Nous allons clore cet interminable exposé sur les réalités du magasinage pour hommes par une anecdote.
Depuis le début de l’hiver dernier, je déambulais avec, à mes pieds, des bottes trouées. Le froid et la neige rentraient et brûlaient mes pieds, mais je n’en avais que faire. Pour moi, dehors n’est qu’une transition entre deux intérieurs, je n’y passe pas ma vie et je pouvais très bien vivre avec des trous dans les bottes.
La semaine passée, lorsqu’on a décidé d’aller au IglooFest, j’ai réalisé avec effroi que je ne pourrais pas passer une soirée dehors au froid dans ces bottes. Trois heures avant l’événement, j’ai gossé Attrayan et nous sommes partis, tels deux trappeurs, à la chasse aux bottes. Puisque, comme je vous l’ai expliqué dans un texte précédent, je magasinais pour combler un besoin de dernière minute, je devais trouver des bottes, quitte à en acheter des laides.
Premier arrêt chez Chaussures Pitt. L’endroit où les prix sont les plus bas au monde, mais où on n’offre décidément pas le meilleur rapport qualité/prix. Des bottes faites en rubber cheap, même à 25$, j’en veux pas! J’essaie une paire, mais Attrayan m’ordonne agressivement de les retirer et de sortir du magasin.
Deuxième arrêt chez Yellow. Les hauts-parleurs du magasin diffusent l’horrible émission de retour à la maison de CKOI (j’ai l’impression que horrible est un mot trop beau pour décrire véritablement) et je suis agressé par ce que j’entends après 15 secondes. Les étalages ne contiennent pratiquement aucune botte, il ne reste que des fins de marques. Attrayan tombe amoureux d’une paire de claques, et j’envisage sérieusement de m’en acheter une paire. En quémandant du service d’un vendeur, je désespère et je sors du magasin, déjà écoeuré.
Troisième arrêt : Aldo. J’ouvre la porte et j’avertis Attrayan : peu importe ce que je trouverai là, je sors d’ici avec une paire de bottes. Un premier coup d’œil me fait réaliser qu’il ne reste que deux modèles de bottes pour hommes dans le magasin… et elles sont ridiculement laides. Un deuxième coup d’œil, plus au fond du magasin, me fait entrevoir ma seule alternative : des bottes beiges, assez hautes, avec du poil de lapin à l’intérieur. Il ne reste qu’une seule paire, mais par chance, c’est ma taille! Attrayan me regarde d’un air louche et remet en question ma virilité en portant ces bottes. L’adolescente qui nous sert de vendeuse me rassure : Elles sont parfaites ces bottes-là, tu peux les mettre tous les jours comme dans des occasions plus chics. Je le sais, j’ai les mêmes! Hum. Chère petite latino de 16 ans, la prochaine fois que tu essaieras de rassurer un mec sur la masculinité d’une paire de botte, retiens-toi.
Bref, j’ai acheté ces bottes, envers et contre un Attrayan indigné. Puisque c’était le dernier exemplaire du modèle, j’ai eu un rabais. Puisque la section était en spécial, j’ai eu un rabais. Puisque le magasin au complet était en vente, j’ai eu un rabais. Pourquoi pas marquer un prix final sur la botte? Pourquoi cumuler 8 rabais pour arriver au prix? C’est ridicule comme stratégie marketing!
Finalement, mes bottes m’ont coûté 15$. Oui oui! Je ne pensais jamais payer ce prix, mais j'ai découvert que présentement était le meilleur moment de l'année pour acheter des bottes, étant donné le pas-d'hiver. Je suis donc très fier de mon achat impulsif. Mes bottes sont chaudes, confortables et pas très viriles, mais bon, elles ne doivent pas être si pires puisque l’icône de la mode glamour la Célibataire urbaine, croisée samedi soir, ne les a même pas remarquées et ne m’a pas jugé. Longue vie à mes bottes de lapin à 15$.
jeudi 25 janvier 2007
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11 commentaires:
On veut une photo des bottes =)
Bonne idée ça vanou!!! Je seconde.
photo :)
Au moins, tu vas pouvoir sauter bien haut avec des bottes de lapin héhé!!
Contante d'avoir découvert ton blogue!
I will be back!
;o)
SVP ne l'encouragez pas! Ce sont les pires bottes que j'ai vues depuis longtemps. Ça me prend tout mon courage pour continuer à respecter mon Vieux Garçon. Heureusement qu'on ne sort pas souvent!
Et a quand un cliche de ces magnifiques bottes???
En fait, je les ai vu, mais j'ai pas osé rire de toi pendant que tu flirtais avec ton groupe de filles et ta coupe trendy!
T'aurais du t'acheter des claques. Pas des birkenstock là, des claques en rubber. T'as l'air zouf dehors, mais en dedans, zipidi-pow, t'as des souliers "de ville" noirs. Fatalement. Avec des bas blancs. Et tu te prends pour Harvey Keitel.
Oh, je sais de quelles bottes tu parles. J'ai essayé les mêmes la semaine dernière.
Le pire, n'est pas tant la fourrure et la fausse peau beige de la chose. C'est de différencier le pied gauche du droit.
Complexe.
Je veux voir les bottes! Come on!
Si vous ne voulez pas mettre de photos, faites nous au moins un dessin ! :-S
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