Vous connaissez mon aversion pour les sales hippies et bien c’est officiel, ma haine vient de monter d’un cran dans la grande échelle du mépris.
Voici les faits. Alors que je perfectionnais gentiment mon style à Guitar Hero II et que je me propulsais de records en records, voilà que ma voisine d’en haut, un air de détresse lui figeant le visage en un rictus horrifié, vient cogner à ma fenêtre d’en arrière. Je dépose la Gibson de plastique et, interloqué, me précipite vers la porte arrière pour m’enquérir auprès de ma voisine de la terrifiante situation qui abîme ainsi ses traits juvéniles.
Voisine terrifiée : Ça sent-tu, chez vous?
Moi : Euh… non. Ben, ça sent-tu quoi?
Voisine terrifiée : Le feu c’t’affaire!
Moi : Non, non, c’est beau. Merci.
Je referme la porte sans m’inquiéter outre mesure et je retourne à Psychobilly Freakout afin d’accumuler enfin mes cinq étoiles. Je ne suis pas rendu au premier refrain qu’on me dérange à nouveau en cognant durement à la porte d’en avant. Je dépose la Gibson de plastique pour une seconde fois et je me constitue une face de gars écoeuré avant d’ouvrir brusquement la porte. Ma surprise ne pourrait être plus grande : 2 pompiers sur mon balcon, trois camions de pompiers dans ma rue et plein de monde sur le trottoir qui regarde le building avec appréhension.
Pompier viril no.1 : Ça sent-tu, chez vous?
Moi : Non, non. Ça sent rien.
Pompier viril no.2 : On peut entrer?
Une pensée rapide pour le ménage de fond que je viens de faire et les grosses bottes de pompiers virils sur mon prélart.
Moi : Ben oui. Entrez, entrez.
Les pompiers virils 1 et 2 n’enlèvent naturellement pas leurs grosses bottes et entrent chez nous comme dans un moulin. Pompier viril no.2 prend un petit air amusé et un brin condescendant en remarquant Guitar Hero II dans mon téléviseur. Ils vont en arrière, hument l’air comme des chiens pisteurs, retraversent mon plancher qui n’est déjà plus immaculé et ressortent sans me dire si je vais mourir brûlé dans 45 secondes. J’aime beaucoup Guitar Hero II mais, je ne veux pas mourir en étant entrain de pianoter frénétiquement sur une guitare cheap. Je sors et rejoins les curieux sur le trottoir.
Vous l’aurez deviné, tout ce désordre avait été occasionné par des suppôts de Dobacaracol. La voisine d’en bas, une hippie notoire, avait oublié d’éteindre son encensoir et le fond avait cramé, dégageant ainsi une fumée âcre et une sale odeur de patchouli roussi dans tout le bloc. Les pompiers virils l’ont réprimandée, en parlant tranquillement pour être bien certains qu’elle comprenne leurs avertissements, et ils s’en sont allés vers d’autres aventures nécessitant leur mâle présence.
Ainsi, après les va-nu-pieds qui frappent sur des peaux, j’ajoute les pompiers virils dans ma liste des gens qui ne savent pas vivre. J’ai repassé le balai puis, l’odeur du patchouli cramé remontant jusqu’à chez nous, j’ai laissé Guitar Hero II et me suis exilé de chez moi. Ma haine n’aurait pu être plus grande.
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9 commentaires:
Ouff, tu y vas dur avec ces pauvres hippies qui n'ont jamais voulu de mal à personne. Ils ne veulent que la paix, l'amour et quelques substances pour voir la vie de toutes les couleurs...Mais je comprends ta souffrance. Déjà que le patchouli, ça tombe sur le coeur assez vite - j'aime mieux pas imaginer du patchouli cramé. yark.
Tu avais pas fait le ménage, c'est pas vrai.
J'ai pas pu m'empêcher de penser à ton histoire de claques de cet hiver en te lisant. C'est l'évidence même, il faudrait leur designer des claques-à-pompiers.
Il semble bien que je n'aie vraiment rien à dire (ni à faire).
Ah pauvre anonyme... la vie est pas drôle tous les jours :)
ouf! je suis partie juste à temps!!!
Votre ancienne voisine d'en haut d'il y a à peine une semaine...
Je connais rien au hippie faut croire.
Je pensais que tu étais un tantinet hippie. La barbe ne fait pas le hippie, faut croire.
J'aime bien les pompiers :o).
Il y a une compétition de Guitar Hero II à la Galerie Rouge, à Québec, le 17 mai...
Ça fait loin pour épater les amis mais bon...
god damn hippies et tout ce qui se vêtit de laine
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