Enfin le 2 janvier. Le temps des fêtes est terminé. La question qu’on m’aura posé le plus souvent : « quand est-ce que tu recommences à travailler ? »
C’est plate répondre à cette question-là. J’aurais aimé répondre le 4, le 8 ou le 23. Avoir une réponse simple. Mais non. Ça ne peut être si simple. Jamais n’est pas considéré comme une répondre satisfaisante. Bientôt non plus. C’est trop abstrait ça, ça prend du concret sinon les gens sont pas contents. Alors je sors ma cassette et leur sers ma réponse toute faite :
« Vu que je suis pigiste, je ne recommence pas à travailler puisque je n’ai jamais fini, mais, comme tu vois, je ne travaille pas en ce moment alors on pourrait croire que je n’ai jamais commencé, ce qui serait une conception erronée de la réalité. Théoriquement, je ne suis pas en vacances non plus puisque pour moi, ce n’est pas une pause entre deux blocs de travail, sauf que je ne suis pas chômeur non plus, puisque j’aurais pu travailler si j’avais été engagé sur un contrat. Je suis pigiste. Je travaille à contrat, quand on m’engage. J’aurai peut-être un contrat à la mi-janvier. Peut-être pas, non plus. J’ai aucune idée de la prochaine fois que je vais travailler. Peut-être que je ne retravaillerai jamais? Ça se pourrait. C’est dans l’ordre du possible. Ça devrait pas arriver, mais j’ai aucune permanence dans mon emploi 9 à 5 inexistant. Alors je vais me botter le cul et recommencer à travailler sur mes trucs personnels quelque part au début janvier. Tu veux une date? Mettons mardi le 9. Pourquoi pas le 8? T’as jamais lu Garfield? Le 8, c’est un lundi. Tout le monde déteste les lundis. Alors je recommence mardi. C’est ça le luxe d’être pigiste. Tu te fais pas chier à travailler les lundis comme tout le monde. »
Habituellement, après ça, les gens restent perplexes et changent maladroitement de sujet. C’est si cute de les regarder faire…
mardi 2 janvier 2007
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1 commentaire:
Enfin, je me sens moins seule dans ma condition de pigiste!
Ce que j'ai le plus répété pendant le temps des fêtes (quoique... même encore aujourd'hui, tout le temps, bref) :
- Cet hiver? Je serai en écriture, en "développement".
- Non, non. Ce ne sont pas des vacances plus longues. Je vais vraiment travailler, mais de chez moi. Oui c'est l'fun, mais non ce n'est pas relax, c'est mon métier, bordel!
- Oui oui, je me débrouille financièrement (non mais! je le demande-tu moi, combien gagnent les autres? Pourquoi à moi, ce serait correct et d'intérêt public?!)
Toutes ces questions, c'est le pire... Pire que de ne pas avoir d'assurances dentaires.
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