du câble et nos fines analyses critiques!

Nous avons été surpris à la finale des Francouvertes où nous étions sortis de notre logis pour une rare fois. Véro.b et Doudou nous ont reconnus, attrapés et ont profité de notre expertise pour hausser d'un cran la qualité de leurs vidéos hebdomadaires P45 dans le bocal. Pour une première fois, les Vieux Garçons apparaissent dans un autre blogue et deviennent Les experts musicaux... Savourez nos commentaires pertinents et notre réflexion éditoriale très juste sur le groupe gagnant de la soirée, Mimosa, dans LE VIDÉO SUIVANT, quelque part dans la deuxième moitié du vidéo. Parce que le contenu, ça nous connait.

Histoire de merde

Parce qu'une fois n'est pas coutume, parlons merde. Ou plutôt, parlons toilettes. Papier de toilette, plus précisément.

Il y a quelques jours, j'ai remplacé un rouleau de papier de toilette achevé par un tout neuf, attrapé sous l'évier de la salle de bain. Le dernier en stock, précisément. Un rapide coup d'oeil m'a bien confirmé ma pensée. Il faudra acheter un autre paquet, me suis-je dis. C'est important, me suis-je répété, espérant inscrustrer un peu plus l'idée au sein de ma pensée. Vraiment!, me suis-je martelé, espérant m'asséner un coup final pour entrer un peu plus l'information dans ma mémoire. Peine perdue. J'ai tout oublié aussi rapidement.

Tantôt, j'ai terminé le rouleau. En ouvrant la porte de l'armoire sous l'évier, tout mon iatus m'est revenu à l'esprit mais il était trop tard. J'avais dans les mains le dernier rouleau de papier de tout le logis, et je l'avais très justement poussé "au bout du rouleau".

Toute cette situation embarassante ne serait pas si grave si mon cerveau n'avait pas choisi ce moment très exact pour se remémorrer que j'avais aussi eu une pensée similiaire à tout ça en terminant la dernière boire de kleenex du logis pour me moucher il y a quelques jours.

État d'alerte, état d'urgence. Plus de papier de toilette... Plus de kleenex... Je n'allais quand même pas m'abaisser aux journaux dans le bac à recyclage trainant à portée de main... Quoi faire... Et soudainement, l'idée salvatrice. Dans la période de grosse grippe d'il y a 2 semaines, j'avais eu l'éclair de génie de me procurer de petits paquets de kleenex facilement insérables dans une poche. J'ai donc fait aller mes méninges et ai rapidement retrouvé un des paquets... Et hop!

Tout cette histoire, finalement, pour avertir Attrayan que le petit paquet innocent qui traine actuellement sur la toilette n'est pas à prendre à la légère: il pourrait rapidement devenir ton meilleur ami. Et j'achèterai un nouveau paquet de rouleaux très rapidement.

mercredi 2 mai 2007

Agg agg reuhhh agggrehhh ouhhh aggreheuhhh

Ignacio Ramonet, directeur de la rédaction du très estimé Monde Diplomatique, a écrit, dans son ouvrage Propagandes silencieuses publié en 2000 aux Éditions Galilée, les lignes qui suivent :

« Les sociologues disent de la télévision qu’elle a trois fonctions : informer, éduquer et distraire. Et ce qu’ils critiquent essentiellement de la télévision, en tant que média de masse, c’est cette dernière fonction : distraire. C’est même l’objet principal de ce livre. La distraction pouvant devenir aliénation, crétinisation, abrutissement. Et conduire à la décérébralisation collective, à la domestication des âmes, au conditionnement des masses et à la manipulation des esprits. »

Alors, soit Qu’àcelanEtienne, moi et l’ensemble des gens qui regardent la télévision sommes de sales aliénés-crétins-abrutis domestiqués et conditionnés et manipulés, ou bien Ignacio exagère un brin. Comme il est le très réputé directeur de la rédaction du non moins réputé Monde Diplomatique, cette seconde option est peu plausible.
Conséquemment, il est juste de croire que nous sommes une masse idiote qui se décérébralise, ce qui revient ni plus ni moins à dire que nous devenons tous d’horribles zombies. Il est tout aussi juste de prévoir un chaos généralisé où les téléspectateurs dévoreront le cerveau des non-téléspectateurs, une cellule de la société constituée d’une majorité de hippies et de quelques familles pauvres.

Comme je suis encore lucide, je préfère vous avertir immédiatement qu’il se pourrait que la qualité de mes prochains posts diminue drastiquement et que vous constatiez un flagrant manque de vocabulaire et un non-respect des règles grammaticales élémentaires. S’il advenait que j’écrive des inepties de zombies, du genre : « agg agg reuhhh agggrehhh ouhhh aggreheuhhh », c’est qu’il est déjà trop tard et vous êtes mieux de barrer vos portes.

Bon, je retourne regarder Are you smarter than a fifth grader?. D’ailleurs, est-ce que c’est moi ou les questions deviennent de plus en plus tough?

Le chanteur

Ce matin, en me levant, j'ouvre mon journal. Qui est-ce qui trône sur la page couverture? Ricky Martin. Le seul et unique. Il était en ville hier soir pour un spectacle. Personne ne me l'avait dit. Eh merde. J'ai manqué ça. Vous êtes plus d'une centaine à venir nous lire quotidiennement, et pourtant, personne n'a pensé à nous avertir que Ricky Martin serait au Centre Bell hier soir. Franchement, je ne suis pas fier de notre lectorat. Vous nous servez à quoi, si vous n'êtes même pas capables de nous communiquer les informations importantes?

Heureusement, en parcourant le journal, avide d'informations sur le hunk latin, j'ai découvert qu'il n'avait chanté ni She bangs, ni Shake your bon-bon. Ouf pour vous, ça dédramatise mon absence du spectacle et, par le même coup, me permet de vous pardonner sans garder d'amertume.

*****

Dans un même état d'esprit, à tous ceux qui se demandent si nous honorerons la rencontre mensuelle de blogueurs Yulblog ce soir, la réponse est non. Bon Jovi chante à American Idol en même temps et pas question qu'on manque ça. À chacun ses priorités.

mardi 1 mai 2007

Je serai gai

Allez savoir ce qui m'a passé par la tête. Je jasais avec Attrayan quand j'ai mentionné qu'il faudrait peut-être penser à aller s'entraîner. Véritable hérésie? Pas tout à fait. On vieillit, tranquillement pas vite, et comme on passe tout notre temps assis à faire très peu d'activité physique (voire pas du tout), il faut commencer à penser à ça. Attrayan n'a même pas été offusqué par l'idée. Va te renseigner des prix, pis je m'abonnerais peut-être au gym avec toi, qu'il m'a dit.

J'entre donc au gym le plus près de notre foyer, où je rencontre un jeune homme qui m'informe des prix.

LUI - Avez-vous des rabais préférentiels avec votre employeur?
MOI - J'ai pas d'employeur... donc c'est non, j'imagine.
LUI - Bon, les prix pour vous sont dans cette colonne alors, changeant selon la durée de votre abonnement.

Un rapide coup d'oeil me fait voir trois colonnes, son doigt pointant la plus chère des trois.

MOI - C'est quoi la troisième colone?
LUI - Ah, vous voulez vous abonner avec votre conjointe?
MOI - Euh, non non.... Mais y'a un rabais pour ça?!
LUI - Bien sûr.
MOI - Merde... C'est ben la première fois que je regrette d'être célibataire...
LUI - Dommage pour vous!
MOI - Mais disons que je veux m'abonner avec mon colocataire, est-ce que ça pourrait compter là-dedans?
LUI - Non.
MOI - Mais, on habite ensemble...
LUI - Mais vous n'êtes pas un couple... ?
MOI - Non non, juste des colocataires, des amis, rien de plus!
LUI - Je peux rien faire pour vous, alors. Vos tarifs seront ceux de la colonne la plus chère.

Je réfléchis, en faisant semblant d'observer.

MOI - Mais si j'étais gai et que je voulais profiter du forfait avec mon chum, est-ce que ce serait possible?
LUI - Bien sûr. On ne fait aucune discrimination ici, tous sont les bienvenus!
MOI - Donc si je pointe ici avec mon colocataire, en disant qu'on est un couple, on pourra profiter du fortait, non?
LUI - NON.
MOI - Comment vous allez faire, pour savoir qu'on n'est pas un vrai couple?
LUI - ....
MOI - C'est ce que je pensais. Donc merci pour les informations et, pour vous, si je m'abonne ici, je serai gai!