mercredi 10 janvier 2007

Une histoire d'amour

Parce que nous sommes de vieux garçons ne signifie pas que nous vivons sans amour et je sais que certains d’entre vous s’inquiètent à savoir si nous recevons un peu d’affection. Ainsi, je vais vous raconter une histoire d’amour que j’ai vécue récemment.
Depuis quelques temps, nous vous parlons beaucoup de câble, qui nous fournit bien évidemment une dose considérable d’amour, mais l’histoire d’amour que je vais vous raconter ici concerne la télévision publique et est accessible à tous moyennant la possession d’un téléviseur. Bon, allons-y.

C’était il y a quelques semaines déjà, alors que le froid automnal nous promettait un hiver redoutable (qui ne l’est pas du tout, finalement). Seul et affamé, je vendais des allumettes au coin de Beaubien et St-Denis et je vivais sans amour ni eau fraîche. Ô combien mon esprit était gris et maussade, à l’image de ses rues que j’arpentais le vague à l’âme.

Un soir, en rentrant à la résidence après une journée de labeur infructueuse, je me réconfortai à l’idée du malheur des autres et m’écrasai lourdement devant le Téléjournal de Radio-Canada. Je voulais qu’on me parle de douleurs et de souffrances en espérant naïvement que la mienne paraîtrait moindre à leur lumière sépulcrale. Cependant, la fée Télé avait d’autres plans pour moi. Au lieu des calamités quotidiennes, elle m’offrit le plus beau de tous les cadeaux : l’amour.

Là, un sourire d’ange aux lèvres, elle avait le mot léger et la pommette fière. Assise à son bureau avec tout plein de télévisions derrière elle, une femme, que dis-je, un rêve de femme, régnait sur les ondes publiques. Pascale Nadeau.

À la fin du bulletin, elle donna son adresse de courriel pour que nous lui fassions parvenir nos commentaires. Faisant ni une ni deux, je me précipitai à mon ordinateur et lui écrivis ces mots :

« En regardant le téléjournal de jeudi soir, je n’ai pu m’empêcher de vous trouver particulièrement jolie et radieuse et ce, sans compter le plaisir communicatif que provoque chez moi votre sourire plein et vrai.

Je me disais qu’un petit mot gentil, perdu dans le tumulte parfois un peu triste des nouvelles quotidiennes, vous ferait peut-être plaisir.

Inutile de répondre à ce courriel, sa seule prétention n’étant que de vous égayer pendant quelques secondes.

Merci.
»

Pourtant, j’espérais qu’elle réponde tout de même, qu’elle me fasse un signe virtuel, un je-ne-sais-quoi de reconnaissance, comme un rayon de soleil trompant les gris nuages de novembre pour venir atterrir sur ma joue ou quelque chose du genre. La fée Télé m’entendit :

« Monsieur Binsse,(ça, c’est mon nom de famille)

Malgré ce que vous dites, votre charmant courriel mérite un merci!

Il m'a beaucoup touché!

Merci encore et bonne journée,

Pascale Nadeau
Chef d'antenne
Le Téléjournal Midi
Le Téléjournal Montréal
»

Vous devinerez que je débordais d’une joie pure et juvénile et même Qu’àcelanEtienne se trouva ému par la tournure des événements. Voilà, j’aimais comme on aime une fois dans sa vie. Depuis, mon sentiment pour Pascale préserve son indéfectible ardeur et grâce au Téléjournal de 18h, nous nous voyons tous les soirs. Inutile de dire que c’est la relation la plus stable que j’ai vécue de ma vie.

Je t’aime Pascale.

11 commentaires:

Philtre a dit...

Wow, j'avoue être un peu jaloux du lien privilégié que tu entretiens avec Pascale.....

Chanceux va!

Merci pour le fou rire!

Doparano a dit...

J'ai vécu tant de peine d,amour comme ça en m'amourachant d'un personnage de ma télé. Soit FOX ne prennait aucunement en considération mes sentiments débordants en annulant la diffusion de mon émission fétiche soit les auteurs arrêtaient de l'écrire.

Protégez votre coeur des affres d'une rupture si jamais on remplace Pascale par une quelconque lectrice plus jeune et guillerette.

Qu'àcelanEtienne a dit...

On pourra remplacer Pascale dans notre téléviseur, mais jamais dans nos coeurs.

Véronique a dit...

ah l'amour... de l'humour frais et gratuit... encore mrs svp!

lolita

Anonyme a dit...

C'est vrai qu'elle est charmante la Pascale!

Moi aussi j'avoue que j'ai un p'tit quelque chose pour elle...j'm'en rend compte quand l'été ou à noël, cette chère Pascale prend congé. Du coup, je ne prend plus la peine de regarder le télé-journal...Philippe Schnob, non merci!

Pascale c'est comme la mère de notre meilleur ami quand on était ado...tsé veux dire!

Anonyme a dit...

Le téléjournal ne fait pas que des heureux... j'étais en amour avec Stéphane Bureau et il m'a quitté pour aller voir ailleurs... le salaud.

Une femme libre a dit...

Je m'en doutais bien que vous aviez une amoureuse. Charmant, votre billet.

André a dit...

hilarant! :)

Chocolyane a dit...

:oD

J'aime beaucoup votre blog, les gars. Je reviendrai! ;o)

sexy chocolat a dit...

Bravo pour votre blogue!!! Vous êtes drôles, charmants et surtout, très attachants!

Unknown a dit...

Vraiment drôle ! Aussi tu es en sécurité dans ta résidence et protégé par l'écran, ta douce ne peut pas sortir un crayon et te marquer la main. Long vie à cette relation stable et enviable !